L’Avis du Psy – S02 Épisode 20 : quand Ricky Rubio pense à la France, il mouille ses draps

Le 10 avr. 2015 à 17:52 par Giovanni Marriette

l'avis du psy

J-8 avant les Playoffs ! Comme tout bon professionnel qui se respecte, le Psy monte lui aussi en régime à quelques jours du feu d’artifice final, tout en se préparant à un gros débarquement au soir du 15 avril, quand la saison d’à peu près 200 joueurs sera officiellement terminée. En attendant, on continue aujourd’hui avec du patient habitué et un ami espagnol aux premières loges. Allez, soufflez un bon coup, la fin est proche pour la plupart et on va enfin pouvoir passer aux choses sérieuses…

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

  Cole Alridch Cole AldrichIl est là le Pierre Issa de l’an 2000 ! Et si vous ne connaissez pas encore ce bafana-bafana, ancien joueur de l’OM, sachez qu’il est notamment connu pour s’être trompé de cages deux fois dans le même match face à la France, en Coupe du Monde s’il vous plaît. Le footeux a donc trouvé son jumeau basketballistique en la personne de Cole Aldrich aka le Père Noël, l’intérieur des Knicks nous ayant offert le plus beau “csc” de la saison avant-hier face aux Pacers. L’occasion pour le Psy de rappeler à ce pauvre Cole les principes de base de son sport, lui qui pensait bien faire après avoir entendu le discours à base de tank de Phil Jackson. L’état d’esprit est bon, par contre attention les gars, il ne faudrait pas non plus que la stratégie devienne trop visible.

Adam Silver  Adam Silver Pas de bol pour Adam Silver… La saison se passait jusque-là très bien, sans accroc ni Sterling, et le Commissioner pouvait œuvrer pépère dans les bureaux de sa NBA. Sauf que dans la nuit de mardi à mercredi Chris Copeland s’est fait planter en boîte et Pero Antic et Thabo Sefolosha ont fini en GAV menottes au poignet. Ce dernier a même trouvé le moyen de se faire la cheville dans l’affaire, privant ainsi les Hawks d’un atout défensif non négligeable en Playoffs. Le premier flic de NBA a donc préféré passer rapidement au cabinet histoire de faire le plein d’anxiolytiques, lui qui vient malheureusement d’être brutalement rappelé à l’ordre par une ligue qui ne dort jamais. Dieu sait ce qu’Adam va nous trouver pour marquer le coup. Va t-il, à l’image d’un dress code longtemps critiqué, interdire aux joueurs de sortir de chez eux du 25 octobre au 15 juin ? Ou pire encore geler les salaires de tout le monde pendant un mois ? Suspense mais de l’avis du Psy, Adam prépare une riposte…

Brook Lopez Brook LopezQuand il a compris la supercherie, le Psy s’est fâché. Car pour lui, il est inadmissible de voir un joueur, All-Star de surcroît, adopter un tel comportement. Pour la faire courte, les faits reprochés au pivot des Nets sont de se bouger uniquement quand il en ressent le besoin. 23,4 points et 9,8 rebonds en avril, pile poil au moment parfait pour commencer à faire de l’œil aux GM’s de la ligue en vue de la saison prochaine. Un hasard ? Sûrement pas quand on voit le peu d’entrain démontré par Brook durant le reste de la saison. Catalogué soft depuis longtemps par la sphère basket, le Californien a donc intérêt à se bouger s’il veut que ses Nets soient autre chose qu’un sparring partner en Playoffs. Et avec ce qu’il montre actuellement, cette fois-ci il n’aura plus d’excuses.

