Stephen Curry a flingué son Game 4 : manque de réussite, d’agressivité, on demande le double-MVP
Le 10 juin 2017 à 07:58 par Bastien Fontanieu
C’est qu’on le répète souvent, par équation visible dans les résultats des Warriors : quand Stephen Curry va, Golden State va. Et quand le meneur se rate sur le match d’hier soir, son armée s’incline.
Bien évidemment, cela demande un effort collectif pour tenter de tenir des Cavs en mode records dans tous les sens, notamment au scoring et à distance. Mais il s’avère que dans la façon dont l’équipe de Steve Kerr se présente sur un terrain, il y a une vraie différence notable entre les Dubs menés par un gros Curry et les Dubs menés par qui que ce soit d’autre. Ce vendredi, ce n’est pas une équipe nonchalante qui se ramenait à la Quicken Loans Arena mais plutôt un meneur, refusant de donner le ton d’entrée. La défense collective de Golden State ? A la rue certes, mais aussi victime du manque d’agressivité montré par le double-MVP en titre. Car avec un Steph à 0/5 au tir dans le premier quart et un seul shoot pris dans la raquette, c’est la version un peu lazy du lance-flammes qui avait été réservée. Face à une équipe moyenne qui accepte de se faire botter le cul, pourquoi pas, sauf que les Cavs n’avaient rien de tout ça et prévoyaient plutôt de présenter un profil combatif à domicile. Le 49-33 des 12 premières minutes était donc pour tout le monde côté Warriors, mais on s’attendait à un réveil du meneur de jeu.
Manque de pot, il ne vint pas. Dans le second quart, seulement deux tirs pris et un premier réussi dans le corner, alléluia. Un peu plus en rythme dans le troisième mais retombant dans ses travers en plein quatrième, l’impact de Curry était bien trop limité sur la rencontre. Certes, sa seule présence permettait de créer des décalages fondamentaux pour ses copains et ses 10 passes décisives témoignaient d’une bonne circulation de balle lorsqu’il fallait conclure un mouvement collectif, sauf que l’armée de Steve Kerr n’avait pas besoin de ça. Avec un Draymond retrouvé, avec un KD toujours aussi possédé, avec un Klay en méforme et une ligne arrière adverse qui était au top, il fallait que Steph fasse la différence. Que si J.R. Smith et Thompson proposaient le même apport numérique (15-13), Curry devait se rapprochait de celui d’Irving. Malheureusement pour les visiteurs, Kyrie termina sa soirée en tapant son pectoral droit d’un poing serré après 40 unités sur la défense des Dubs, pendant que le numéro 30 terminait à seulement 14 points ainsi que le front pointé vers le sol. Et parce que les choses sont assez bien faites à Golden State, la logique des Dubs suivait de façon quasiment automatique : premier match de Steph sous les 15 points en Playoffs, première défaite des Warriors en Playoffs. Un soir sans, ça arrive, mais il faudra l’effacer immédiatement avec une performance digne de son beau printemps ce lundi. Car dans le cas où Cleveland a à nouveau droit à un gros Irving et Golden State doit retourner à Cleveland ? On en connaît un qui va prendre bien cher mentalement.
Après 13 matchs consécutifs à plus de 20 points et trois grosses premières sorties en Finales NBA, Stephen Curry a enfin chié son mauvais soir. C’est fait, acté et signé, maintenant place aux excuses sur le terrain, ce lundi pour repartir avec le trophée.