Bilan de saison 2015, version Sixers : dernière opération tanking ou on continue dans le sale ?

Le 10 avr. 2015 à 17:52 par Bastien Fontanieu

Sixers

Nouvelle saison du côté de Philadelphie, nouvelle cuite terminée la tête dans le puits. Les montagnes russes dirigées de main de maître par Sam Hinkie ont encore eu un grand succès, notamment autour de la période de transfert hivernale où on s’attendait à de beaux chambardements. Envie de se remettre un petit coup avant la prochaine mine ? Allez, viens par ici c’est la maison qui offre…

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Il y a quelques mois, lors de la preview officielle qui avait été proposée (ici) et dans laquelle les Sixers montraient leur plus beau sourire, le coup de hache avait été inévitable. Pas la peine d’espérer une seule seconde l’explosion médiatique de ce jeune groupe, malgré les débuts de Nerlens Noel et la seconde saison de MCW, le bilan devait être similaire (ou pire) à celui de l’édition passée. Alors, bingo ou pas bingo ? Du 100% bingo, même si la difficulté était peu élevée. Les quelques jours qui nous séparent de la fin de la régulière nous permettront de voir si le 18-64 annoncé sera respecté, Brett Brown et ses gosses étant actuellement à 18-61. Pour le reste c’était plutôt juste, notamment la bonne saison de Tony Wroten qui s’est malheureusement flingué le genou en février et la complète de Noel sans ruiner les siens : on aurait bien aimé voir Joel trottiner en fin de saison façon Paul George, mais on se réserve ce petit plaisir pour la saison prochaine.

Ce qui s’est vraiment passé :

On vous a parlé de montagnes russes ? Accrochez-vous bien, c’est parti. D’abord il y a eu ce record, loupé d’un cheveu taille LeBron, avec 17 défaites pour commencer l’année. Rien que ça. Sans l’aide des Timberwolves, on aurait eu la totale. Ensuite, préchauffage avec 4 victoires avant la naissance du Christ (ou celle de Robert Covington, au choix), la belle éclosion de McDaniels, deux trois gros matches début 2015 puis la période de transferts. Légère ? C’est peu dire. Nettoyage en masse marqué par le départ de Carter-Williams, on récupère McGee pour 10 jours de cirque gratos et on assure la finition avec les adieux de K.J alors que c’était un des chouchous du public. Les juges sont unanimes, 10/10 en tanking, surtout avec la dizaine de choix de Draft que récupère Hinkie au passage. Puis, Nerlens s’énerve deux mois après Noël, Jason Richardson lance la saison 8 de The Walking Dead, les semaines s’enchaînent et Brown fait ce qu’il peut pour proposer un produit compétitif tous les soirs. Malheureusement, ce sont les Knicks qui remporteront la bataille des précipices. Envie de souffler ? Vous tombez bien, c’est la fin de saison. Merci de bien vouloir détacher vos ceintures et quitter le wagon en saluant les animateurs du Hinkie Amusement Park.

L’image de la saison :

Parce que regarder un match des Sixers dans un stade, c’est trop mainstream. Coucou le score.(source : http://larrybrownsports.com/)

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Robert Covington

Hormis Anthony Mason, qui nous a malheureusement quitté cette année, ils ne sont pas nombreux à avoir fait Tennessee State University et réussi en NBA. Voilà le genre de notion que souhaite briser ce bon Robert, excellent ailier cette saison chez les Sixers et surtout d’une polyvalence rare. On ne va pas non plus vous dire que Brett Brown tient le nouveau Scottie Pippen dans son vestiaire, mais quand on voit le bordel imposé cette saison et la régularité du bonhomme, y’a de quoi sourire. De la défense, un bon cerveau, un tir merveilleux et une bonne capacité à poser le dribble pour chercher deux points faciles, voilà le genre de joueur que Sam Hinkie va transférer cet été Philly devrait garder pour construire un projet excitant sur le long-terme. Ne crache jamais sur ses copains et fait volontiers le sale boulot : pour 17 points et 2 interceptions de moyenne en 36 minutes (+ un joli 39% du parking), on valide toute l’année. Quand on sait qu’il avait fait 4 allers-retours en 2 semaines entre les Sixers et la D-League la saison dernière, on ne peut que se réjouir pour lui, surtout si on regarde la situation de sa franchise au poste 3. Le mix idéal entre Luol Deng, Khris Middleton et D’Angelo.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Jason Richardson

Des problèmes aux genoux, des problèmes aux pieds, des problèmes à l’auriculaire et des problèmes de motivation : voilà comment on pourrait résumer la saison du marsupial qui avait émerveillé la génération 2000, cette bande de gosses shootée aux Pokémon et abasourdie devant chacun de ses Dunk Contest. L’an passé, on avait eu droit à 33 rencontres sur 82 et on avait passé l’éponge. Celle en cours ? Seulement 18, et encore on aurait pu finir sous la barre des 10 si ses coéquipiers ne l’avaient pas forcé à quitter Netflix. Pires statistiques en carrière, un manque de rythme et de condition physique évident : la saison prochaine sera celle de toutes les réponses, car à 34 ans ‘J-Rich’ sera bientôt gentiment poussé vers la porte de sortie. Pour un type qui donnait le sourire à tout le monde, c’est franchement triste.

La vidéo de la saison :

Ce qui va bientôt se passer :

L’avenir proche, c’est la Draft. Ou comme on l’appelle en Pennsylvanie, Hinkie’s Birthday Bash. On verra ce que fera Sam avec toute la came qu’il possède en stock, qui souhaitera-t-il garder et si la saison prochaine sonnera comme celle des vrais progrès. Car après 2 bonnes années passées à redéfinir les règles du tanking, l’heure est peut-être venue de faire jouer ses plus belles cartes. D’abord Noel, qui devra confirmer sa très belle saison rookie. Puis Embiid, autour duquel tout le monde salive depuis maintenant plus d’un an. Ensuite le nouveau gros rookie qui sera drafté en juin, et enfin une ou deux surprises venues de Summer League. Tout ça en comptant les secondes séparant Dario Saric de la NBA, lui qui ne viendra probablement pas la saison prochaine mais celle de 2017… De meilleurs résultats collectifs à venir, mais pas de quoi en faire un cheesesteak.

Source image : Philly.com


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