NBA Flashback 2017-18 #53 : le jour où Paul George a confondu un Game 6 et des toilettes publiques

Le 22 août 2018 à 12:28 par Giovanni Marriette

Paul George
Source image : YouTube

Les anciens en ont pris l’habitude et les petits nouveaux vont le découvrir, les deux mois d’été sur TrashTalk sont chaque année l’occasion de dormir un peu de vous faire revivre le meilleur de la saison écoulée. Perfs individuelles, séries de Playoffs, posters de cannibale, game winners ou patates de forain, il y en aura pour tous les goûts et ce jusqu’au 31 août prochain. Allez, mode rétroviseur enclenché, parce qu’elle était vraiment pas mal cette saison 2017-18…

On parlait hier des Playoffs de Donovan Mitchell, et notamment de sa série somptueuse face au Thunder, mais un autre homme s’est particulièrement mis en avant sur la série côté OKC. D’abord très solide sur les premiers matchs, Paul George semblait être ce petit plus capable de faire passer un cap à sa franchise… mais le Game 6 à la Vivint Smart Home Arena restera gravé comme l’une des pires soirées de sa carrière…

Un véritable vomi de basket, une bouillie de leadership. Est-ce que les lignes ci-dessous seront dictées par un mec – ainsi qu’une grande partie de son équipe – lui ayant fait confiance ce soir-là en TTFL ? Hum, poker face, tentons de faire abstraction. Mais au-delà de la déception procurée par une superstar qui craque au pire des moments, les chiffres de cette maudite soirée resteront à jamais dans les mémoires collectives. 2 sur 16. Deux. Sur. Seize. A 0/6 du parking, des pourcentages auxquels il est également bon de rajouter six turnovers et un duel perdu dans les grandes largeurs face à Donovan Mitchell. Parce que l’horreur de la soirée prend des proportions énormes lorsque l’on sait que la performance cauchemardesque de Paulo est à mettre en lien avec les 38 pions du mec qu’il a tenté de stopper toute la soirée. Une catastrophe individuelle, tout simplement, au moment où le Thunder avait le plus besoin de lui, au moment où Russell Westbrook était obligé de prendre 43 tirs pour réparer les pots cassés de son ailier titulaire. Un paquet de franchise players nous ont déjà gratifiés de matchs couperets complètements pétés (James Harden on te voit), mais alors cette soirée du 27 avril rentre directement dans le Top 10 des cacas mous en Playoffs. 45 minutes lors desquelles Billy Donovan continuera de penser que ça va aller mieux, mais 45 minutes durant lesquelles rien n’ira jamais mieux…

Paul George avait pourtant montré à de nombreuses reprises que le Thunder avait fait le bon choix en misant sur l’ancienne idole d’Indianapolis. 21,9 points en moyenne durant la régulière, un peu plus de 24 en Playoffs et pas loin de 30 si le Game 6 n’avait jamais existé, et quelques perfs notables tout au long de la saison, faisant du duo George/Westbrook un problème sans solution pour un paquet de défenses NBA. 42 points face aux Clippers, 37 contre les Mavs, 36 pour taper les Wolves, 36 dans un match… étrange à Cleveland, 43 à Denver, 38 à l’Oracle, 40 pour conclure la régulière contre Memphis… et un début de premier tour de Playoffs énorme face au Jazz (36 pions au Game 1, 32 au Game 4, 32 au Game 5) avant de connaitre le craquage évoqué ci-dessus. Alors non, Paul George n’est pas devenu une chèvre du jour au lendemain, Paul George n’est pas passé derrière Joe Ingles dans le ranking des meilleurs postes 3 de la Ligue. Paul George s’est juste payé une bonne chiasse au plus mauvais des moments, ce qui n’a d’ailleurs pas freiné sa franchise cet été pour le re-signer pour quatre ans et 137 millions, alors que tous les vents soufflaient pourtant dans d’autres directions depuis plusieurs mois.

Un 2/16 le soir du match le plus important de la saison ? Bah ça arrive morray. PG devra cependant travailler à nous faire oublier ça très vite, car la vie est ainsi faite : on retient plus facilement ce genre de performance mythique que n’importe quel match à 35 pions en saison régulière. On attend donc les Playoffs de Paulo avec impatience, et on ne lui dit pas rendez-vous en octobre mais bien en avril, là où les vrais légendes se forgent.


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