Les notes de Wizards – Raptors : un banc décidé, un Lowry expérimenté, un maximum d’autorité

Le 28 avr. 2018 à 06:46 par Simon Capelli-Welter

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Source image : NBA League Pass

Fatalement, cette série devait se finir ainsi. Avec des Wizards qui s’écroulent au pire moment pour finir par perdre ce Game 6 décisif, à la maison, après avoir mené tout le match, malgré un Beal en feu et un Wall en furie. La saison de Washington s’achève donc sous les griffes d’un Lowry serein et d’un banc canadien bien énervé. DeRozan, maladroit, peut respirer : Siakam, Wright ou VanVleet ont assuré. #BenchMob

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WIZARDS

Wall (6) : ok, il a un peu arrosé (9 sur 22), parfois forcé et foncé un peu tête baissée, regard énervé, mais il a aussi tout donné, mettant à plusieurs reprises son corps en jeu… Ok, peut-être qu’il aurait du davantage engager son cerveau. À trop vouloir bien faire, Wall a fini par s’épuiser et perdre en lucidité. À 3 minutes de la fin du troisième quart-temps, lui et Beal avaient inscrit 29 des 31 derniers points de la capitale. Durant ce même troisième, 23 points et tout Toronto seulement 20. Derrière, Wall n’a rien pu faire contre le retour des Raps.

Beal (7,5) : Washington a fait un départ idéal sous l’impulsion de BB, qui a ficelé ses deux premiers shoots de la partie. De la défense sur DeRozan, et puis ce troisième quart-temps de feu. 32 points dont 6 shoots derrière la ligne, un arrosage constant et intelligent, jusqu’à une disparition en fin de match, alors que le jeu de Washington avait complètement fini de se déliter.

Oubre (4) : sans doute un poil déstabilisé par son changement de rôle et son introduction dans le cinq, Kelly n’a rien apporté. À la mi-temps, pour finir de se sortir du match, il a sans doute écouté le nouveau morceau de Kanye, “Lift Yoursellf”. Déstabilisant. On va dire la même chose de la performance d’Oubre pour ne pas l’accabler. 

Morris (6,5) : une présence intérieure parfaite (12 points, 15 rebonds) pour équilibrer le jeu de Washington, malheureusement sous-exploitée. Du coup, Markieff a lui aussi un peu forcé, perdu en efficacité, en mentalité, et il a fini complètement rincé. Et éliminé.

Gortat (4,5) : précieux en attaque, mais uniquement pour la qualité de ses écrans de plombier pour Wall et Bill : 2 points seulement, inscrits aux lancers. Grave pénalisant en défense, trop lourd sur ses appuis et déplacements sur pick and roll, rotations, seconds ballons. Noyé, tel un Martin piocheur.

Scott (5) : vite entré en jeu, l’ailier-fort fou a vite inscrit des points pour les sorciers : 8 en 5 minutes de temps de jeu à la fin du premier  quart-temps. Ensuite ? Plus aucun, et seulement neuf minutes de temps de jeu supplémentaire. Mike fut inexplicablement scott-ché sur le banc.

Satoransky (6) : Utilisé poste 3 dans un cinq avec Wall, Lawson, Scott et Mahinmi,  défendu par C.J. Miles, Tomas s’est montré tonique, agressif, intelligent, vicelard et opportuniste comme sur cette claquette au buzzer du troisième quart. Il n’apportait pas à la marque, mais beaucoup dans le jeu et en défense. Reste donc à savoir pourquoi il a moins joué que Ty Lawson. Hic.

Lawson (5) : Quand on parle du loup… En soi, Ty a fait un bon passage de 20 minutes, avec 6 points, 3 rebonds, et un ballon piqué. Du coup, c’est lui qui a gagné sa place sur le parquet dans le money time, avec Wall, Beal, Oubre et  Morris. Ultra small ball, pour une fin de saison ultra décevante des Washington Wizards.

Mahinmi (5) : 8 minutes pour Ian. 31 pour Gortat. Bref, vous avez compris l’idée.

Brooks (6) : plus encore que leurs coéquipiers, il a regardé sa paire d’arrière (tout) faire. Scott Brooks n’a absolument pas pesé sur le match. Aucune initiative, aucune idée marquante, il a subi cette série plus qu’autre chose. Cette incapacité totale et pourtant si symbolique à stopper le run de Toronto dans le money time va laisser des traces.

