Ben Simmons pourrait faire faux bond aux kangourous : ça sent l’impasse à la prochaine Coupe du monde

Le 22 août 2018 à 12:21 par Aymeric Saint-Leger

Ben Simmons - Sixers - pari Celtics
Source image : YouTube

Depuis 2006 et la victoire de l’Espagne (peuh) à la Coupe du monde de basketball, personne n’a plus réussi à contester la suprématie américaine sur les compétitions internationales. La France s’y est essayé, la Serbie, la Lituanie… Ce sont les candidats qui sont passés le moins loin de l’exploit, hormis l’Australie. Les Boomers pourraient bien être les plus sérieux concurrents de Team USA pour le mondial 2019… A moins que Ben Simmons décide de ne pas participer aux festivités.

Dans le monde du handball, un ancien grand joueur dénommé Ivano Balic avait pour coutume de dire qu’à chaque compétition, c’est pareil. Tout le monde croit en la victoire finale, mais à la fin, c’est la France qui l’emporte. Et bien, l’adage pourrait s’appliquer aux Etats-Unis pour le basketball, tant sa domination à l’échelle planétaire est hégémonique. Hormis un gros trou d’air entre Athènes, en 2004, et la Coupe du monde deux ans plus tard, les ricains’ règnent sans partage sur la planète de la balle orange. Nombreux sont les prétendants qui rêvent de faire tomber Team USA lors de chaque manifestation internationale. Et comme d’habitude, il y aura fort à faire pour aller ne serait-ce qu’inquiéter l’équipe du nouveau coach Gregg Popovich dès l’année prochaine, en Chine. Quand on voit la présélection, il y a de quoi trembler. Les grosses écuries européennes que sont la France, l’Espagne, la Serbie et la Lituanie vont évidemment tout essayer. Hors du Vieux Continent, c’est l’Australie qui a le plus de chances de venir titiller les champions en titre. Ce sont d’ailleurs sans doute les Boomers qui sont le plus en capacité de faire vaciller l’équipe à battre en Chine en 2019. Rappelez-vous de leur dernière confrontation aux JO 2016 de Rio. Les hommes de Coach Lemanis avaient tenu la dragée haute aux amerloques toute la partie, jusqu’au point de les emmener dans le money time, derrière un Patty Mills des grands soirs, avec Bogut et Dellavedova performants. Les Aussies étaient même à moins quatre à moins de deux minutes du terme, et il a fallu un énorme match de Melo pour se sortir de ce traquenard (Kamoulox). Il faut d’ailleurs se dire qu’il n’y avait pas, à l’époque dans cet effectif, ni Thon Maker, ni Dante Exum, ni Ben Simmons. Imaginez alors une équipe nationale australienne avec tous les NBAers, plus des éléments comme David Andersen et Ryan Broekhoff, qui a signé à Dallas cet été, ça aurait de la gueule pour la Coupe du monde en Chine en 2019. Sauf que le Fresh Prince ne sera pas forcément de la partie. Lorsque le journal The Age lui a demandé s’il allait prendre part à cette compétition, lors d’une conférence de presse organisée à son camp d’entraînement annuel en Australie ce dimanche, il a éludé la question. Même chose quant à sa participation aux matchs de préparation à cette CDM contre les Etats-Unis :

“Je vois jours après jour. Honnêtement, je me prépare pour la saison NBA, et après, ce qui devra arriver arrivera.”

Le journaliste du média australien lui a également demandé s’il se sentait prêt à enchaîner deux saisons NBA, entrecoupées de deux compétitions internationales, la Coupe du monde 2019, et les JO 2020. Sa réponse est légèrement plus positive, mais reste évasive :

“Je suis prêt pour ça. Je prends du plaisir à jouer au basket. J’aurais aimé que la saison attaque plus tôt. […] Je veux vraiment représenter l’Australie aux Jeux Olympiques dans le futur.”

Malgré plusieurs tentatives, impossible de pouvoir confirmer la participation ou l’absence de Ben Simmons en Chine l’été prochain avec les Boomers. Le Fresh Prince essaye sans doute de garder toutes les options ouvertes, mais ne veut pas non plus promettre ou affirmer quelconque engagement qu’il n’est pas sûr de pouvoir tenir. Il faut rappeller que l’ancien prodige de LSU a passé toute sa première saison NBA hors des terrains, et n’a pas été épargné par les blessures. Etant donné le niveau de Philadelphie, il y a fort à parier que les 76ers aillent jouer lors de la postseason des deux années à venir. Il faut également notifier le fait que Big Ben a des big ambitions pour la saison prochaine, du haut de ses 22 printemps. Ainsi, l’enchaînement saison régulière – Playoffs – Coupe du monde – saison régulière – Playoffs – Jeux Olympiques, ça risque de faire beaucoup pour le rookie de l’année 2018. S’il ne se ferme aucune porte, sa participation aux JO de Tokyo en 2020 paraît très probable. De fait, ses déclarations, bien que neutres, laissent sous-entendre que s’il y a une impasse à faire quelque part, ce sera sans doute sur la compétition qui se déroulera l’été prochain au pays de Yao Ming. Il paraît assez déterminé à jouer avec ses collègues kangourous, mais on connaît les difficultés inhérentes aux joueurs internationaux, en négociations perpétuelles avec leurs franchises pour aller porter les couleurs de leur pays l’été. C’est ainsi que Benny a porté le maillot des jaune et vert en équipe senior lors d’une unique compétition, les championnats d’Océanie en 2013. Depuis, tous attendent de revoir Ben Simmons diriger l’équipe des Boomers d’une main de fer et d’une papatte gauche de velours. Ses coéquipiers se sont arrachés pour aller chercher la qualif’ pour les mondiaux 2019, quitte à envoyer quelques bonnes beignes contre les Philippines pour ce faire. Il ne faudrait pas que ce soit en vain… L’équipe est au calme (ish ish), le talent est présent, il ne manque que le maestro pour que l’orchestre tourne parfaitement.

L’Australie a les moyens d’aller jouer une médaille en Chine l’été prochain. Avec Joe, Patty, Aron, Ryan, Dante, Matthew, David, et même ce bon vieux Cameron Bairstow, il y a moyen de jouer les premiers rôles. Avec Ben Simmons, les Boomers peuvent même rêver du titre. Ce ne serait pas la même chose sans le Fresh Prince. Alors s’il te plaît Benny, viens défier les Etats-Unis avec tes collègues kangourous dans la poche ventrale, pour donner encore plus de piment à cette équipe, à cette compétition. T’auras le temps de te reposer quand tu sera vieux, et si tu viens, toutes les caméras seront braquées sur toi comme : “L’homme qui peut battre Team USA”. Allez, on rajoute 100 balles et un mars, et tu viens en Chine, ok ? 

Source texte : The Age


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