Chandler Parsons se montre plutôt à l’aise dans cette présaison : de l’optimisme à Memphis

Le 06 oct. 2018 à 08:41 par Theo Faria

Chandler Parsons
Source image : @MemGrizzlies

Chandler Parsons, qui volen depuis maintenant deux ans plus de 20 millions de dollars chaque saison aux Grizzlies, a l’air en forme à deux semaines de la reprise. Sa bonne entrée en lice face aux Rockets mardi dernier n’était qu’un apéritif : cette nuit, l’ailier nous a offert le plat principal. Il n’était pas digne d’un grand chef étoilé, mais on est bien au-dessus de celui d’un vulgaire fast-food qu’il avait pu nous proposer auparavant. Au scoring, dans le partage du ballon ou encore en défense, le bonhomme a montré qu’il était prêt pour la guerre…

Ne pas s’enflammer, ne pas s’enflammer. On essaie de se le répéter le plus possible pour éviter toute conclusion hâtive, mais on ne va pas fermer les yeux non plus. Deux ans qu’on se fout de la gueule de Parsons, deux ans qu’on se moque des Grizzlies et de ce contrat qui pourrit leurs finances. Le joueur n’aura sûrement jamais le niveau d’un mec qui gagne 25 patates par saison, mais pendant qu’il est là, autant qu’il serve un minimum. Et depuis sont arrivée dans le Tennessee, il n’a même pas réussi à avoir l’impact espéré, entre performances plus décevantes les unes que les autres et multitude de blessures qui l’ont tenu loin des parquets. 70 matchs joués sur 164 possibles, 7 petits points de moyenne et des pourcentages assez catastrophiques, voilà le CV de l’ancien Maverick avec Memphis. Mais comme on aime le dire, qui dit nouvelle saison dit nouveau départ. Alors qu’on le voyait assez loin dans la rotation sur les postes 3 et 4, il s’est retrouvé titulaire pour les deux premiers matchs de présaison, face à Houston mardi et Atlanta cette nuit. Spoiler : il n’a pas fait que de la figuration… oh que non.

12 points, 5 rebonds et 2 passes à 3/4 au shoot dont 2/3 à 3-points en 19 minutes face aux Rockets; 11 points et 3 passes à 4/7 au tir (2/4 à 3-points) en 23 minutes face aux Hawks… Des stats pas très ronflantes, mais qui montrent une propreté à en faire rougir certains. Avec aucun ballon perdu en deux matchs, tout en participant activement au beau mouvement de balle effectué par Memphis, Parsons fait preuve d’une belle justesse dans chaque décision prise. Cette nuit encore, il a parfaitement alterné entre jeu collectif et individuel. A 3-points ou à mi-distance, en pénétration ou sur la ligne des lancers, on a du mal à lui reprocher quelque chose lors de la victoire de Memphis face à Atlanta (120-110). Et ce bougre nous a même impressionné par des actions défensives parfois décisives, avec une interception et des pertes de balle provoquées. 23 belles minutes en tant que titulaire, on peut l’affirmer : il est en forme et prêt pour la saison. Est-ce que cela signifie qu’il va continuer à performer ? Non, pas vraiment. On connaît le joueur, on a déjà détaillé son CV, donc il va nous falloir quelques mois avant d’avoir quelques réponses claires.

Mais est-ce que cela signifie qu’on peut être optimiste ? Complètement. Il met dedans, a l’air bien motivé, a une belle relation avec les autres titulaires dont Marc Gasol avec qui il a pas mal échangé sur pick-and-roll. Essayons de regarder un peu vers l’avenir et pas vers le passé, Memphis pourrait pourquoi pas retrouver un Parsons à 12-13 points de moyenne par rencontre, avec de bons pourcentages et qui joue 60-70 matchs dans la saison. On ne se base que sur deux matchs de présaison, certes, mais ce sont en tout cas les attentes qu’on pourrait avoir lorsqu’on regarde la forme du gars. Avec autour de lui un Mike Conley qui a l’air d’être bien en forme pour son retour à la compétition et un Marc Gasol qui performera toujours autant, on ne peut qu’avoir le sourire lorsqu’on pense au futur immédiat de Memphis. On croise les doigts autant qu’on peut pour la franchise, histoire de faire passer la pilule des 24 millions de salaires un peu plus facilement.

Mike Conley en forme, Marc Gasol injouable, Jaren Jackson Jr. à observer de très près et MarShon Brooks prêt à mettre le feu en sortie de banc, on peut désormais commencer à inscrire le nom de Chandler Parsons dans la liste des Grizzlies à suivre. Écrivons-le au crayon de papier pour l’instant, pour l’effacer rapidement si la situation se dégrade encore cette saison, mais on peut espérer le laisser toute l’année s’il continue sur sa lancée.