RAPTORS

Lowry (7,5) : présent pour empêcher les Wizards de creuser un écart conséquent dès le premier quart-temps, Lowry a surtout lâché une fin de match de vétéran certain de son fait. Intelligemment, il est allé chercher les points qui font la différence en fin de match pour qualifier les Raps au second tour et commencer à vider la salle. 24, 6, 6 à 60%. Pépère.

DeRozan (5) : sur le banc une belle partie du quatrième quart-temps, et en particulier au moment où Toronto a fait ce run décisif, DeRozan s’est un peu planté. Ce n’est pas qu’il a été mauvais, mais trop maladroit pour ce genre de rencontre. Dans la position de conclure la série, son statut impose de claquer un gros match. De manière assez sobre, il a pris les shoots qui semblaient les meilleurs pour lui, pour en mettre seulement un tiers, mais quelques trois points importants. Il a eu la sagesse de ne pas insister et de s’impliquer dans la distribution, comme en témoignent ses quatre passes.

Anunoby (5,5) : vingt minutes de défense et d’engagement, mais pas assez pour prétendre à plus dans ce match où nombre de Raptors étaient bien dedans.  

Ibaka (4) : un trois points qui lui a donné la confiance, deux bien douteux ensuite, 3 sur 10 aux shoots au total, 3 rebonds. Bien éduqué, le grand frère de Pascal (Siakam) a préféré lui laisser sa place sur le terrain.

Valanciunas (7) : bon en défense, impliqué en attaque même si Toronto aurait gagné à plus l’utiliser, puisque même lui est bien trop vif pour Gortat, le Balte a pesé d’un double double et deux contres bien sentis.

Poetl (4,5) : première rotation des Raptors, il a commis deux fautes hyper rapidement.  Volontaire mais un peu en dessous de ses collègues du banc. 7 points 7 rebonds tout de même.

Miles (5) : c’est avec un cinq VanVleet, Wright, Miles, Siakam et Valanciunas que Toronto s’est rapproché dans le deuxième quart-temps. Des cinq, Miles n’était pas le plus décisif.

Siakam (7) : Pascal, légitimement sur le parquet en fin de match, a puni les Wizs au pire moment. S’il était encore un inconnu pour certains, il sera dans les highlights de la soirée avec ce contre sur Bradley Beal ou son gros dunk. Une activité féroce : 11 points à 83%, 7 rebonds, 2 contres, le tout en 22 minutes bien concentrées.

Wright (5) : une perle. Excellent défenseur, il apporte dans tous les compartiments du jeu. Malgré sa maladresse, aux shoots comme aux pertes de balle, Delon Wright a clairement aidé les Raptors à revenir dans ce match et griller Washington.

VanVleet (5) : magnifique de sérénité et de justesse dans le jeu, au rythme, à la distribution, à la mène quoi, mais dégueulasse aux tirs. C’est con au basket, mais  sa défense sur l’homme, même quand l’homme s’appelle John Wall, compense et équilibre bien le package. Cory Joseph 2.018.

Casey (5) : le coach des Raptors a bien compris que son banc jouait au moins aussi bien que son cinq. Alors il lui a fait confiance dans le clutch, et c’est sous l’impulsion de ses remplaçants et de Lowry que Toronto s’est qualifié. Bonne lecture du match de Casey, qui a fait passer le comeback des Raptors dans ce match 6 de probable à évident.

La première victoire de la série à l’extérieur est aussi la dernière. Les Wizards sont en vacances (ils ne partiront pas tous ensemble), et ça va leur faire du bien. L’effectif actuel est trop déséquilibré et dépendant du bon pouvoir de sa paire d’arrière.  Et ce n’est pas la simple absence dans ce match 6 d’Otto Porter qui explique cette élimination. Du côté de Toronto, le Game 7 est évité et c’est tant mieux. Il aura finalement fallu six matchs pour  sortir Washington, ce huitième un peu bâtard. Mais les Raptors peuvent donc maintenant finir une série avec un DeRozan médiocre, un Lowry serein et un banc béton. De quoi aborder le second tour relativement confiant, en attendant de connaître son adversaire. 


Tags : Raptors, wizards
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