Brésil – Argentine : le diesel brésilien fait la diff en seconde période !

Le 08 sept. 2014 à 00:15 par Nicolas

Dernier huitième de finale et quoi de mieux qu’un bon vieux duel sud-américain ! L’Argentine, 2e du Groupe B, s’est frottée à l’armada brésilienne, solide second du groupe A. Les Argentins ont géré la première période, les Brésiliens se sont occupés de la seconde… et de la victoire ! Analyse.

Le score et les défenses sont serrés dans les premières minutes de la rencontre. Les Argentins convertissent à 3-points avec Pablo Prigioni et Leo Gutierrez mais le Brésil tient la mesure grâce à ses intérieurs Anderson Varejao (8 pts, 9 rebonds) et Tiago Splitter. La rapidité en transition de Leando Barbosa (10 pts) lui donne même un léger avantage (10-8). L’Argentine s’appuie alors sur Luis Scola, intraitable dans la raquette, et Facundo Campazzo. Entré à deux minutes de la fin, Nene Hilario remet la Seleçao dans le bain mais les Argentins continuent d’allumer derrière la ligne ! Un dernier 3-point de Prigioni pour conclure le quart-temps et l’Argentine mène 21-13.

Le Brésil reprend le 2e quart-temps sur un ton plus agressif et plante 5 pts dès la première minute. Le jeu argentin reste néanmoins en place et Scola (9 pts, 7 rebonds) se délecte des passes millimétrées du meneur des Knicks. Le feu-follet Campazzo (11 pts) est intenable et réalise un superbe pump fake sur Nene mais rate son layup. Les Brésiliens le lui font payer et reviennent à trois points (27-24). Mais le petit meneur sonne de nouveau la charge et en réalise un encore plus impressionnant ! Forçant leur chances derrière la ligne et dans la raquette, le Brésil peine à revenir au score. Les pertes de balle argentines lui laisse une porte d’entrée et Barbosa s’y engouffre. Mais que Buenos Aires se rassure, Prigioni (18 pts, 3 assists) continue d’enquiller les paniers ! Le Brésil se rapproche aux lancers-francs et revient à trois unités de retard à la pause (36-33).

Les deux équipes ne parviennent pas à convertir leurs occasions à la sortie des vestiaires. Il faut attendre plus de deux minutes et Marquinhos Vieira pour voir le premier panier. L’Argentine n’allume toujours pas la mèche et Splitter en profite pour refaire passer le Brésil devant (36-37). Scola enchaîne un 0/4 aux lancers-francs et plusieurs fautes. Un duel entre les deux se met en place. L’intérieur des Spurs en ressort vainqueur (10 pts, 8 rebonds) ! Entre voyages sur la ligne manqués et fautes offensives, le rythme du jeu se hache et cela profite aux Brésiliens qui creusent l’écart (39-48). Campazzo et Herrmann prennent les choses en main et relancent l’Argentine, désormais à la traine. C’est sans compter sur Raulzinho Neto (21 pts, 9/10 au tir) et Marquinhos qui rallument la fureur brésilienne et conduisent l’équipe à une avance de dix points. La défense fait le boulot et, à dix minutes de la fin, le Brésil mène 57-49.

La Seleçao reprend sur le même tempo pour le dernier quart-temps, harcelant les Argentins en transition. La gâchette Marquinhos (13 pts, 8 rebonds) continue son show et porte l’avance à treize points (62-49). L’Argentine ne trouve pas la marque et peine à établir son jeu. La voie Prigioni-Scola est beaucoup plus étroite qu’en première période. Nene (7 pts) resurgit et cultive l’écart malgré le réveil du banc argentin. La précision à 3-pts a changé de camp et est désormais brésilienne. Avec trois minutes de jeu restantes, Neto tue les derniers espoirs de l’Argentine (75-55). Le vieux briscard Prigioni cherche à ramener son équipe dans la rencontre mais il est un peu le seul à y croire encore. Nene se permet même de transformer un tir à mi-distance Old School et le Brésil se qualifie tranquillement pour les demi-finales (85-65).

Les Brésiliens ont mis une mi-temps entière pour recoller au rythme de la rencontre. Ils n’auront peut-être pas l’occasion de prendre autant de temps mercredi face à la Serbie. Pour ce soir, ils peuvent se féliciter d’une victoire large sur une équipe argentine valeureuse en début de match mais semblant à bout de souffle après la pause.

Statistiques de la rencontre

Source couverture : Pierre-Philippe Marcou, AFP