Toronto se qualifie pour les demi-finales : pas de choke à Washington, les Raptors ont répondu en patron

Le 28 avr. 2018 à 05:15 par Bastien Fontanieu

derozan lowry raptors
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En mission du côté de Washington pour tenter d’éviter un Game 7 stressant à domicile, les archers de Toronto ont retroussé leurs manches et rempli leur objectif principal : terminer la série chez les Wizards, sans se faire peur.

Et bah voilà ! Vous voyez, quand vous voulez. C’est pas si compliqué que ça, de s’aventurer dans une salle hostile et d’y imposer son style de jeu. Sur ce début de série entre dinosaures et sorciers, personne n’avait réussi à s’imposer à l’extérieur. Chaque fois qu’une équipe évoluait à domicile, elle trouvait un moyen de s’en sortir et faisait ainsi pong au ping adverse. Il fallait donc mettre un terme à ce petit jeu, certes très sympa mais aussi diablement dangereux pour les Raptors. Pas besoin de se faire une frayeur à la mez dès le premier tour, en jouant un G7. Du coup, c’est avec sérieux, patience et beaucoup de sérénité que les hommes de Dwane Casey ont joué leur G6. Sans un immense DeRozan, sans le culot incroyable d’un autre joueur, sans tenter des shoots jamais pris auparavant. En respectant leur plan de jeu défensif et en montant la température quart-temps après quart-temps, les visiteurs se sont appropriés la Capital One Arena et ont terminé victorieux à l’extérieur. Ls 30 points encaissés dans le premier quart ? Transformés en 23, puis 25… puis 14. Oui, seulement 14 points autorisés dans le money-time à John Wall et ses potes, il fallait respirer avec un scaphandre pour avoir un minimum d’air dans les lianes canadiennes. C’est ce lockdown défensif imposé au meilleur moment qui fit la différence, et offrit une solide victoire aux Raptors.

On pourrait faire la liste des félicitations et nommer chaque joueur ayant contribué à ce succès, mais on ne va pas faire tout le monde sinon on y est encore dimanche matin. Par contre, on doit pointer du doigt les performances de certains, qui ont clairement ajouté l’acte aux propos. Pas envie de rentrer à Toronto pour un Game 7 ? Kyle Lowry a dit non. Fred VanVleet, de retour, a dit non. Pascal Siakam a dit non. Jonas Valanciunas a dit non. Quatre têtes, parmi tant d’autres, qui peuvent démarrer le weekend avec le sourire, mais qui ont surtout montré la voie aux copains quand c’était un peu trop compliqué. Notamment le meneur, qui au meilleur moment de la saison, nous a offert son meilleur match. C’est pas beau ça, Lowry ultra-clutch en Playoffs ? Parfait dans la gestion du match, agressif quand il le fallait et gestionnaire également, Kyle a tout fait pour que les siens passent le cap, the cap. Sur le banc, le retour de VanVleet avait un impact immédiat, et autant dire que le run de Siakam des deux côtés du terrain valait son pesant de cacahuètes. Mais finalement, au-delà des chiffres et des perfs isolées, c’est surtout dans le level-up mental et émotionnel que ces Raptors peuvent se sentir aujourd’hui confiants. On l’a dit et répété, les grandes équipes sont capables de finir le taf en déplacement, et Toronto a montré cela. Avec la manière. Match à égalité à 8 minutes de la fin, public qui préchauffe, et pas une seule corde filée aux Wizards. Rien, pas un espoir, lockdown global, salle transformée en cathédrale. De quoi donner confiance à DeRozan et compagnie ? Oui, peut-être, mais il faudra plus que ça pour affronter le vainqueur de Cavs – Pacers, surtout s’il s’appelle LeBron.

Allez, ne parlons pas de noms qui fâchent, pour le moment l’heure est à la fête. Pas de choke en déplacement, pas de galère dans le money-time, une victoire collective et en comptant sur un gros Kyle Lowry, des soirées comme ça les Raptors peuvent et vont devoir en reproduire. Direction les demi-finales, c’est bien mérité pour Toronto.

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