Rudy Gobert Sim BhullarPremière grosse frayeur professionnelle pour notre Rudy national, que le Psy s’est empressé de rassurer. En effet, le pivot du Jazz a, comme tout le monde, suivi les grands débuts en NBA de Sim Bhullar et commence à se poser de grosses questions quant à son talent présumé, tout éberlué qu’il est par l’envergure et les skills du grand indien. Rudy sait qu’avec l’arrivée de Bhullar en NBA, il sera maintenant difficile de rafler n’importe quel trophée, la nouvelle star des Kings ayant probablement déjà mis la main sur le MIP, le DPOY, voire le MVP de la saison prochaine tant sa marge de progression paraît énorme. Il a donc fallu la jouer fine au cabinet en proposant à Rudy un programme physique spécial pour cet été, afin d’arriver en grande forme pour faire face à la bête à l’automne prochain. Et puis surtout, le Psy a dû faire en sorte de redonner confiance à l’ancien Choletais, en lui faisant par exemple prendre conscience qu’être le deuxième meilleur pivot de la ligue, et bah c’est pas si mal…

Doc Rivers    Kelly Olynyk Pour ceux qui accuseraient le Psy et ses potes de faire du Doc Rivers bashing, la réponse est toute trouvée : pas un jour ne se passe cette saison sans que le Doc nous serve un de ses repas réchauffés, tantôt pour vanter les mérites de Chris Paul, tantôt pour louer la défense de Dédé Jordan. On l’aurait même entendu faire du lobbying pour l’entreprise de livraison de kebab lancée cette semaine par Hedo Turkoglu… Non franchement, et c’est ce que le Psy a expliqué au coach des Clippers, ce dernier donne le bâton pour se faire battre cette saison et il est donc inutile d’être étonné si les critiques pleuvent face à ce mode de fonctionnement. Le conseil du Psy ? Qu’il se concentre davantage sur de difficiles Playoffs à venir plutôt que de passer son temps à faire de la pub pour ses bébés. Parole de connaisseur, il aura bien besoin de cette concentration ainsi que du talent de ses joueurs. Et pas besoin de nous dire toutes les trois minutes qu’ils sont bons, nous aussi on regarde les matches.

James HardenJames Harden Ça sent le roussi pour James Harden et le pauvre homme semble se voiler la face. Ses dernières déclarations prouvent qu’il est à la croisée des chemins et qu’il se torture beaucoup trop en ce moment. Distancé par Baby Face dans la course au MVP, le barbu a annoncé ne penser qu’au collectif et aux Playoffs et se foutre des distinctions individuelles. Le Psy a donc préféré préparer un peu le terrain en vue de la posteason. Car oui, son patient risque fort d’échouer dans son duel avec Stephen Curry, mais ce que ne sait pas encore James H., c’est que ses Playoffs pourraient bien durer moins longtemps que prévu tant les blessés au Texas commencent à remplir l’infirmerie, tant la Conférence Ouest ne fera une fois de plus pas de cadeau au printemps… Le bonhomme est tellement perdu qu’il a même fini par déclarer cette nuit qu’il pensait mériter plus que quiconque le trophée de MVP. Tout et son contraire, ou presque, pour un homme apparemment tourmenté en ce moment qui aura malgré tout, dans son malheur, le temps de reposer son esprit très rapidement. C’est la loi de la jungle.

LeBron James    LeBron James Il a recommencé. Au grand désespoir du Psy. Interrogé au sujet de la nouveauté de la semaine, LeBron a déclaré récemment que s’il pouvait voter pour un MVP, il voterait pour … lui-même. Loin d’être une surprise quand on connaît le garçon mais une raison suffisante pour que le Psy le convoque en ses murs. Il était pourtant prévenu LeBron ! Lors de sa dernière consultation, il avait été décidé conjointement entre le patient et le spécialiste que la star des Cavs devait travailler son image et essayer de se détacher de cette tendance égocentrique, celle-là même qui donne du grain à moudre à ses détracteurs. Sauf que la vraie nature des gens revient toujours au galop et que pour LeBron, il n’existe qu’un seul basketteur sur Terre capable de rivaliser avec lui. Cet homme, c’est le reflet de son miroir et malgré toutes les thérapies vainement tentées depuis bientôt deux ans au cabinet, il semblerait qu’on se dirige vers un échec cuisant avec ce patient. Mais sachez que le Psy n’abandonnera jamais…

