PlayOffs 2014 : l’abécédaire du premier tour, à la sauce TrashTalk bien sûr …

Le 05 mai 2014 à 15:02 par Giovanni Marriette

abécédaire

Pour se souvenir d’un évènement, quel qu’il soit, on a en général la possibilité de visionner toutes sortes de highlights ou d’étudier les box-scores des différentes rencontres. Cette fois-ci, on a tenté de vous rafraîchir la mémoire d’une toute autre manière, en revenant pour vous sur ce premier tour des PlayOffs 2014 à la manière d’un grand abécédaire, à la sauce TrashTalk bien sûr. Comme on avait pu le faire en 2013, on revient donc, de A à Z, sur tout ce qui s’est passé depuis le 17 avril. Prenez votre respiration, installez vous confortablement, on vous balance tout de suite 26 bonnes raisons d’aimer la NBA…

A comme A la rue

Les Bulls sont une franchise à part et la cuvée 2014 n’aura pas dérogé à la règle. Après une saison vécue à la manière d’une femme trompée, entre la rechute de D-Rose et le départ de Luol Deng, les PlayOffs auront donc sonné le glas de leur aventure et de manière un peu brutale. Tout d’abord placés parmi les favoris au titre avec le retour attendu de Rose, ils sont passés ensuite d’un simple prétendant aux PlayOffs dès le soir de sa blessure, à une équipe susceptible de tanker au départ de l’international anglais. La suite ? Une équipe de fous furieux, assoiffée de sang, autour d’un Jooks DPOY et de role players devenus des terreurs, jusqu’à refaire parler d’elle comme d’une potentielle surprise en PO. A en perdre la tête…  Jusqu’à l’arrivée des montagnes russes et donc cette déculottée reçue des mains de Wizards bien trop frais pour leurs rhumatismes… Complètement à la rue en attaque (comme souvent) et peu concernés en défense (ça c’est nouveau), les Bulls ont donc donné le bâton à leur adversaire qui ne s’est pas fait prié pour s’en servir… DJ Augustin complètement éteint, Noah qui défend comme James Harden en faisant passer Nene pour Wilt Chamberlain et Carlos Boozer qui signe lui-même le papier de son amnistie, j’en passe et des meilleures… 4-1 Wizards, fin du bal, merci pour les haut-le-cœur et bonnes vacances.

B comme Buzzer

Messieurs mesdames, retenez votre souffle car ce que vous allez lire risque de vous choquer… Kendrick Perkins a inscrit un panier au buzzer. Je répète: KENDRICK PERKINS A INSCRIT UN PANIER AU BUZZER. C’était pour égaliser et envoyer tout le monde en overtime, c’était face aux Grizzlies et le match s’est terminé par une défaite de Perk’ et ses potes. Mais l’histoire retiendra surtout cette image du pivot du Thunder les bras levés, le sourire aux lèvres, croyant à peine ce qui venait de se passer. L’hallucination totale. Alors, Kendrick Perkins première option offensive d’OKC la saison prochaine ? Tremble Hasheem Thabeet.

C comme Canard boîteux

Al Jefferson était la seule chance pour les Bobcats de gagner un match dans cette série. Alors autant vous dire que lorsque le gros chaton s’est blessé dès le second quart-temps du Game 1, les rêves d’exploits se sont vite envolés du côté de la franchise de Michael Jordan. Dans l’impossibilité de se passer de leur pivot presqu’All Star malgré ses douleurs apparemment sérieuses, les Cats ont du coup payé le prix fort, incapables de défendre sur la transition du Heat du fait de la vitesse de pointe du Big Al sur le repli défensif, ce dernier ayant été flashé à moins de 2km/h à plusieurs reprises… Même si les Bobcats n’auraient jamais pu déranger le Heat plus d’un match ou deux, on aurait quand même beaucoup aimé voir Jefferson en forme, il le méritait en tout cas après une année exceptionnelle… Dans notre malheur, on aura malgré tout pu profiter pendant 4 matches, entre Chris Douglas-Roberts et Josh McRoberts, du combo de coiffures le plus pourrave de l’histoire des PlayOffs. Allez bonne vacances

D comme Dinosaures

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torontosun.com

Niveau ambiance et entertainment durant ces PlayOffs, on ne remerciera jamais assez les Raptors. En effet, dans un premier tour soporifique à l’Est quand l’Ouest nous offrait chaque nuit des thrillers toujours plus originaux, la série entre les Raptors et les Nets aura été une bien belle cure de jouvence. La sortie de Masai Ujiri (on en parle plus bas) et ce titre à la Une d’un journal Canadien, rappelant d’une façon poétique l’âge des leaders de Brooklyn, résumant bien l’état d’esprit de cette série. Une pique publique qui aura d’ailleurs eu le don de lancer les hostilités. Paul Pierce a répondu, Kevin Garnett s’ y est mis aussi et on a donc eu droit à une série pleine de trashtalking et d’intimidations en tout genre. On aime ça et on en redemande.

