Solide et en jambes : 78 – 65, l’équipe de France mange serbe à Nancy

Le 07 août 2015 à 22:32 par Alexandre Martin

Autant il n’y avait pas de quoi s’inquiéter plus que ça après la défaite de samedi dernier en Finlande, autant il ne faut pas non plus s’enflammer après avoir disposé sans trop de difficultés des Serbes, vices champions du Monde qui évoluaient sans Milos Teodosic, leur maître à jouer. 

Match de préparation ou pas, il est toujours important de bien aborder ce genre de confrontation contre une équipe qui fait partie – avec nos Bleus – des gros favoris de l’Euro. C’est ce qu’a fait la bande à Tony qui est d’ailleurs restée devant au score de la première à la dernière minute de la rencontre. Un premier quart très offensif des deux côtés (25-22) suivi d’un deuxième flippant beaucoup plus stérile (8-5) la faute à des défenses resserrées par les coachs et aussi à l’entrée en jeu des deux bancs respectifs qui ont eu bien plus de mal en attaque. Les Français sont donc rentrés au vestiaire à la mi-temps avec 6 points d’avance (33-27). Les deux quarts suivants furent finalement plus animés. Le jeune Bogdan Bogdanovic continue de scorer (16 points en tout) mais ce sont les Bleus qui mettent un premier éclat notamment grâce à une grosse défense s’appuyant sur un Rudy Gobert impeccable dans son rôle d’intimidateur et qui réalisera l’action du match avec ce gros alley-oop conclu en haute altitude sur une passe parfaite d’un Nando de Colo en forme (11 points, 3 passes décisives) et qui a semblé très à l’aise au poste 2 aux côtés de TiPi. La France a eu jusqu’à 11 points d’avance avant que les Serbes ne se réveillent et recollent à 7 points à l’orée du dernier quart (56-49).

Et d’entrée c’est Lauvergne qui nous remet l’équipe sur les bons rails (62-49 à 8 minutes de la fin), prouvant – si cela était encore utile – qu’il est une pièce importante désormais du groupe bleu et que les rotations dont dispose Vincent Collet dans le secteur intérieur sont de très grande qualité. Et même si Raduljica et sa troupe n’ont rien lâché et sont même revenus jusqu’à seulement 3 points de retard (64-61 à 5 minutes du gong) parce que quand la triplette Parker – de Colo – Diaw (9 points, 5 passes décisives, 5 rebonds) n’est pas là, l’équipe peine à trouver des solutions en attaque surtout qu’Antoine Diot et Evan Fournier étaient scotchés au banc sur cette même période laissant Thomas Heurtel, Charles Kahudi et “Mike” Gelabale galérer pour marquer des points. Mais dès que Vincent Collet remit son trio de créateurs offensifs et expérimentés, les Bleus ont repris des couleurs en attaque et ont recreusé l’écart de manière significative notamment grâce à notre TiPi national (16 points et 7 passes décisives au total). Du coup, “Mam” Jaiteh a pu tranquillement obtenir sa deuxième sélection, Fournier et Diot on pu revenir sur le parquet après n’avoir finalement que peu joué tout comme Charles Kahudi ou Thomas Heurtel.

Voici donc une rencontre rassurante pour l’équipe de France et ses fans surtout en ce qui concerne l’implication et la forme de nos joueurs de base. Pour ce qui est des autres, ceux qui jouent encore leur place dans le groupe de 12 pour l’Euro, il faudra certainement attendre encore un peu pour voir comment coach Collet va trancher. Prochain match, dimanche contre les Russes à Villeurbanne. 

Source image : Twitter / @FRABasketball