Gregg Popovich prend le trône de Team USA : du nasty au menu, mais quels joueurs viendront en 2020 ?

Le 23 août 2016 à 00:47 par Bastien Fontanieu

Gregg Popovich

Après une dizaine d’années passées à la tête de l’armée américaine, Mike Krzyzewski a enfin coaché son dernier match ce dimanche et a donc passé la torche au gourou des Spurs : une transition qui sera intéressante à observer, dans les prochaines années.

Car même s’il ne s’agit pas de notre propre pays et qu’on est nous aussi impatients de voir ce qui sera décidé concernant le dossier Vincent Collet, les compétitions internationales resteront des scènes idéales pour les ricains qui n’hésiteront pas à faire le show s’ils en ont la possibilité. Sauf si Popovich, plutôt du genre à gueuler sur ses soldats lorsqu’ils prennent un peu trop la confiance, établi un système punissant n’importe quelle ânerie du genre oid dans un jacuzzi ou sorties dans des bars un peu chelous. Les prochaines olympiades ? Ce sera à Tokyo, en 2020. Mais avant cela, il y aura quelques rendez-vous à tamponner et qui serviront de warm-up pour Pop, avec le Mondial de 2019 en Chine dans le viseur et des qualifications à gérer l’année d’avant. En effet, la FIBA a instauré un nouveau système de qualification qui invitera l’Oncle Sam à se joindre à la danse, et les 24 prochains mois seront donc parfaits pour que Gregg prenne ses aises et installe une identité aussi puissante que celle de son prédécesseur. Car mine de rien, Coach K s’en va sur un bilan de 88 victoires pour 1 seule défaite (bonjour la Grèce), ce qui sera assez tendu à égaler si on déroule les médailles olympiques comme mondiales. Nul ne doute que Pop sera le premier à vouloir regarder son ancien collègue droit dans les yeux, afin de maintenir le niveau de son pays au-dessus de celui des autres pour les décennies suivantes.

Mais du coup, plus qu’une histoire de systèmes à installer, de gueulantes à orchestrer ou d’entraînements à devoir gérer avec un staff qui voudra forcément passer son été avec une légende du coaching, c’est dans la liste des joueurs intéressés qu’il faudra garder un oeil, car les annonces publiques pourraient vite s’enchaîner. On a notamment vu LeBron déjà déclarer sa flamme en disant que jouer pour Pop serait un régal dans un contexte aussi beau, maintenant sur qui pourra-t-on compter en premier ? Tri d’entrée, mettre en avant ceux qui n’ont toujours pas de médaille olympique et voudront donc rejoindre les légendes : Stephen Curry, Damian Lillard, John Wall, Kawhi Leonard, Blake Griffin, Andre Drummond. Mais cela ne prend donc pas en compte ceux qui voudront revenir, un petit Kevin Durant souhaitant devenir le meilleur marqueur de l’histoire de Team USA aux JO, un LeBron voulant terminer sa carrière internationale sur un épisode façon Kobe à Londres. Pareil pour les plus jeunes qui sont encore dans la catégorie dents de lait et auront un tout autre buste en 2020, du genre Myles Turner, Brandon Ingram, Stanley Johnson, Devin Booker, Jabari Parker ou Vicky Oladipo. Ce qu’on sait cependant, c’est que le respect et la discipline seront bien là sous la poigne de Pop, et que son seul nom attirera de nombreux joueurs voulant passer un mois dans le cercle de l’entraîneur.

L’été prochain, le stratège texan pourra faire ses gammes et démarrer la transition avec quelques matchs d’exhibition. Mais le rendez-vous à entourer immédiatement ? C’est 2018, avec de vraies affiches et un Coach K qui sera le premier à vouloir assister au parfait relais. En voyant Popovich aux commandes, on peut s’avancer en affirmant qu’il dormira tranquille.

Source image : YouTube – ESPN