 

E comme Enorme

LE SHOOT DE CES PLAYOFFS et le slip le plus rempli de NBA en ce début de mois de mai appartiennent à un seul et même homme. Damian Lillard. Le meneur sophomore des Blazers a tout simplement exterminé les Rockets version 2014 avec ce shoot venu d’ailleurs au buzzer du Game 6. Si jeune et déjà si clutch, les Spurs sont prévenus. La NBA est prévenue. Le monde est prévenu.

F comme Fuck

Qualifié pour les PlayOffs grâce à une jolie troisième place à l’Est, Masai Ujiri, le General Manager des Raptors, a commencé la postseason tambour battant. Histoire d’aller prendre la température devant la salle avant le Game 1, l’ambitieux et doué dirigeant est donc monté sur une mini-scène aménagée pour l’occasion afin d’haranguer un peu la foule. Le problème ? Sûrement trop focus sur le clash entre Rohff et Booba, Masai n’a rien trouvé de mieux que de balancer un magnifique “Fuck Brooklyn” devant les caméras… Résultat des courses, à l’issue de ce premier match, c’est lui qui se fait doublement ****** puisqu’en plus de la défaite, il repartira avec une petite ardoise de 25 000 dollars signée par l’inspecteur Silver… La morale de cette histoire ? Masai, oublie vite Rhoff et Booba, la NBA c’est pas le rap-game, c’est un business mec…

G comme Grillé

Il sortait d’une saison plus que correcte comme back-up de Mike Conley à la mène des Grizzlies. Et patatra. Comme un vulgaire Allemand de l’Est dans les années 80 ou un vainqueur du Tour de France, Nick Calathes s’est fait prendre par la patrouille. Très con d’autant plus quand on sait que son apport avait considérablement grandi les semaines précédant sa bêtise, le meneur étant même élu rookie du mois en février… La prochaine fois Nick, si tu veux soigner ta calvitie, on te conseille de ne pas prendre tout et n’importe quoi mais plutôt de te renseigner sur le prix des moumoutes. Ou alors fais comme LeBron mets-donc un bandeau de 20 cms d’épaisseur… #pavédanslamare

H comme Hakeem

Vous avez bien lu, Hakeem Olajuwon a bel et bien participé aux PlayOffs cette saison. C’était au match 2 et il avait avait pris l’apparence de Dwight Howard. A droite, à gauche, après des grosses feintes d’esthète, sur alley-oops, le mec était juste en transe ultime pendant une mi-temps si bien que comme des supporters voyant du basket pour la première fois, on s’est VRAIMENT dit que le mec pouvait envoyer 80 points dans le match à ce rythme là… Oui mais voilà comme prévu ça n’a pas duré, la défense des Blazers ayant compris qu’en face ce n’était pas non plus Wilt Chamberlain… Mais bon sang qu’est ce que ça fait du bien de voir D-12 nous offrir un tel récital…  Et ça nous fait dire une fois de plus que si le mec était focus chaque soir, au lieu de tirer la langue aux gamins du premier rang, il aurait peut être un ou deux trophée de MVP sur sa cheminée… Putain de gamin.

I comme Inattendu

Vince Carter

On attendait tout un tas de joueurs au tournant pour ce premier tour. L’un d’entre eux a montré le bout de son nez et on ne l’a pas vu venir. Les Spurs non plus et d’ailleurs cela a bien failli leur coûter leur saison. Cet homme c’est bien entendu Vince Carter, facteur X inattendu de la série Texano-Texane de ce premier tour. Dans la zone tout au long de la série, auteur d’un des shoots de l’année au Game 3 et d’un gros 6/9 from downtown 2 jours plus tard, Vince Carter s’était transformé en Ray Allen durant ces PlayOffs. Manu Ginobili s’en souvient encore…

J comme Jamais vu

On se rappellera pendant très longtemps de ce dernier week-end du premier tour. 5 Game 7 en 2 jours et tous les records du genre explosés… Plus petit nombre d’heures dormi, plus grand nombre de cafés avalés, plus grande circonférence des yeux et plus grosses cernes de l’histoire. A l’arrivée, 3 blow-out et 2 scénarios à suspens, mention spéciale d’ailleurs à la série entre les Warriors et les Clippers, des matches qui pourraient faire aimer la NBA à n’importe qui dans ce bas monde… On ne sait pas si les demi-finales de Conférence nous donneront autant de bonheur et d’émotions que ce premier tour mais en tout cas on en aura déjà eu pas mal pour notre argent…

