Barfight entre l’Australie et les Philippines : la FIBA annonce les sanctions, Thon Maker sort les violons

Le 20 juil. 2018 à 14:47 par Reda Ghaffouli

Barfight FIBA
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Après le barfight monstre entre l’Australie et les Philippines lors d’un match de qualification pour la coupe du monde 2019, la FIBA vient d’annoncer les sanctions pour les différents protagonistes. Au total : 48 matchs de suspension ont été distribués après ce spectacle pour le moins honteux.

C’était il y a près de 20 jours. Lors du tournoi qualificatif pour la coupe du monde 2019, qui se tiendra en Chine, l’Australie et les Philippines s’affrontaient. Les Boomers dominaient tranquillement les débats au troisième quart-temps avant que la situation ne parte totalement en bibine. En quelques minutes, le parquet se transforme en ring de boxe, avec une vingtaine de mastodontes de 2 mètres qui se mettent sur la gueule. Un spectacle bien cheum, que la FIBA ne va certainement pas laisser passer. La fédération vient ainsi d’annoncer les différentes sanctions. Côté philippin c’est l’hécatombe. Dix joueurs, le coach et son assistant sont suspendus, pour un total de 39 matchs et une amende de 337 000 dollars. Le gros lot revient à Calvin Abueva, qui est sorti du banc pour mettre ses poings dans la figure de ses adversaires et qui écope de six matchs de suspension. Côté australien, Daniel Kickert repart avec cinq matchs internationaux de suspension, pour son coup de coude digne de Kobe sur Mike Bibby en 2002. La NBA n’est pas en reste avec le jeune freak des Bucks Thon Maker, qui écope de 3 matchs de suspension pour sa tentative d’uppercut totalement dégueulasse. Enfin, Chris Goulding prend un match, lui qui est à l’origine de l’action (il se prend le premier coup et tombe sur le dos). La FIBA l’accuserait d’avoir attisé la haine tout le match, ce qui aurait conduit à cet affrontement généralisé. La fédération australienne est également contrainte de payer 135 000 dollars d’amende. Fait plus surprenant : les arbitres sont également sanctionnés, avec une suspension d’un an chacun !

Pour l’heure, les deux fédérations acceptent les sanctions, et déclarent ne pas vouloir faire appel, envisageant même des sanctions disciplinaires supplémentaires. Ce n’est pas le cas de Thon Maker. Dans un communiqué publié sur Twitter, le pivot des Bucks réagit à ses trois matchs de suspension.

“Tout en restant respectueux à la FIBA, instance dirigeante du basket ayant le devoir de protéger l’intégrité et la sacralité de notre jeu, je suis en désaccord avec leur décision de me sanctionner pour trois matchs. J’ai essayé de séparer un conflit, mais en l’absence d’agents de sécurité les choses se sont rapidement transformées en une situation très dangereuse où je me devais de protéger mes équipiers et moi-même d’un préjudice imminent. En tant qu’être humain je ne peux tourner le dos à personne, Australien ou Philippin, équipier ou non, qui est attaqué par une foule sans l’aide de la sécurité. Je voudrais désormais me concentrer sur ma préparation pour la saison excitante à venir avec les Milwaukee Bucks et tourner la page de ce terrible évènement avec une leçon positive : une reconnaissance renouvelée vis-à-vis de l’importance du personnel de sécurité. Ils apportent de la sûreté pour que tout le monde puisse profiter du jeu qu’on aime, que l’on soit joueurs ou supporters.”

Sortez les violons, la flûte, tout l’orchestre même. Parce que Thon Maker est un grand artisan de tout ce bordel. Alors oui, ce n’est pas lui qui a commencé, mais on n’est quand même pas dans une cours de récré, et il faudrait un petit peu assumer ces actes. Car le pépère, même s’il est frêle, fait 2,16 m et une bonne centaine de kilos. Et heureusement qu’il rate absolument toutes ses cibles parce que se lancer les jambes en avant sur les autres, on a vu mieux niveau protection des coéquipiers… Il est temps désormais de tourner la page de ce malheureux évènement, et d’éviter à l’avenir de donner un tel spectacle lorsque les gars représentent leurs pays.

Les sanctions sont tombées, et sont parfaitement méritées. Les joueurs se sont emportés, ont fait des erreurs, et paieront pour le bordel assez cheum qu’ils ont pu proposer. Maintenant on passe à autre chose, en espérant retrouver les gentilles bagarres NBA, où les joueurs font les durs devant les caméras (coucou KD).

Source texte : FIBA