Coach de l’année 2016-2017 : Kerr reprend le contrôle, Brooks débarque, Stevens en embuscade

Le 03 févr. 2017 à 19:40 par Alexandre Martin

Steve Kerr - Warriors - Coach
Source : YouTube / Golden State Warriors

Après un peu plus de trois mois de compétition, on peut commencer à à y voir plus clair sur les futures récompenses individuelles qui seront décernées une fois la saison régulière terminée. Le titre de coach de l’année est une distinction très prisée parmi les tacticiens ou autres sorciers qui sévissent depuis les bancs chaque soir dans les salles NBA. Il est évidemment encore bien trop tôt pour deviner assurément qui sera le vainqueur mais quelques tendances sont d’ores et déjà bien établies, et permettent d’établir un classement. 

Il en sera de même chaque mois et nous pourrons ainsi suivre de très près les performances et les résultats obtenus par les entraîneurs aux quatre coins de la Ligue. Ce ranking se basera plusieurs critères dont quelques uns très statistiques comme le bilan, les points marqués et encaissés ou encore le pourcentage de réussite au tir de l’équipe lorsque c’est pertinent (grandes stats). D’autres paramètres moins facile à “chiffrer” entreront également en ligne de compte comme le jeu proposé, l’utilisation des joueurs ou des forces de l’équipe…

Bilan et statistiques au 3 février 2017

PlaceEntraîneurBilan du mois

10

(Entrée)

Brett Brown
Brett Brown
Mention : “Never give up”

Bilan : 18 victoires – 31 défaites soit 36,7%. 14ème à l’Est

Dynamique : 5 victoires sur les 10 derniers matchs.

Les Sixers ont fait partie des équipes qui ont animé ce mois de janvier en NBA. Bien évidemment, le phénomène Joel Embiid y est pour beaucoup mais autour de lui ça joue. Autour de lui, ça se donne et ça gagne même quand il n’est pas là. Et ça, c’est la preuve d’un groupe qui vit bien, un groupe dans lequel chacun commence à bien connaître son rôle et à l’apprécier pour proposer chaque soir le meilleur boulot possible. Bref, Brett Brown ne sera pas coach de l’année mais c’est un bon et ça commence à se voir. 

9

(-4)

Tyronn Lue
Marionnette - Tyronn Lue
Mention : “Dis LeBron, on fait quoi maintenant ?”

Bilan : 33 victoires – 15 défaites soit 68,8%. 1er à l’Est

Dynamique : vient de gagner mais sur seulement cinq victoires sur les dix derniers matchs.

Les maux des Cavs sont connus, LeBron James s’en est suffisamment plaint publiquement. C’est bien d’ailleurs tout le souci de Tyronn Lue, il donne souvent l’impression de ne pas avoir tellement d’influence sur ce qui se passe sur et en dehors des parquets du côté de Cleveland. Pour espérer être coach de l’année, T-Lue va devoir trouver des solutions pour que son escouade propose un meilleur jeu et enchaîne des wins. Être premier à l’Est ne suffira pas.

8

(Entrée)

Erik Spoelstra
MacGyver
Mention : “MacGyver”

Bilan : 20 victoires – 30 défaites soit 40%. 12ème de l’Est

Dynamique : sur neuf victoires d’affilée. Boum.

A l’instar de Brett Brown, Erik Spoelstra ne sera pas coach de l’année en 2017. Le bilan du Heat en fin de régulière ne le lui permettra pas. En revanche, il est impossible de ne pas saluer son boulot dans ce ranking de début février. Enfiler les victoires comme le Heat le fait actuellement c’est très fort ! Au point d’ailleurs de mettre à mal les projets de tanking de Pat Riley. L’ami est un MacGyver du coaching. Sans réel franchise player, avec quelques lieutenants, des très jeunes et trois bouts de ficelles, il fabrique une équipe de basket pas évidente à jouer. Hâte qu’il dispose de nouveau d’un effectif digne de ce nom.

7

(+3)

Mike Budenholzer
mike budenholzer
Mention : “Faucon, vrai coach”

Bilan : 29 victoires – 21 défaites soit 58%. 5ème de l’Est.

Dynamique : 6 victoires sur les 10 derniers matchs.

On peut dire ce que l’on veut, que les Hawks sont en reconstruction autour de Schröder, qu’ils doivent gérer le cas Millsap, qu’ils ne sont pas toujours réguliers… Mais il y a un point qui est constant avec cette escouade : ça joue, ça cherche à faire tourner la balle, ça peut défendre dur. Au final, Atlanta va encore aller en Playoffs sans trop de souci vraisemblablement. Et ça, c’est le fruit du boulot de fond de Mike Budenholzer.

6

(+1)

Quin Snyder
Quin Snyder
Mention : “Défense d’entrer”

Bilan : 31 victoires – 19 défaites soit 62%. 5ème de l’Ouest.

Dynamique : 7 succès sur les 10 derniers matchs.

Le Jazz est l’équipe qui encaisse le moins de points par match (95,3) et possède le troisième meilleur defensive rating (104,3). Bref, le Jazz est la meilleure défense du pays. Point Barre. Quin Snyder ne rigole pas avec les rotations ou avec les match-up. On sent qu’il prépare chaque soir son équipe dans le but de contrecarrer au mieux les plans de l’adversaire. Et ça marche.

