Derrick Favors se prend pour Karl Malone et claque 35 points à 14/24 : victoire face aux Pacers !

Le 06 déc. 2015 à 08:18 par Bastien Fontanieu

Un petit record en carrière et une victoire contre Indiana (122-119 en prolongation), voilà ce que le médecin demandait pour Derrick Favors ainsi que le Jazz. L’intérieur local commence à montrer de très belles choses au poste, on se demande vraiment grâce à qui…

Il y a pire, comme professeur. Quand on joue ailier-fort et qu’on souhaite développer son bagage offensif, il y a bien pire que Karl Malone pour en apprendre sur le jeu. Le deuxième meilleur scoreur de l’histoire de la NBA est collé aux basques de Favors depuis quelques mois et le staff a bien compris que ce type de boulot allait forcément payer par la suite pour le jeune intérieur aux épaules bien robustes. Hier soir, face aux Pacers, c’était la version sur-développée de Derrick qui était rendue publique, alors que la simple beta était encore en développement. Statistiquement, son début de saison ne fait pas tourner une majorité de têtes, mais dans le jeu sa fluidité devient de plus en plus intéressant et c’est la raquette de Frank Vogel qui a mangé, surtout dans le dernier quart comme en prolongation. Alors que le Jazz tendait la joue pour se faire frapper et que Paul George était sur Pluton (48 points), c’est bien le numéro 15 qui a géré son affaire comme un grand en allant punir le secteur intérieur très limite d’Indiana sur pick and roll. Une possession offensive ? Un roll. Une occasion de passer devant ? Un roll. Jordan Hill ne souhaite toujours pas se placer d’une meilleure façon ? On roll. Une feuille de match record pour Favors, à titre personnel, puisqu’il remportera le match en offrant sa plus belle partition en carrière : 35 points à 14/24 au tir, 13 rebonds, 44 minutes et tous les gros buckets de fin de rencontre.

Dans une équipe du Jazz qui tente justement d’instaurer une sorte de hiérarchie au sein de son vestiaire, certains osent déjà mettre leurs jetons sur le bonhomme afin de construire l’avenir sur une base solide. Il faut dire que nombreux sont ceux qui doutent des capacités de Gordon Hayward à passer le niveau supérieur, ce qu’on peut aisément comprendre lorsqu’on voit le début de saison du garçon. Et si défensivement le débat n’existe plus puisque tout sera articulé autour de Rudy Gogogobert, la question reste en suspend en attaque. Plutôt Gordon ou Favors ? Hayward ou Derrick ? Sur ces six premières semaines de compétition en tout cas, le second tape davantage du poing sur la table que le premier, et sur le terrain comme dans les chiffres cela se ressent. Il faudra confirmer lors des prochaines rencontres afin de prouver que cette énorme perf n’était pas qu’un one-hit wonder sentimental, surtout que le Jazz en aura besoin sans Rudy pour patrouiller à l’intérieur. Utah parle de Playoffs, Utah joue beaucoup à la maison, quelqu’un doit bien bomber le torse et mener la voie. Hier soir en tout cas, Derrick Favors a rempli ce rôle-la.

Victoire en prolongation, 122 à 119, dans un match qui aurait pu et dû revenir aux Pacers. Mais sur quelques erreurs individuelles comme collectives, les copines de Rodney Stuckey n’ont pas su gérer l’avantage. Et quand vous jouez contre une sorte de Karl Malone 2.0, forcément ça risque de payer au bout du compte…

Source image : @utahjazz – Twitter