Retournement de veste : Carmelo Anthony a du mal à assumer ses propos

Le 03 oct. 2014 à 23:24 par Ludovic

Interrogé lors du Media Day par le consultant Chris Broussard, Carmelo Anthony avait déclaré être “la superstar la plus sous cotée de la ligue” mais que ça “ne le touchait pas”.

Deux jours après cette déclaration, le franchise player de New York a décidé de la jouer politiquement correct. Comment ? En sortant la carte très souvent jouée contre les journalistes : le fameux “contexte”. Comme quoi, c’est facile, finalement, de répondre aux journalistes. On peut leur dire tout et n’importe quoi, et sortir cette punchline afin de se couvrir.

Je ne le ressens pas comme ça. Je pense que c’était juste dans le cours de la conversation. Ils ont pris mes propos et sont partis avec. C’est quelque chose que je ne comprends pas. Je vous laisse le soin d’écrire si je suis sous-coté ou non. Je sais ce que je peux faire et je sais ce que j’ai pu faire sur un terrain. Je sais en quoi je peux m’améliorer. Mais vous savez, me proclamer star la plus sous cotée de la ligue, c’est hors de mes compétences.

Carmelo réfute ainsi toute pleurnicherie. On sait bien que Chris Broussard n’a pas la réputation d’être quelqu’un de très fiable pour les rumeurs de trade, mais imaginer des propos qui seraient sortis de la bouche du meilleur joueur des Knicks et les sortir publiquement, ce serait encore un autre niveau. Dans le cas où Melo a bien sorti cette phrase, ce serait très dommageable. Pas parce qu’il est, ou n’est pas sous coté. Mais plutôt parce qu’il n’assume pas ses propos. Alors que la ligue tend vers une aseptisation totale de ses franchises, on aurait plutôt envie de voir Anthony le clamer et prouver sur le terrain que sa valeur est bien au dessus de ce qu’on prétend. Porter ses couilles, en somme. Sur le plan collectif, le joueur regrette la difficile année des Knicks :

Au final, vous récoltez ce que vous avez semé. L’an passé, nous n’avons pas fait les PlayOffs. On a fait un pas en arrière. Quelque soit ma saison d’un point de vue statistique, ce n’est pas important. Et l’année précédente, c’était encore différent, puisque nous avions quelques succès de plus. Au final, moi, je veux gagner, c’est la seule chose que je veux faire. Et tout ce qui vient avec, très bien. Je l’accepte.

Les journalistes d’ESPN lui ont alors demandé si ça ne le dérangeait pas de ne pas être reconnu de la même façon que Kevin Durant et LeBron James :

Je sais, personnellement, que j’y suis (à leur niveau). Ca ne me dérange pas. Ces critiques viennent de personnes qui n’ont peut être jamais rien réussi, sont resté assis sur leurs fauteuils à écrire des articles toute la journée sur ce qu’ils voient. Ils vivent à travers nous, en quelques sortes. Je ne m’inquiète pas de l’être (considéré comme KD et LeBron). Je sais que soir après soir, je vais continuer à jouer et continuer mon boulot qu’on gagne ou qu’on perde. Je continue à y aller pour être le meilleur joueur que je puisse devenir.

Bah voilà, finalement, un peu de cojones ! On avait cru le perdre, pendant un moment, l’ami Melo. On espère pour lui qu’il fermera le maximum de bouches dès la reprise de la saison. En attendant, on aimerait également qu’il assume un peu plus ses propos.

Source article et image : NY Daily News