K comme Karaté

DaJuan Blair qui envoie un high-kick dans la tronche de Tiago Splitter, Mike Scott vs George Hill, Nene face à Jimmy Butler, Josh McRoberts qui se prend pour un catcheur en démolissant le Dieu LeBron… On aura eu notre lot d’attentats et de coups de chaud lors de ce premier tour. On cautionne pas du tout mais on vous cache pas que ce genre d’actions fait aussi le sel de la NBA quand la postseason débarque… Pronostic pour le second tour ? Andray Blatche et Chris Andersen en mode chiffoniers. Vous l’aurez lu ici en premier.

L comme Lob City

A ceux qui doutaient de la capacité des Clippers à élever leur niveau de jeu une fois les choses sérieuses entamées, CP3 et consorts ont envoyé un message clair. Et même si la confrontation face aux Warriors ne restera pas dans la légende au niveau défensif, peu d’équipes aujourd’hui seraient capable de terrasser les Splash Brothers et leur bande de furieux sur une série en 7 matches. Les Clippers l’ont fait, et de fort belle manière. Une série exceptionnelle d’intensité, sur fond de solidarité inter-raciale à LA, qui aura mis en lumière une fois de plus les atouts offensifs de ceux qui se présentent désormais sur la route de Kevin Durant. Alors, plutôt Lob City ou MVP ?

M comme Monstre, Magnifique ou MVP

On attendait LaMarcus Aldridge au tournant pour ses premiers PlayOffs en tant que superstar de la ligue. Il n’a pas déçu c’est peu de le dire. LMA a ainsi profité durant la série face aux Rockets de son avantage de taille face à Terrence Jones et de sa mobilité dans sa match-up avec les pivots texans, Dwight Howard et Omer Asik, bons défenseurs mais terriblement gênés par la capacité d’Aldridge à s’écarter du panier. Un clinic au Game 1 et une démonstration dès le match suivant auront eu le mérite de mettre les Blazers sur de bons rails face à Houston. Le MVP de ce premier tour. On attend désormais de voir ce que ça donne face aux Spurs… 

N comme Not a MVP

Qualifié de “Mr Peu Fiable” par la presse d’Oklahoma City après le Game 5 perdu à domicile, Kevin Durant s’est trouvé il y a quelques jours à la croisée des chemins. Le carrefour où l’on peut verser du côté sombre de la force ou alors asseoir un peu plus sa légende. Et KD a choisi tout seul. Littéralement inarrêtable lors des 2 derniers matches et recevant l’aide bienvenue de ce cinglé de Westbrook, il a donc mis un terme brutal à la saison des Grizzlies, privés il est vrai du gros Z-Bo pour le Game 7… 30 points de moyenne avec Tony Allen sur le museau, on veut pas imaginer ce que KD pourrait envoyer face à la défense All Star des Clippers… Les journaleux qui avaient osé remettre en cause son futur trophée de MVP sont actuellement activement recherchés pour dénonciation calomnieuse…

O comme Overtime

8 prolongations au premier tour, dont 7 uniquement pour les séries OKC-Memphis et Houston-Portland. Merci les gars. A l’heure où certains matches se sont terminés, ça nous aura permit de partir au taf direct après le buzzer, évitant de ce fait la fameuse demi-heure fatidique, celle où l’on tourne en rond en attendant l’heure, trop tard pour faire un petit dodo réparateur, trop tôt pour aller au boulot, c’est qu’il faudrait pas donner de bonnes habitudes à cet enfoiré de patron… Les nuits sont courtes, les journées sont longues, pas de doute les PlayOffs ont bel et bien commencé. Prends ça la vie sociale.

P comme Poster

Le gros pétard de ces PlayOffs Messieurs Dames ! Une postérisation offerte par Mike Scott sur la tête de notre pauvre Ian Mahinmi national. C’est violent, c’est aérien, c’est sale. Tout ce qu’on aime. Cadeau.

