La folle histoire du jour : quand Hakeem Olajuwon posait tranquillement un quadruple-double

Le 29 mars 2016 à 20:03 par Alexandre Martin

Hakeem Olajuwon

C’était un 29 mars. Les Rockets s’apprêtaient à recevoir les Bucks pour un banal match de saison régulière entre deux équipes intéressantes mais pas non plus fulgurantes. Les heureux privilégiés qui ont eu la chance d’assister à cette rencontre dans l’arène texane ne pouvait pas se douter qu’ils allaient être les témoins d’une performance historique réalisée par un joueur mythique : Hakeem Olajuwon. 

Certains le placent tout en haut de la hiérarchie des pivots, d’autres le positionnent tout juste sur le podium mais tous les fans et les observateurs s’accordent à le dire : Hakeem “The Dream” est l’un des meilleurs de tous les temps à son poste. S’il y a bien un point sur lequel Olajuwon a toujours mis tout le monde d’accord c’est sur l’aspect absolument complet de son jeu. Que ce soit en attaque où sa palette de moves semblait infinie ou en défense où sa présence était plus que dissuasive, Hakeem brillait.

Et en ce soir de mars 1990, le grand Olajuwon va rajouter une énorme ligne de plus à son fabuleux palmarès. Il va devenir le troisième joueur de l’histoire à envoyer un quadruple-double sur un parquet NBA. 18 points, 16 rebonds, 10 passes décisives et 11 contres. Prenons déjà ces statistiques dans le détail. 18 points – à 6/14 au tir – ce n’est rien d’incroyable pour cet intérieur extrêmement technique qui a tourné à presque 22 points de moyenne en carrière et envoyait, cette saison-là, plus de 24 unités tous les soirs. 16 rebonds : c’est très bien, c’est monstrueux pour certains intérieurs mais pour Hakeem c’était quelque chose d’assez régulier finalement. 10 passes décisives : là tout de suite, étant donné que nous parlons d’un pivot, cela devient beaucoup plus rare, très rare même. Mais la qualité de passe et la vision du jeu d’Olajuwon étaient dignes de celles d’un arrière, il l’a prouvé encore une fois ce soir-là. 11 contres : oui, 11 contres ! C’est énorme car même si Olajuwon est le contreur le plus prolifique ayant foulé les parquets et qu’il renvoyait dans leurs buts plus de 4,5 tirs par rencontre cette année-là, placer 11 contres dans un seul match reste un exploit à lui tout seul.

Alors évidemment, réussir à réunir ses quatre chiffres dans des colonnes statistiques majeures du basket lors du même match est quelque chose de tout aussi inoubliable qu’impossible à atteindre pour le commun de mortels, voire le commun des basketteurs en fait. Mais Hakeem n’était pas surnommé The Dream par hasard. Et en cette belle soirée texane, il a mérité de se faire appeler de la sorte encore plus que d’habitude tant les spectateurs ont du se pincer pour être sûrs qu’il n’étaient pas justement en train de rêver cette performance hallucinante.

Ils sont aujourd’hui quatre joueurs à avoir posé un quadruple-double sur un match puisque David Robinson est venu, enn 1994, rejoindre ce club désormais composé de l’Amiral et de “The Dream” donc ainsi que de Nate Thurmond et Alvin Robertson, adversaire d’Hakeem le 29 mars 1990. Un petit clin d’oeil de l’histoire, certainement…

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