Le pire souvenir en Playoffs des Knicks : 1995, les 9 secondes de rush de Reggie Miller

Le 20 mars 2017 à 10:31 par Clément Hénot

Reggie miller
Source : YouTube

Les Playoffs approchent à grands pas, et s’ils sont très souvent synonymes de belles histoires à raconter à ses gosses, ils peuvent aussi réserver de superbes cauchemars de derrière les fagots. Pendant 30 jours, TrashTalk vous fait revivre ces tragédies qui hantent encore les têtes des fans de chaque franchise. Cette fois, c’est au tour des Knicks de New York de grincer des dents et de se souvenir de l’époque où Reggie Miller n’avait besoin que de 9 secondes pour scorer 4 fois la moyenne de points de LaVar Ball à Washington State.

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Le contexte

On est en 1995, la rivalité entre les Knicks et les Pacers est plus forte que jamais, entre trashtalking de Reggie Miller et à peu près tout ce qui bouge, défenses musclées et retrouvailles fréquentes. Les deux équipes se croisent encore une fois en demi-finales de conférence. A cette époque, Spike Lee gesticulait déjà dans tous les sens au premier rang du Madison Square Garden, Reggie Miller avait déjà rendu célèbre le choke sign et Byron Scott n’a pas encore mis les Lakers dans la merde. Le premier match se dispute au Madison Square Garden, toujours sous les yeux du réalisateur de films, inconditionnel de la franchise avant même sa naissance. Les deux équipes se rendent coup pour coup, au sens propre comme au figuré, restent au coude à coude jusqu’aux dernières secondes mais c’est New York, porté par son public, qui fait la différence dans les dernières minutes, 105-99 à 18 secondes de la fin. A cet instant précis, on se dit que les Knicks se lancent parfaitement dans cette série et vont faire taire Reggie Miller, au moins pour ce match.

La suite des évènements

Sauf que tout ne va pas réellement se passer comme prévu, les Pacers ont une possession à 18 secondes de la sirène, Miller, à 5/16 aux tirs à ce moment du match, est servi et canarde directement sur le museau de John Starks, déjà une cible privilégiée de Miller en terme de trashtalking. Plus que 3 points de retard et 16 secondes à jouer, les Knicks chient leur remise en jeu, pas aidés par une légère poussette du numéro 31 des Pacers sur Greg Anthony, Miller récupère la gonfle, retourne sur le parking, et fait de nouveau filoche du même endroit. Egalité, les Pacers reviennent d’absolument nulle part (!) et il reste 13 secondes lorsqu’une faute encore plus stupide est commise sur John Starks, sosie de John Legend avant l’heure. Starks va sur la ligne, mais fait gamelle sur le premier. Une seconde chance lui permettrait de donner 1 petit point d’avance aux siens, mais ici encore le meneur la joue petit bras. Ewing parvient tout de même à récupérer le ballon… mais ne marquera pas sur son rebond offensif. La balle revient ensuite sur Miller, pas le meilleur choix de joueur sur qui faire faute, mais cette dernière est quand même commise…

L’arrière des Pacers ne tremble pas et inscrit ses 7 et 8ème points en 9 secondes. 107-105, avantage Indiana, New York a la dernière possession, mais Greg Anthony nous fait une Brian Joubert et perd la balle en glissante sur le parquet ! Victoire des Pacers qui reviennent de loin et grattent l’avantage du terrain dès la première manche. New York rectifiera le tir en gagnant le Game 2 mais Indiana remporte les 3 et 4ème matches à Indianapolis. New York gagne la 5ème manche à la maison et parvient à arracher un Game 7 au Madison Square Garden après avoir gagné la sixième manche sur le Market Square Arena. Cependant, les Knicks galéreront à domicile et perdront l’ultime manche devant leurs supporters et verront leur parcours stoppé net… Allez, whisky.

L’arrêt sur image

T-Mac ? Un petit joueur

Pourtant, ça semblait bien engagé… (source : YouTube)

Le pire souvenir de chacun peut inévitablement changer, certains penseront à l’avance de 3-2 gâchée lors des Finales 1994 et l’horrible Game 7 de John Starks, mais dans la majeure partie des cas, pour les fans des Knicks, le plus grand cauchemar qui refait surface à l’approche de la post-season est inévitablement cette montée en température soudaine de Reggie Miller. On se retrouve demain pour faire le point sur un nouvel événement qui rappellera de mauvais souvenirs à une nouvelle franchise.

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