Les Clippers, future équipe chérie aux États-Unis ? Steve Ballmer en mode vendeur de strass…

Le 03 oct. 2014 à 23:37 par Bastien Fontanieu

Déjà qu’on en avait bouffé plein la gueule avec l’affaire Sterling et la revente de la franchise auprès d’un geek fonctionnant à la nitroglycérine, voici qu’une nouvelle couche démarre chez les Clippers : mission séduction auprès des États-Unis, allons-y…

Le nouveau prorpio de la seconde franchise habitant à Los Angeles a fait forte impression depuis sa prise de position. Déclarations chocs, entrées fracassantes pour rencontrer ses fans, preuves d’amour à foison pour apaiser le climat actuel ultra-sensible et grosses grimaces face aux caméras ont amusé la galerie et fait de Steve Ballmer la nouvelle recrue à surveiller chez les multimillionnaires en manque de testostérone. Du coup, puisqu’il se retrouve à la tête de la machine et que cette dernière a vécu dans la misère pendant des décennies, l’intéressé préfère foncer tout droit en offrant des prévisions royales auprès des supporters californiens. Sa mission principale ? Faire des Clippers une équipe adorée par tous…

“Comment les Lakers sont-ils devenus l’équipe préférée des Américains dans les années 80 ? C’était grâce à Magic (Johnson) et les titres remportés, c’est ça qui a marché. Les New York Yankees avec Babe Ruth dans les années 20, puis Mickey Mantle dans les années 60 : c’est comme ça que cela fonctionne ! Oui, je crois vraiment qu’on peut devenir l’équipe préférée aux États-Unis, mais on va devoir en mettre plein les yeux. On a trois grandes superstars en Blake (Griffin), Chris (Paul) et DeAndre (Jordan), on joue dans un grand marché… Nous sommes certes dans une situation encore compliquée concernant Donald Sterling, mais tout ce que cette affaire a réalisé en allant vers l’avant, c’est nous mettre sur la carte de tout le monde. Tout le monde souhaite que cette équipe, qui a tant vécu ensemble, finisse par y arriver !”

Premièrement, il faudrait déjà participer à une Finale NBA pour commencer à gagner en adoration. C’est pas comme si les Clippers étaient une des équipes les plus insultées de ces 25 dernières années ! Deuxièmement, il faudra que des mecs comme Griffin ou Paul arrêtent justement de flopper dès le moindre contact : oui, toutes les équipes font ça en NBA. Mais ce n’est pas une raison pour devenir les rois incontestés de la discipline et espérer derrière que tout le monde vous apprécie. On a d’ailleurs beaucoup de mal à voir tout un pays se rassembler derrière l’intérieur des Clippers, lui qui se fait souvent bousculer sous les arceaux et n’arrive pas à tenir seul sans qu’un de ses coéquipiers intervienne. On a connu mieux comme leader sportif déchainant les passions… Cependant, là où Ballmer marque un gros point et probablement sur lequel Adam Silver va mettre le paquet, c’est sur cette campagne #WeAreOne qui a rassemblé beaucoup de monde et donné à la franchise ce statut de martyr. Oui, il y a de fortes chances pour que l’American Story typique de l’opprimé qui finit par s’en sortir nous tombe un jour dans les bras : cela vendra des journaux et Stern s’en frottera les mains en coulisses. Mais pour ce qui est de gagner le coeur de tout un pays alors que dans la même ville les Lakers existent ?

Difficile d’imaginer une nation se ranger derrière les Clippers uniquement pour l’affaire Sterling : il y aura probablement des larmes versées et des violons criants si un titre est remporté, mais pas de quoi rassembler tous les fans de basket sous un seul maillot. Sorry.

Source : USA Today

Source image : PCWorld