Mike Conley et Tony Allen ont sorti les barbelés : avons-nous trouvé les “Splash Stoppers” ?
Le 06 mai 2015 à 17:42 par Nicolas Meichel
En l’emportant à Golden State hier soir, les Grizzlies ont réalisé un véritable exploit puisque seulement deux équipes avaient réussi à gagner sur le parquet de l’Oracle Arena cette saison. Avec seulement 90 points inscrits, les Warriors sont tombés sur une défense exceptionnelle symbolisée par le duo Mike Conley – Tony Allen. Analyse.
Pour espérer remporter un match face aux Warriors cette saison, il faut respecter au moins l’une des deux conditions suivantes, à savoir sortir le match parfait défensivement ou être plus adroit en attaque. Étant donné que la seconde option est presque impossible, un succès face à Golden State passe donc avant tout par la défense. Et ça tombe bien puisque sur ce point-là, Memphis est sans doute la meilleure équipe de l’Ouest. Après s’être lourdement inclinés dans le Game 1, les Grizzlies ont prouvé hier soir qu’ils étaient capables de rivaliser avec l’attaque la plus redoutable de la ligue, en rappelant à tout le monde qu’il était possible de contenir en même temps Stephen Curry ET Klay Thompson. Habituellement, les “Splash Brothers” sont inarrêtables, eux qui pèsent un peu plus de 50 points en moyenne durant ces Playoffs. Mais dans le Game 2 face à Memphis, ils ont tout simplement été méconnaissables en enchainant les briques. En effet, le tout nouveau MVP de la ligue n’a inscrit “que” 19 points à 7/19 au tir dont un horrible 2/11 à trois points, tandis que Klay a été limité à 13 points avec une réussite au shoot tout aussi suspecte (6/15 dont 1/6 à trois points). Ensemble, les deux frangins du backcourt californien ont également perdu 8 ballons. Pas très propre tout ça. Si ça arrive à tout le monde de passer à côté d’un match, leurs mauvaises performances ne sont sans doute pas dues au hasard, mais à leur adversaire du soir.
Parce qu’en face du meilleur duo d’arrières offensif de la ligue, Memphis se présentait la nuit dernière avec toutes ses armes défensives. Contrairement au Game 1 où Mike Conley était absent, les Grizzlies ont cette fois-ci pu compter sur le meneur de jeu habituel. Considéré comme l’un des meilleurs défenseurs à son poste, Conley a fait un bien fou à son équipe, complètement dépassée dans le Game 1. Face à Stephen Curry, il aura fait un superbe boulot défensif tout en lui rendant la vie dure de l’autre côté du terrain (22 points inscrits). Il ne s’est jamais vraiment laissé dépasser par les dribbles et la vitesse du MVP, lui qui n’a pas pu obtenir ses positions de shoot habituelles. Du coup, cela a permis à Tony Allen de se concentrer un peu plus sur les lignes de passes (4 interceptions) tout en étant une nouvelle fois très précieux en un-contre-un contre Klay Thompson. Ensemble, ils auront réussi à bien ralentir le rythme du match et augmenter l’impact physique. Courtney Lee a également été important sur les rotations défensives, lui qui switchait beaucoup pour aider ses deux coéquipiers à l’extérieur et limiter le ball movement des Californiens. En face, les Warriors se sont montrés impatients et ont forcé beaucoup de shoots extérieurs (6/26 à trois points quand même !), sans oublier qu’ils ont été limités en transition. Le coach de Golden State Steve Kerr a d’ailleurs parfaitement résumé la situation après le match :
Nous voulons jouer rapidement. Ils veulent jouer lentement. Et ils ont réussi à avoir le tempo qu’ils avaient besoin ce soir.
Pour la première fois depuis bien longtemps, Golden State a dévoilé ses limites offensives. Si Stephen Curry et Klay Thompson ne seront pas si maladroits à chaque match, ils ont montré hier soir qu’ils n’étaient pas forcément à l’aise quand il s’agissait d’affronter une défense extérieure à la fois physique, intense et capable de mettre une pression constante sur l’adversaire. Évidemment, ce n’était qu’une rencontre mais les Warriors viennent de prendre conscience que ce sera peut-être plus dur que prévu. La balade de santé, c’est terminé !
Source image : sfgate.com