Au cœur de l’orage, Russell Westbrook joue les capitaines rassurants : “Ce n’est pas la peine de paniquer”

Le 27 oct. 2018 à 17:13 par Benoît Carlier

Russell Westbrook
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Ce samedi, il ne reste plus que deux équipes à ne pas avoir remporté le moindre match depuis le début de la saison NBA. Parmi elles, une équipe de Thunder qui visait plus le trio de tête à l’Ouest que le first pick de la prochaine Draft. Mais après dix jours de compétition, Russell Westbrook se veut rassurant.

Absent des deux premiers matchs de la régulière face aux Warriors et aux Clippers, le chef d’équipe a aussi manqué l’intégralité du training camp pour soigner un genou en supplice à force de soutenir les appuis du Marsupilami. Enfin sur pied, BeastBrook n’a pas réussi à inverser la tendance puisque le Thunder s’est incliné quatre fois en quatre rencontres depuis le coup d’envoi de la saison, le 16 octobre à l’Oracle Arena. Souvent dans le coup mais jamais vainqueurs, les soldats de l’Oklahoma ont certes l’excuse d’avoir déjà dû affronter les deux grands favoris pour le titre en juin prochain. De plus, l’adresse n’a pas été au rendez-vous puisqu’ils affichent tout simplement les pires pourcentages de toute la NBA à trois points (24,1%). Malgré des statistiques westbrookiennes, le numéro 0 a encore plus de mal que ses coéquipiers dans la discipline, lui qui tourne à 22,5 points, 13,5 rebonds et 8 assists à seulement 41,9% au tir et surtout 9,1% derrière l’arc. Aucune erreur, il s’agit bien de l’adresse du meneur qui a converti une seule de ses tentatives du parking en deux matchs (sur 11 essais au total). Mais le plus rageant concerne la mauvaise gestion d’OKC lorsque le score est à leur avantage. Ainsi, les hommes de Billy Donovan ont gaspillé un avantage de 16 points contre les Celtics. Inacceptable à ce niveau-là, mais le point guard formé à UCLA assume sa part de responsabilité et souhaite rassurer les fans du Thunder les plus inquiets au micro de Royce Young d’ESPN.

“C’est de ma faute. C’est de mon entière responsabilité de m’assurer que nous fassions tout pour gagner chaque match. Nous devons tuer le match plus rapidement, c’est de ma faute. […] Nous allons bien, ça va aller pour nous. C’est encore tôt dans la saison. J’ai confiance en mes gars, j’ai confiance en moi et mes capacités. Ce n’est pas la peine de paniquer. Bien sûr, nous n’avons pas commencé de la manière que nous le souhaitions mais ça va aller et je vais m’en assurer personnellement. Donc je ne suis pas inquiet.”

Du Russell dans le texte face à ses grands amis des médias. Plutôt que de parler de crise précoce, le meneur explique à demi-mots que sa préparation tronquée n’a pas aidé le Thunder et que certains automatismes doivent encore être travaillés. Il faut avouer qu’avec plus de 20 tirs de moyenne par match, le MVP 2017 change la manière de jouer de tous ses coéquipiers qui vont également devoir se réhabituer à le laisser prendre quelques rebonds faciles dans leur propre raquette. C’est le prix à payer pour évoluer avec l’un des meilleurs joueurs de la planète qui peut néanmoins être qualifié de croqueur par certains observateurs. Prolongé pour cinq ans et 205 millions de dollars en 2017, il est le leader et le capitaine de cette équipe du Thunder. C’est donc par lui que doit sonner la révolte, en commençant par privilégier les tirs ouverts et ne pas se relâcher, notamment défensivement, avant que le garbage time soit officiellement accepté par les deux camps. OKC aura l’occasion de débloquer sa colonne de W dès demain avec la réception d’un adversaire à sa portée, les Phoenix Suns. Ensuite, il sera l’heure de prendre une revanche sur les Clippers, cette fois-ci à la maison.

Le contexte de ce début de saison peut en partie expliquer les premiers résultats décevant du Thunder. Mais il va vite falloir se ressaisir si Billy Donovan veut rester assis sur le banc d’OKC encore quelques mois et que les protégés de Clay Bennett ne veulent pas lutter toute la saison pour accrocher le dernier spot des Playoffs à l’Ouest.

Source texte : ESPN