Q comme Question

Comme celle que l’on se pose concernant l’avenir de Mark Jackson à la tête des Warriors après une saison décevante en terme de résultats et compliquée au niveau relationnel… Nous on l’aime bien Marco, quand il parle on a envie de lui faire des câlins. Et puis il dit toujours du bien de ses joueurs. Et puis il est très croyant… Allez on le bascule tout de suite sur 7 à la maison où il remplacera à la rentrée le pasteur Camden. En plus il paraît qu’il y a un chien qui s’appelle Happy…

R comme Refs

On a eu droit dès l’entame de ces PlayOffs à un festival de cagades arbitrales, des prestations des hommes en gris qui feraient presque passer les arbitres de Ligue 1 pour des génies. Souvent reconnues, mais trop tard évidemment. La palme du foutage de gueule ? Le temps passé chaque soir à visionner 632 fois une dizaine d’actions litigieuses, la faute sûrement à un probable problème de vue des officiels. En même temps quoi de plus logique quand on sait que l’âge moyen de ces stars du sifflet doit avoisiner les 102 ans…

S comme See you next year

C’est la tradition ici de souhaiter de bonnes vacances à nos valeureux perdants. Alors bonnes vacances aux Bulls en espérant voir D-Rose rejouer sans se péter, bon vent aux Bobcats et bienvenue aux Hornets. Félicitations aux Raptors pour le kif et bonnes vacances aux Hawks. A l’Ouest, bonnes vacances aux Rockets et leur plot barbu, aux Mavericks, aux Warriors et bravo aux Grizzlies également. See you next year.

T comme Tranquillous

Miami Heat

Un premier tour pas trop compliqué pour le Heat

Au moins 6 séries sur les 8 nous ont enjaillé comme rarement cette saison. La série entre le Heat et les Bobcats n’en fait évidemment pas partie. Considérablement gênés d’entrée par la blessure d’Al Jefferson, les Chatons n’auront jamais pu inquiéter des double-champions en titre qui auront donc passé une dizaine de jours à partager leurs journées entre le Monopoly et les plages de South Beach. Au salaire qu’ils se prennent, manquerait plus qu’ils se plaignent.

U comme Unis

We Are One

V comme Vieux con

C’est dans l’actu donc on était obligé de parler de l’infâme Donald Starling. Voilà, c’est fait, et ça ne mérite rien de plus. Next.

W comme Worst Valuable Player

On a l’habitude de donner des titres aux meilleurs joueurs et bien nous on fait le contraire. On en place une ici pour ces mecs qui ont joué en Playoffs comme s’ils étaient dans leur jardin… Ça tombe bien ils ont maintenant 6 mois pour le squatter …  Spéciale dédicace donc à Terrence Ross, Pero Antic, tous les Bulls et James Harden, quelques uns des principaux héros déchus de ce premier tour…

X comme X-Factor

Après les déceptions, les bonnes surprises de ce premier tour, ceux qu’on attendait pas forcément à ce niveau là… Par pure méchanceté on parlera d’ailleurs uniquement des équipes qualifiées, parce que sans victoire, la performance n’est rien. En voilà un slogan qu’il est beau… Bravo donc, dans le désordre, à DeAndre Jordan, Russell Westbrook, Tiago Splitter et Robin Lopez. A l’Est, congratulations à Trevor Ariza, Roy Hibbert et un Paul Pierce décidément immortel. Ah oui, dans cette liste s’est caché un intrus, à vous de le retrouver…

Y comme Yes

Réponse à ceux qui se demandaient encore si le Heat rejoindrait les finales cette saison. Bien évidemment que oui ! Au vu de leur niveau actuel et du niveau des autres équipes à l’Est, comment pourrait-il en être autrement ? Alors très bien, certains ressortiront une fois de plus que des Pacers concernés sont capables de pousser Mayami loin dans une série. Sauf qu’Indiana cette saison, c’est un soleil auquel on a enlevé une partie de sa chaleur. Une bande de potes qui n’en sont plus vraiment. Un coach qui a montré ses limites. Alors oui pour un ou deux matches, absolument pas sur une série. Et voyons déjà si les Pacers tafferont Washington. Déjà.

Z comme Zorro

Adam Silver était attendu au tournant dans l’affaire Sterling et il a répondu présent. Beau gosse. Apparu tendu en Conférence de presse, il n’a pas tardé à rassurer tout le monde en dévoilant la sentence, envoyant un message clair à la ligue. Zorro est arrivé, sans se presser. Le grand Zorro, le beau Zorro, avec sa cape et son grand chapeau. Et oui, rien de tel qu’un peu de poésie dans ce monde de raciste…

Rendez-vous maintenant pour un 2ème tour de feu. On en profite pour saluer une partie de ceux qui auraient aimés figurer dans ces lignes, dans le désordre Carmelo Anthony, Kevin Love, Kyrie Irving, Gégé Smith, Goran Dragic et Josh Smith…

image: pakistantribune.com.pk


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