Mondial 2014 – Résumé du dimanche : Emir Preldzic, cet assassin !

Le 08 sept. 2014 à 01:12 par Clément Hénot

Suite et fin des huitièmes de finale ce dimanche avec quatre nouveaux matches. Au programme, du suspense, des rebondissements, des surprises, des carnages, et des actions de folie. Du bonheur en barre.

Lituanie – Nouvelle Zélande : 76-71

L’autre petit poucet de la compétition a pu effectuer son traditionnel Haka lors des phases finales, et il n’a pas manqué grand chose pour que les “Tall Blacks” puissent le réitérer en quarts de finale. Mais la Lituanie reste une de ces équipes qu’on préfère éviter, et ce sont tout de même les coéquipiers du Raptor Jonas Valanciunas qui repartent avec la victoire. Corey Webster aura tout tenté en inscrivant 26 points, mais le déficit de taille des Kiwis était beaucoup trop important dans la peinture face à des ogres comme Valanciunas ou Donatas Motiejunas, le premier termine avec 22 points et 13 rebonds, tandis que Di-Mo termine avec 8 points et 8 rebonds, plus l’autorisation de James Harden et Dwight Howard de manger avec ses coéquipiers avant le quart de finale. Les Néo Zélandais ont même mené pendant le match, mais la marche était malheureusement pour eux trop haute, toutefois, ils peuvent être fiers de leur parcours. La Lituanie, quant à elle, va devoir se sortir les doigts face aux Serbes, qui seront autrement plus coriaces que les Néo Zélandais, aussi vaillants furent-ils, mais qui ont effectué leur danse maorie pour la dernière fois ce dimanche.

Serbie – Grèce : 90-72

Comme quoi, être invaincu en phase de poule ne veut strictement rien dire dans un Mondial de basket ! La Grèce l’a appris à ses dépens. Malgré de bons Nick Calathes et Nikos Zisis, les ex-yougoslaves ont tout simplement été au dessus, forts d’un collectif bien huilé que les Spurs eux mêmes n’auraient pas renié. Portés par un Bogdan Bogdanovic en fusion et auteur de 21 points à 7/11, c’est tout le collectif qui s’est mis au diapason, à commencer par Nikola Kalinic qui violente Bourousis avec un poster qui fait grincer des dents. La seconde mi-temps aura été fatale aux grecs sauce hannibal, qui auront pourtant lutté pendant toute la première période d’un match qui s’annonçait palpitant jusqu’à la dernière seconde. Sauf qu’en face, il y avait Miroslav Raduljica, Milos Teodosic et Nemanja Bjelica, et ils auront assuré un très gros chantier pour assurer une place en quarts pour la Serbie. En face, Ioannis Bourousis aura été maltraité et victimisé toute la soirée, il n’aura jamais été dans de bonnes conditions, et il aura même été frustré au point de tenter de se faire justice lui même face à Nemanja Bjelica après le coup de sifflet final en zone mixte. La fameuse 3ème mi-temps, la préférée de Gérard.

Turquie – Australie : 65-64

Nombreuses étaient les personnes qui fustigeaient l’Australie pour avoir volontairement perdu un match (Goran Dragic, si tu lis ces lignes), afin de s’assurer un calendrier plus favorable. Hélas, cela n’aura servi à rien, la faute à un Emir Preldzic qui aura posé ses bourses sur le parquet dans les dernières minutes, et qui vient crucifier les australiens sur un dernier tir complètement casse-pipe. Les turcs ont donc réalisé un cambriolage en bonne et due forme à travers un dénouement de folie. Pourtant, le début du match ne laissait en rien présager un tel finish, en effet, le match a commencé 30 minutes en retard à cause d’un panneau qui a tenté de mettre fin à ses jours, et de l’horloge des 24 secondes qui disait merde. Ce contre-temps s’est ressenti sur le terrain avec deux équipes plutôt maladroites et à contre courant, Aron Baynes, Joe Ingles et Matthew Dellavedova auront tenté de faire le boulot, toujours pas de nouvelles de Dante Exum par contre… Emir Preldzic était quant à lui dans le coma jusqu’à ces deux incroyables paniers meurtriers à trois points dans le dernier quart. Mais au final, c’est bien la Turquie , dominée pendant la majeure partie du match, qui va revenir de l’enfer et chasser du kangourou dans les derniers instants. Et c’est Goran qui va se coucher avec le sourire.

Brésil – Argentine : 85-65

Il est là, notre duel de bouchers sud-américains ! Puisque l’on a pas eu d’opposition entre les deux équipes au Mondial de football, nous l’avons eue au basket. Et à ce petit jeu là, ce sont les brésiliens qui auront été les plus forts, emmenés par l’insolente réussite de Raul Neto (21 points à 9/10 aux tirs), bien aidé par le boulot monstre d’Anderson Varejao dans la peinture, le Brésil aura réduit à néant les espoirs argentins de qualifications. En face, Pablo Prigioni, du haut de ses 58 ans, aura tenté de sonner la révolte grâce à ses flèches à longue distance, mais la pause semble avoir été fatale aux argentins. Luis Scola aura été tout bonnement infâme avec un 2/10 aux tirs et une défense toujours aussi aléatoire. Leandro Barbosa, Nene Hilario et Tiago Splitter, la tribu brésilienne de la NBA n’aura eu qu’à assurer le service minimum pendant le naufrage de l’Argentine durant la seconde mi-temps. Les cariocas auront su élever leur niveau de jeu, et ce serait bien bête de les sous-estimer, surtout à ce stade de la compétition.

Les NBAers qui ont assuré : Jonas Valanciunas (22 points et 13 rebonds), Aron Baynes (15 points et 7 rebonds), Pablo Prigioni (18 points, 4 rebonds et 3 passes), Tiago Splitter (10 points et 8 rebonds)

Les NBAers qui ont déconné : Luis Scola (9 points à 2/10, 7 rebonds et 3 balles perdues), Omer Asik (4 points, 3 rebonds, 3 fautes et 2 balles perdues), Giannis Antetokounmpo (7 points, 2 rebonds, 4 fautes et 4 balles perdues), Dante Exum (2 rebonds, 0 points, 0 passe et 2 balles perdues

source image : FIBA.com


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