Le classement TrashTalk des coaches : Doc Rivers, 4ème position !

Le 26 août 2015 à 20:15 par Alexandre Martin

Voici le jeu préféré des fans de basket, chaque mois, chaque semaine et chaque jour de… chaque année ! Il fallait bien que TrashTalk  balance la sauce sur les cerveaux dominants de la NBA, ce que nous faisons aujourd’hui en classant les meilleurs entraîneurs en activité. On passe à la 4ème place avec le père d’Austin, l’ancien meneur des Hawks et des Knicks notamment : Mister Glenn “Doc” Rivers.

Comme d’habitude, et comme pour chaque hiérarchie qui se retrouve imposée devant les yeux de nos chers lecteurs, des critères bien spécifiques ont été choisis afin de départager les scientifiques évoluant sur les bancs actuels. Au programme, 6 catégories qui permettent d’obtenir une note générale, celle qui crée le classement final poste par poste. Concernant les coaches, il y a le bilan collectif, qui reprend le parcours de la franchise l’an passé et permet de voir si un stratège a été plus loin que prévu. Il y a également le playbook offensif ainsi que celui défensif, deux catégories distinctes qui permettent de voir si un entraîneur peut aussi bien créer le système adéquat à la défense proposée et faire entrer le joueur le plus solide pour protéger sa moitié de terrain. Ensuite, l’expérience aura droit à sa petite note et comparera ainsi les CV, les galères ainsi que les victoires vécues par chacun. Enfin, le développement des joueurs sera analysé au microscope, entre ces leaders qui héritent de joueurs déjà accomplis et les autres qui prennent des no-name pour en faire des stars. Petit bonus ? Les points TrashTalk ! Qui pourrait s’asseoir à la table de Red Auerbach, qui pourrait tenir le regard avec Chuck Daly, un classement TT ne serait pas un vrai classement sans le décompte des fautes techniques et autres déclarations saignantes en conférence de presse.

Et bien évidemment, vos avis sont les bienvenus en cas d’accord ou de désaccord. Vous êtes prêts ?
Tant mieux, car on analyse tout de suite grand manitou des Clippers, Doc Rivers !

Bilan collectif : 8/10

Pour sa deuxième année à la tête des Clippers, le Doc a encore fait une saison régulière à plus de 55 victoires (56 contre 57 en 2013/2014) avant de se faire à nouveau sortir en demi-finale de conférence. Pourtant, troisièmes de l’Ouest, Doc et ses hommes ont su se débarrasser des champions en titre de San Antonio au premier tour dans des circonstances qui leur avaient donné beaucoup de crédit. On a senti que le Doc avait réussi à faire passer quelques bons messages à ses troupes pour leur faire franchir un cap mais tout s’est écroulé au tour suivant contre les Rockets alors que la série était en très bonne voie (les Clippers menaient 3-1 s’il est utile de le rappeler)…

Playbook offensif : 9/10

Si les Clippers ont une des meilleures attaques de la Ligue, c’est parce qu’ils possèdent en Chris Paul et Blake Griffin deux joueurs qui forment un duo très complémentaire et très difficile à stopper mais aussi parce que leur coach sait mettre en place les bonnes tactiques au bon moment. Les systèmes proposés par Rivers en sortie de temps-mort, sur remise en jeu, sont souvent léchés et font régulièrement mouche par exemple. Il utilise parfaitement les qualités de CP3 à la mène, profite de la puissance du “Blakounet” tout en faisant bien comprendre à tout son effectif comment créer des espaces pour avoir des tirs les plus ouverts possibles. Offensivement, ce bon Glenn sait tirer le maximum de ses troupes.

Playbook défensif : 7/10

Depuis deux ans, Rivers a un mal fou à mettre en place la défense des Clippers qui est clairement un point faible de cette équipe. Le repli est souvent négligé tout comme les rotations extérieures pour fermer sur les shooteurs adverses. A Boston, la relative faiblesse du coaching défensif du Doc était en grande partie cachée par deux éléments : la présence de Kevin Garnett sur le parquet en tant que patron de défense et la présence de Tom Thibodeau dans le pool d’assistant notamment en 2008.

Expérience : 9/10

Non seulement Glenn “Doc” Rivers est en place – sans discontinuer – sur un banc NBA en tant que coach depuis 16 ans et la saison 1999/2000 mais il a écumé les parquets en tant que joueur de 1983 à 1996. Le joueur a 10 campagnes de Playoffs à son actif (finale de conférence Est en 1993 avec les Knicks et en 1995 avec les Spurs). Le coach compte 12 épopées en post-season dont 3 deep runs avec les Celtics en 2008 (Champions), en 2010 (finales NBA) et en 2012 (finales de conférence). Rivers est tout simplement l’un des coachs les plus expérimentés parmi ceux encore en activité en 2015.

Développement joueurs : 7/10

Nous parlons ici d’un entraîneur qui a eu ses plus grands succès avec des effectifs montés de toutes pièces par un General Manager à base de joueurs chevronnés, talentueux et avides de titres. A Orlando, il a supervisé le Magic de Tracy McGrady sans réel succès et sans vraiment faire progresser les quelques jeunes du groupe. A Boston, après 3 saisons dont deux sans Playoffs, Danny Ainge lui a fourni un roster avec 3 futurs Hall of Famers et à Los Angeles, on ne peut pas parler de développement non plus, Chris Paul et Blake Griffin étant déjà bien costauds quand il a pris les rênes. Éventuellement sur le cas DeAndre, nous pourrions considérer que Doc a contribué aux progrès évidents de son pivot surtout en termes de prise de décision… Non, très sincèrement, un 7 ici est le maximum que nous puissions attribuer à Rivers.

Points TrashTalk : 9/10

Entre Chris Paul qui devrait être MVP, DeAndre Jordan qui est le nouveau Bill Russell ou qui devrait être Défenseur de l’année ou encore parce qu’il s’est permis de faire le malin devant les fans des Rockets lors des derniers Playoffs (quand son équipe menait 3-1 hein..), Doc Rivers nous régale souvent de sorties médiatiques plutôt marrantes tout en étant critiquables voire parfois hors-sujet. Sans oublier qu’il est très régulièrement sur le dos des arbitres que ce soit au cours des matches ou en conférence de presse où il n’hésite jamais à s’en prendre Joey Crawford et consorts.

Moyenne : 8,17/10

Encore une fois, deux notes moyennes sont équivalentes. Le Doc – qui a donc la même moyenne que Jason Kidd – se retrouve pourtant devant le coach des Bucks et cela s’explique assez facilement : Kidd vient de réussir une très belle saison avec Milwaukee mais il va devoir confirmer que ce n’était pas qu’un “coup” et qu’il peut vraiment faire avancer cette jeune équipe. Rivers lui a déjà une bague et vient d’atteindre pour la deuxième année consécutive les demi-finales de conférence alors que Kidd s’est fait sortir au premier tour. De plus, Doc vient de réaliser un bel été en termes de recrutement et visera encore plus haut la saison prochaine avec un roster bien boosté.

5ème position : Jason Kidd

Source image :  EPA / Michael Nelson 


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