5

(Entrée)

Scott Brooks
Scott Brooks
 
Mention : “La régulière, c’est mon affaire”

Bilan : 29 victoires – 20 défaites soit 59,2%. 4ème de l’Est.

Dynamique : 6 victoires, 9 sur les 10 derniers matchs.

Les Wizards sont en route mesdames messieurs ! Invincibles à domicile depuis 15 matchs, victorieux de 9 de leurs 10 dernière sorties. Wall et Beal semblent apprendre à se kiffer, Markieff Morris produit, Otto Porter progresse, Kelly Oubre aussi et Marcin Gortat ferme sa bouche et se met à jouer. Scott Brooks a visiblement su trouver les mots et les ajustements nécessaires. Il utilise vraiment bien les ressources et les nombreux talents disponibles dans son roster afin de la faire carburer en régulière. S’il continue ainsi sur février, le podium de l’Est et de ce ranking pourrait s’ouvrir à lui.

4

(-3)

Mike D’Antoni
Mike D'Antoni
Mention : “Que c’est lent tout ça, mais que c’est lent…”

Bilan : 36 victoires  – 17 défaites soit 67,9%. 3ème de l’Ouest.

Dynamique : seulement 4 victoires sur les 10 derniers matchs.

Premier de ce ranking le mois dernier, Mike D’antoni sort carrément du podium après un mois de janvier compliqué pour les siens. Plus attendu avec des défenses mieux préparées à contenir le phénomène Harden et sa brigade de snipers, les Rockets ont eu du mal. Pour autant, l’ami D’Antoni n’a pas démérité et son équipe est toujours très bien placée à l’Ouest. La philosophie de jeu qu’il est en train de mettre en place à Houston doit encore être peaufinée. Le temps joue pour ces Rockets et leur coach. Deuxième en points marqués et en rating offensif, ils sont dans le rythme. Il leur faut juste reprendre une spirale de résultats positifs.

3

(-1)

Gregg Popovich
Gregg Popovich

Mention : “Travail, famille, vin rouge”

Bilan : 38 victoires – 11 défaites soit 77,6%. 2ème de l’Ouest.

Dynamique : 2 victoires d’affilée, 7 sur les 10 derniers matchs.

Il était une fois un coach texan qui savait rester discret mais dont le niveau de succès dépassait largement les limites du décent. Il était une fois un coach qui était capable d’adapter le style de jeu de son équipe en obtenant toujours des résultats. Il était une fois un coach dont les valeurs et le sens tactique en font une légende. Cette année, comme chaque année, Gregg Popovich pourrait être COY…

2

(+1)

Brad Stevens
Maillot Boston Celtics
Mention : “Celtic un jour, Isaiah toujours”

Bilan : 31 victoires – 18 défaites soit 63,3%. 2ème de l’Est.

Dynamique : 5 victoires, 7 sur les 10 derniers matchs.

Bien évidemment, difficile de parler des Celtics actuellement sans mentionner le niveau de jeu immense du lutin Isaiah Thomas. Mais il ne faut pas pour autant oublier le boulot du coach derrière la réussite des Celtics ces derniers temps. Laisser toute liberté d’agir à son meneur dans le dernier quart est une évidence mais encore fallait-il vraiment le faire et à chaque fois. Cette équipe de Boston est de mieux en mieux hiérarchisée ce qui fait que même sans Avery Bradley – qui est une pièce importante – la bonne (l’excellente) tendance se prolonge et les cimes de l’Est sont désormais une réalité.

1

(+3)

Steve Kerr
Mike Budenholzer
Mention : “La revanche d’une blonde”

Bilan : 43 victoires – 7 défaites soit 86%. 1er de l’Ouest.

Dynamique : 5 succès consécutifs, 9 sur les 10 derniers matchs.

Les Warriors sont (re)passés en mode rouleau-compresseur depuis la mi-janvier et ce match contre les Cavs lors du MLK Day. Ils ont le meilleur offensive rating et le meilleur defensive rating de la ligue. Ils plantent plus de 116 points par soir, parfois en marchant. Stephen Curry rettouve peu à peu le niveau de jeu qui a fait de lui un double MVP, Kevin Durant s’éclate, Klay et Draymond trouve leurs places… Bref, Steve Kerr gère impeccablement son groupe de stars. Et s’il y a 70 victoires au bout, il ne sera pas évident de lui refuser un deuxième titre de coach de l’année consécutif.

Ils sont sortis :

  • Dwane Casey : le souci avec Casey c’est que Kyle Lowry et DeMar deRozan cachent (trop) bien la misère tactique dans laquelle ils évoluent. Et dès qu’un des deux est absent ou moins en rythme, Casey n’arrive pas à proposer des solutions…
  • Dave Joerger : pas question de mépriser le boulot de cet excellent coach mais les résultats sont trop justes pour rester dans ce classement ce mois-ci.
  • Jason Kidd : cf Dave Joerger.

Rendez-vous le mois prochain pour voir qui tient la corde ou qui a lâché…