Steve Kerr, au boulot : après 7 mois de yoga, place au Krav-maga pour le coach des Warriors

Le 06 mai 2015 à 15:32 par Bastien Fontanieu

Le bilan est remarquable jusqu’ici : 67 victoires en saison régulière, 5 en Playoffs, un meneur de jeu MVP et des fans en transe. Seulement, Steve Kerr a reçu son premier vrai bâton dans les roues hier soir avec la défaite des siens contre Memphis. Comment réagir ?

On sortait quasiment les mêmes propos concernant un certain David Blatt, à la tête du navire dans l’Ohio et fouetté d’entrée par des Bulls convaincants. Le gourou des Cavs n’est pas dans le même décor puisqu’on lui a retiré un sacré membre de son cinq majeur pour toute la série, mais l’attente est la même sur ce début de confrontation en demi-finales : des changements, vite et maintenant. En Californie, la gueule de bois est encore difficile à assumer. Le champagne était prêt, le Curry aussi, mais la teuf s’est rapidement transformée en massacre à domicile tant Mike Conley et ses potes étaient concentrés sur ce Game 2. Du coup, les regards se tournent bien évidemment vers Stephen, qui devra envoyer de la bûche taille 4 dans le Tennessee, mais ce sera surtout à Steve Kerr de montrer que sa saison n’est pas un long fleuve tranquille sur lequel il se balade en souriant. Béni des dieux de la santé jusqu’ici en jouant avec un effectif complet, l’entraîneur des Dubs sera observé avec des jumelles pour vérifier si son speech, sa poigne et ce fameux ‘petit plus’ -qui intéressait le management et a poussé Mark Jackson vers la falaise- auront leur effet. Avec 5 bagues et de l’expérience jusqu’à en vomir, loin de devoir s’inquiéter car capable de l’emporter en déplacement, l’ex-meneur des Bulls a cependant eu droit à son propre petit message : Welcome to the Playoffs !

On pourrait regarder les deux défaites à domicile cette saison et voir quelle réaction ont eu les Warriors par la suite pour se donner une petite idée, mais la régulière en comparaison avec les Playoffs, c’est comme si tu demandais à Matt Pokora de faire du Frank Sinatra. Deux mondes totalement différents, deux mentalités également. Il y a eu cette première claque à la maison face aux Spurs, en ce 11 novembre de l’an 2014, l’armistice étant déchirée par Kawhi et compagnie en terre californienne. La suite ? Simplement 16 victoires de suite pour GS, avant de s’incliner à… Memphis. L’autre défaite a eu lieu face aux Bulls, un match un peu trop freestyle que Klay Thompson et son armée lâcheront en allant perdre derrière à Utah. Ambiance rien à foutre. Mais encore une fois, difficile de se baser là-dessus afin d’imaginer le sursaut de la meilleure équipe cette saison, c’est surtout dans le jeu qu’on attendra du mieux. Beaucoup mieux. Trop d’indiscipline sur cette première défaite en Playoffs, trop de hero ball alors que le collectif fonctionnait à merveille jusqu’ici, ce type de pétage de plomb est prévisible chez une équipe jeune et arrogante comme celle de Golden State mais il faudra retourner aux fondamentaux dès le Game 3 : défendre dur, faire bouger le cuir et permettre à chacun de participer au scoring. On attend bien évidemment une meilleure réussite au tir pour les ‘Splash Bros’, mais on attend aussi une défense irrespirable signée le trio Tony Allen-Courtney Lee-Mike Conley.

Autant vous pouvez faire le mariole contre 80% des équipes NBA avec le talent que possèdent les Warriors, autant Memphis c’est très mauvais plan sur ce type de configuration. Les tirs façon heat check en regardant les fans et en maintenant le poignet fouetté, c’est exactement ce dont raffole Zach Randolph et sa bande, ces ‘bouseux’ du Tennessee que peu de monde apprécie chez l’Oncle Sam. Le Grit and Grind sera puissant en cette fin de semaine, le public plus chaud que jamais et Curry ciblé par tous les mercenaires de la région. Après tout, comment agir différemment quand vous pouvez mettre à terre une des 10 meilleures équipes de saison régulière de l’histoire ? C’est là que Kerr sera pointé du doigt ou applaudi, rigolé ou béni. L’entraîneur rookie est censé se foirer à un moment ou à un autre, mais jusqu’ici c’est quasiment le sans faute à l’abord de son porte-avion. Sept mois après le début de saison, sept mois de folie et d’ambiance rêvée plus tard, nous y sommes : Steve sera testé dès samedi du côté de Memphis. Avec pour mission principale de l’emporter, mais en requête secondaire de montrer sa main-mise sur cet effectif explosif.

Rendez-vous dans quelques jours pour un des matches qui fera le plus de bruit cette saison : Golden State à Memphis, le couteau entre les dents des Grizzlies et un coach en sueur. Que peut-on demander de plus ?

Source image : Sports.yahoo.com


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