Le pire souvenir en Playoffs des Sixers : 1977, l’ultime système pour Julius Erving ? Bah non

Le 16 mars 2017 à 18:01 par Clément Hénot

Blazers champions
Source : YouTube

Les Playoffs approchent à grands pas, et s’ils sont très souvent synonymes de belles histoires à raconter à ses gosses, ils peuvent aussi réserver de superbes cauchemars de derrière les fagots. Pendant 30 jours, TrashTalk vous fait revivre ces tragédies qui hantent encore les têtes des fans de chaque franchise. Cette fois, c’est au tour des Sixers de Philadelphie de grincer des dents et de se souvenir de l’époque où leur staff décidait de snober leur meilleur joueur pour aller chercher la victoire.

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Le contexte

On est en 1977, les Sixers reviennent en Finales NBA, exactement 10 ans après leur dernière participation, soldée par une victoire 4-2 contre les Warriors, en face, les Blazers disputent les premières Finales de leur histoire après avoir explosé à la surprise générale les Lakers au tour précédent. A cette époque, World B. Free avait le blaze le plus swag de la ligue (en attendant Metta World Peace hein), Lionel Hollins n’était pas encore coach des Grizzlies et Bill Walton n’avait même pas encore enfanté l’actuel coach des Lakers. Cette série est équilibrée sans l’être, 3 des 4 premiers matches étant des blowout. Toutefois, les deux équipes sont à 2-2 à l’issue de ces affrontements, Portland ira chercher le Game 5 à Philadelphie et aura donc l’occasion de finir le boulot à la maison (à l’époque, le format des Finales est encore 2-2-1-1-1. Le match est serré jusqu’au bout malgré un deuxième quart-temps très à l’avantage des Blazers, toutefois, tout le public retient son souffle en voyant les Sixers revenir petit à petit en seconde mi-temps. A 16 secondes de la fin, les Sixers perdent de 2 points mais parviennent à voler un ballon aux Blazers en arrachant et en remportant un entre-deux. A cet instant précis, on se dit que Philly est en mauvaise position mais peut encore espérer accrocher un Game 7 à domicile qui ferait plus que les relancer dans ces Finales.

La suite des évènements

Sauf que tout ne va pas réellement se passer comme prévu. Les Sixers remportent l’entre deux et ont effectivement la possession pour repasser devant et revenir de nulle part, mais le staff a complètement craqué dans ces dernières secondes. En effet, Julius Erving était absolument infernal avec 40 points inscrits, il serait donc logique de voir l’un des tirs les plus importants de l’histoire des 76ers lui revenir, étant donné qu’il survole ce match en mode Aladin sur son tapis volant. Mais non, le preux chevalier ayant été désigné se nomme… George McGinnis. Mais clarifions-nous tout de suite, cet homme est à des années lumières d’être une tanche : champion ABA en 1972 et 1973, All-Star en 1976, 1977 et 1979 et de multiples sélections dans les All-ABA et All-NBA Teams. D’ailleurs, le gonze en était à 28 points à ce moment de la partie. Mais lorsque vous choisissez McGinnis au lieu de Dr. J pour planter le tir de la gagne en Finales, c’est un peu comme si tu te disais « je ne vais pas aller au travail dans ma Merco aujourd’hui, mais je vais plutôt prendre ma Laguna », beaucoup trop peu logique. McGinnis sera en échec et ne parviendra pas à égaliser. Le titre revient aux Blazers, Philadelphie a perdu les 4 derniers matchs de la série après avoir mené 2-0. Allez, whisky.

L’arrêt sur image

McGinnis

C’est très flou mais on distingue quand même le seum des Sixers (source : YouTube)

Le pire souvenir de chacun peut inévitablement changer, certains penseront aux Finales 2001 qui ont vu Allen Iverson échouer, mais dans la majeure partie des cas, pour les fans des Sixers, le plus grand cauchemar qui refait surface à l’approche de la post-season est inévitablement ce système qui aurait dû être appelé pour Julius Erving. On se retrouve demain pour faire le point sur un nouvel évènement qui rappellera de mauvais souvenirs à une nouvelle franchise.

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