Sensationnel Victor Oladipo à domicile : 28 points, 13 rebonds, 10 passes et 1 gros message envoyé !

Le 28 avr. 2018 à 05:44 par Bastien Fontanieu

Victor Oladipo
Source image : NBA League Pass

C’était l’homme le plus attendu de tout l’Indiana cette nuit. C’était l’homme le plus responsabilisé de tout l’Indiana cette nuit. Et ce fût l’homme le plus acclamé de tout l’Indiana cette nuit. Victor Oladipo a été énorme devant son public.

On en parlait avec inquiétude, comme si la suite ne pouvait être que similaire aux récents matchs joués par les Pacers. Après un Game 1 de rêve dans l’Ohio, Victor avait malheureusement été la cible du schéma défensif global des Cavs, l’équipe de Tyronn Lue décidant tout simplement de lui confisquer la balle. Double-team, trap, pression tout-terrain, tout ce qui pouvait emmerder l’arrière était mis en place par Cleveland et on peut dire que c’était efficace : shooting en chute libre, manque de solutions venant de ses copains, hormis quelques actions d’éclat la production de l’ami Pipo chutait au fur et à mesure que la série avançait. Il fallait donc mettre un terme à cela, ce vendredi, sous peine de partir en vacances dès lundi et vivre l’été avec un gros paquet de regrets en tête. Toutes ces possibilités étalées devant lui et un statut de All-Star à valider dans le moment le plus chaud de la saison, Victor a été merveilleux des deux côtés du terrain. Dès le début de la rencontre, pas de panique face aux doublettes défensives, on fait tourner la balle et on revient dans quelques minutes… le temps de kidnapper tous les ballons qui traînaient dans les mains des Cavs. Interception sur interception, contre-attaque sur contre-attaque, les finitions qui vont avec et les 12 premières minutes qui se terminent sur un chef d’oeuvre : Oladipo n’était pas en grand forme, il était en forme divine. Ce genre de transe qui fait que chacune de vos décisions est la bonne, tout simplement.

Et le festival continuait en seconde mi-temps, après avoir déjà fait des ravages en première. Distribution précise, troisième vitesse activée sur chaque drive, Victor était possédé. Au point de nous faire assister à un quasi-baptême de LeBron, envoyant un message clair au King et ses troupes. Le dernier lay-up du Game 5, contré par James ? Une tentative montée en mode balade du samedi matin. Sauf que cette fois, on met tout dans l’arceau. Pas de chichi, tout en puissance. Et c’est dans son sillage que les Pacers martelaient les visiteurs sans regarder la tonne de dégâts. Menant de plus de 20 point et même la trentaine dans le dernier quart, Victor retournait rapidos sur le parquet pour valider son 1er triple double en carrière, et recevoir une magnifique ovation de la part de ses fans. Oui, il le savait sur le moment, peut-être qu’il ne rejouerait pas de la saison devant ce public, en cas de défaite au Game 7. Mais au moins, ils auront eu un show, leur show, the show. Celui qui a ponctué une saison individuelle remarquable, dans un dépassement collectif exemplaire. Inutile de préciser qu’avant lui, personne n’avait claqué 28 points, 13 rebonds, 10 passes et 4 interceptions, depuis que le vol de ballons est comptabilisé. Mais ça, ce ne sont que des chiffres. Aussi chouettes soient-ils, c’est surtout le leadership montré par Totor et cette absence de peur face à l’obstacle qui a été fantastique à observer. Oladipo aurait pu, comme de nombreux phénomènes avant lui, s’effondrer sous le poids de la pression. Mais non, pas lui, pas ici, pas maintenant.

Et en claquant un aussi gros triple-double, le premier de sa carrière en Playoffs, Victor a donné rendez-vous à toute la planète basket ce dimanche. Il y aura bien un Game 7, et Oladipo n’a pas prévu d’y participer en gardant les mains dans ses poches.

Victor Oladipo records his first career #NBAPlayoff triple-double with 28 PTS, 13 REB, 10 AST to help the @Pacers force a Game 7! #Pacers pic.twitter.com/VnW5o6j177

— NBA (@NBA) 28 avril 2018