Kevin Love avait une condition pour prolonger chez les Cavs : pas de tanking, on reste compétitifs

Le 06 oct. 2018 à 10:37 par Bastien Fontanieu

Source image : NBA League Pass

S’il y a bien une prolongation qui a étonné pas mal de monde cet été, c’est celle de Kevin Love à Cleveland. Conservé pour les 4 prochaines années, l’intérieur a expliqué sa décision, et ce qui l’a motivé à mettre l’encre sur le papier.

Avec le départ de LeBron cet été en direction de Los Angeles, les points d’interrogation flottaient autour de l’Ohio et des cadres qui avaient pris part au sacre de 2016. Forcément, quand un joueur de la magnitude du King s’en va, tout peut s’écrouler et un projet complet peut être envoyé à la corbeille. On parle quand même du meilleur joueur au monde qui se barre, du coup tu passes mécaniquement parlant du statut de prétendant au titre à celui d’équipe du milieu de tableau. Et ça, chez pas mal de joueurs, cela pourrait passer difficilement dans la gorge. Sauf que pour un gars comme Kevin Love, il y avait quelque chose de plus important que cela. Arrivé chez les Cavs il y a 4 ans, l’ailier-fort avait passé la majeure partie de sa carrière à envoyer des grosses stats pour quasiment que dalle, ses Wolves n’allant jamais en Playoffs alors que Kéké envoyait du 30-20 à tour de bras. L’heure de connaître le goût de la vraie victoire était enfin arrivée pour Love, et après quatre Finales NBA consécutives, une belle page s’écrivait enfin pour le joueur formé à UCLA. Mais avec l’absence de LeBron, que fallait-il penser ? Est-ce que le management de Cleveland allait soudainement tanker ? Est-ce que Kevin allait encore se retrouver dans un projet flingué, balançant des performances héroïques pour finalement regarder les Playoffs à la téloche ?C’est tout ce qui conditionnait sa prolongation chez les Cavs. Et face à ces questions, Love a eu ses réponses.

“La seule chose que je souhaitais, c’est ne pas faire partie d’une équipe qui tank ou d’un projet qui ne soit pas compétitif. J’ai déjà vécu ça pendant plusieurs années (à Minnesota), et on a commencé à construire quelque chose. Je voulais que la saison à venir soit une combinaison de construction d’un projet et de rester compétitif. C’était ma seule condition autour de ce processus contractuel. Ils m’ont dit qu’ils ne voulaient pas faire de grand pas en arrière. […] Bien évidemment, quand tu perds un joueur comme LeBron tu sais ce qui va se passer, mais je voulais prendre part à quelque chose qui vise ces bannières accrochées au plafond, et créer un projet pour les années à venir.”

Mine de rien, en regardant les choix réalisés par le GM Koby Altman depuis quelques mois, on peut difficilement parler de destruction et de futur tanking. Si les Cavs auront un gros choix à faire sur leur saison à venir, le projet global va dans une direction qui pourrait s’avérer intéressante, entre les jeunes à développer et les anciens à conserver pour diriger les petiots. Collin Sexton, Cedi Osman, Larry Nance Jr, et même Jordan Clarkson ou Rodney Hood si on ouvre le champ des possibilités, la team de Tyronn Lue a du potentiel dans son vestiaire et les prochains mois seront justement utilisés pour développer celle-ci. Avec un All-Star comme Kevin Love en pilier de base et du gamin à arroser tous les matins, le chemin initial est tracé. Maintenant, avec un pick de Draft 2019 protégé sur les places 1-10, l’ailier-fort pourrait vite se retrouver devant un tanking massif en seconde partie de saison à venir… Pour rappel, si certains ont du mal avec le concept des protections de picks, il faut que les Cavs soient situés entre les places 1 et 10 de la prochaine Loterie pour pouvoir conserver ce choix de Draft. Et même si la franchise de l’Ohio a montré sa capacité à trafiquer avoir de la chance à ce petit jeu-là, il pourrait y avoir un risque à prendre entre février et avril prochain. Rester en milieu de tableau et se retrouver potentiellement en 10-13ème place pour rassurer Love, ou bien tanker sérieusement et se retrouver potentiellement en 6-9ème place et rendre Kéké chafouin ? Là est toute la question, même si le joueur en question parle d’un projet long-terme.

Promis, juré, craché, les Cavs ne vont pas tanker ! Après des années Wolves particulièrement frustrantes, Kevin Love n’a pas envie de connaître un nouveau projet du même genre. Cleveland va donc se battre cette saison, en attendant de voir la gueule du roster sur la prochaine.

Source : Cleveland Plain Dealer


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