Russell WestbrookRussell WestbrookQuatre matches. Quatre foutus matches pour emmener son Thunder se faire découper plaisir en Playoffs face aux Warriors. Il était d’utilité publique de faire venir la Tortue Ninja au cabinet avant le rush final car connaissant la bête, on peut s’attendre à tout pour ces dernières levées. Le Psy a ainsi tenu à rappeler à son patient qu’il pouvait aujourd’hui compter sur un roster capable de faire le taf en attaque, notamment Enes Kanter et Anthony Morrow, plutôt en vue ces derniers temps à OKC. Et puisque le gamin fonctionne comme ça, le Psy a tenté de la jouer fine en lançant un défi à Russell. Moins de 100 tirs en quatre matches. Le chiffre peut paraître énorme mais laissez moi juste vous rappeler quelques perfs de RW cette saison : 30 tirs le 18 décembre, 34 cinq jours plus tard ou encore 32 à trois reprises en 2015 pour une moyenne de presque 22 sur la saison. Comme quoi le cap des 100 peut exploser si ça veut rire. Les cartes sont sur la table et le Psy en met sa main à couper : si Russell croque, on pourra souhaiter la bienvenue en Playoffs à Anthony Davis et sa clique.

Draymond GreenDraymond GreenEn voilà un qui pourrait bien prendre rapidement son abonnement à la clinique. Plutôt bon client en matière de trashtalking et auteur de la punchline de l’année sur Dahntay Jones (qui avait même valu un séjour chez le Psy à ce dernier), la révélation des Warriors pousse peut-être le bouchon un peu loin. Les Clippers sont ainsi devenus la proie privilégiée de “Raymond avec un D”, parfois sans vraiment de raison apparente. Le Psy a ainsi voulu freiner son patient, histoire qu’il ne devienne pas non plus ce mec que tout le monde va détester, la faute à une trop grande gueule. Parce qu’on est bien d’accord, vu l’amour que Green semble porter à la franchise californienne et la forme actuelle du trashtalker de l’année, on pourrait bientôt retrouver sur son Insta’ un vulgaire montage PhotoShop de Blake et DeAndre en train de se faire des gâteries. Et on va quand même tout faire pour éviter ça…

Ricky Rubio   Ricky RubioLa nouvelle est tombée en milieu de semaine : Ricky Rubio pourrait manquer l’Euro. La raison officielle ? Heureux proprio d’un joli contrat de 55 millions, l’Espagnol de 24 ans doit maintenant assumer son nouveau statut et sa franchise lui aurait fortement conseillé de se pointer en forme à la reprise. Sauf que Ricky et les Wolves nous ont menti et c’est le Psy qui balance la bombe en exclusivité. Selon un Ricky en pleurs sur le divan du cabinet, c’est en fait la peur des Français qui le pousserait à tout faire pour ne pas être du voyage en septembre. Les “balls” de Thomas Heurtel, les bras de Rudy et les vibes de Tony, tant de cauchemars qui reviennent sans cesse dans la tête du jeune Loup à tel point qu’il préfère donc inventer cette histoire de lien indéfectible avec ses employeurs. On a connu plus roublard chez les Espagnols… Malgré son peu d’amour pour les Ibères, le Psy a tout de même tenté de faire changer d’avis le petit Ricard Rubio Vives, mais surtout pour se marrer deux fois plus quand il perdra en quart de finale contre le Liechtenstein. C’est pas très pro tout ça mais avant d’être psy, ce dernier est surtout Français.

C’est tout pour aujourd’hui, et c’est déjà pas mal. Rendez-vous la semaine prochaine, avec beaucoup d’infos, beaucoup de crises de nerf et surtout, des Playoffs à préparer.

image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk


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