Une NBA plus internationalisée que jamais : 108 joueurs, 42 pays représentés, ambiance polyglottes

Le 17 oct. 2018 à 15:06 par Pierre Andrieux-Laclavetine

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SOURCE IMAGE : Bleacher

La NBA continue son expansion mondiale. De plus en plus populaire à travers le monde, la Ligue ne cesse de toucher de nouveaux publics grâce à des moyens divers. Une des raisons principales de la popularité grandissante de ta compétition préférée, c’est précisément ses joueurs.

Les surdoués de la Ligue ont une influence incroyable dans le monde. Accueillis comme des véritables rockstars lors de leurs visites à l’étranger, Stephen Curry en Chine, LeBron James à Bagnolet : tout au long de l’été les vidéos des “shows” des leaders de la Ligue ont circulé sur les réseaux. Si la NBA rayonne autant autour du globe (oui Kyrie, on a dit GLOBE), c’est d’abord la faute à la présence du messie, du visage de la NBA depuis quelques années, JR Smith. Le champion NBA 2016 fait de la pub à la Ligue en écumant les meilleures distilleries aux 4 coins du monde à la manière d’un Hemingway, passion différente, même génie. Mais plus sérieusement, c’est surtout la faute au nombre toujours plus important de NBAers non-américains qui cartonnent sur les parquets. À l’aube de la saison 2018-19, ce ne sont pas moins de 108 internationaux issus de 42 pays différents qui sont dispersés parmi les trente rosters de la Ligue. Et c’est la cinquième saison d’affilée pour laquelle chaque écurie NBA possède au moins un international dans ses rangs. La nation la plus représentée, après celle de l’Oncle Sam ? C’est le Canada, avec pas moins de onze ambassadeurs cette année. Suivent, ex-æquo sur le podium l’Australie et… la France, avec chacune neuf représentants dans la Ligue. Le foyer préféré des joueurs qui viennent vivre le rêve américain est Dallas cette année, tonton Dirk montre l’exemple et les Mavericks comptent sept internationaux dans leur équipe. Avec presque la moitié de l’effectif non-américain, on vous laisse imaginer le bordel pour communiquer dans les vestiaires comme derrière les écrans.

Les joueurs internationaux sont donc de parfaits ambassadeurs pour la NBA, leur impact se manifeste par exemple à l’occasion des votes du All-Star Game. On se souvient de Rudy Gobert qui songeait, avec humour, à changer de nationalité en voyant Zaza Pachulia le devancer en nombre de voix, ce dernier étant soutenu par tout le peuple Géorgien ainsi que par les médecins de Kawhi Leonard. Le match des étoiles est un des indices qui permet le mieux d’observer l’évolution des joueurs internationaux dans la Ligue. Cette saison, pas moins de onze joueurs parmis les non-américains de la Ligue peuvent se targuer d’au moins une sélection au All-Star Game. Forcément, avec l’avènement de gars comme Giannis Antetokounmpo, Ben Simmons, Karl Anthony-Towns ou Joel Embiid on a dans un coin dans de la tête l’idée d’une confrontation USA vs World entre All-Stars, à l’image de ce qui a été instauré en 2015 pour le Rising-Stars Challenge, match opposant les babies NBA (à noter que les jeunots du Nouveau-Continent restent sur 3 défaites en 4 éditions face à la Team World). Mais comme Adam Silver nous l’avait directement souligné lors du dernier Global Game de Londres en janvier dernier, le principe n’est pas prêt d’être instauré vu qu’il y a encore une immense majorité de joueurs américains en NBA. Imposer cette méthode serait donc désavantageux pour la nation numéro 1 du basket, ce qui n’est pas très logique.

Le boulot effectué par la NBA dans son processus de mondialisation est au top. Mais il ne faut pas oublier que c’est grâce à des légendes comme Yao Ming, Dirk Nowitzki ou Tony Parker que la NBA devient aussi globale et crée autant de drogués dans le monde. La torche est passée, Giannis et ses potes vont continuer, vers une Ligue 50% internationale dans quelques années…?

Source : NBCSPORTS