Clippers – Warriors, Analyse du Game 7 : les Clippers rugissent les derniers

Le 04 mai 2014 à 12:49 par Benjamin

C’était certainement le Game 7 le plus attendu parmi les cinq proposés par ce premier tour, et il a tenu ses promesses. On aurait aimé un match 8 ou 9 tant l’intensité était énorme, mais il fallait un vainqueur, et ce sont les Clippers qui ont gardé le contrôle de leur terrain grâce à une deuxième mi temps dominée de la tête et des épaules.

Ce qui devait se passer

Dans ce match à élimination directe, on attendait une rencontre à couteaux tirés, puisque c’était la dernière chance d’en découdre pour les deux formations. Face à l’adresse et l’agilité des Warriors, les Clippers allaient devoir montrer les muscles et renvoyer l’envahisseur dans sa chère ville de San Francisco la queue entre les jambes. Après une série disputée comme celle-ci, on attendait vraiment un match serré, et pas forcément une domination des locaux, comme dans les deux matches précédents.

Ce qu’il s’est passé

Chaque équipe a clairement eu sa mi temps, et ce sont les Warriors qui ont tiré les premiers, remportant le premier quart 32-22, avec un beau 7/11 à 3pts, et malgré un bon petit four de pertes de balles. Les Clippers avaient du mal à établir leur domination intérieure, et les fautes commençaient déjà à dangereusement s’accumuler. Le deuxième quart a vu une nette montée en régime des Clippers, qui reviendront vite au score, avant de gâcher leur bel effort sur la fin, à cause d’un Stephen Curry sur une autre planète. A la mi temps, on se dit que GS a quand même de la chance d’être devant. Et cette crainte sera confirmée par la troisième période écrasée par Los Angeles 31-20, avec un jeu enfin retrouvé, et une équipe de Golden State qui commençait enfin à s’essouffler, et à montrer ses limites en attaque. Le score reste serré après le troisième quart (84-81), mais quand on sait que les Clippers sont à 34-0 cette saison lorsqu’ils mènent après trois quarts du match, ça commençait déjà à sentir bon, malgré un dernier quart qui allait être de toute façon épique. Et il le sera, mais avec un vrai penchant en faveur des Clippers, bien plus solides que leurs adversaires, qui se sont liquéfiés à longueur que les minutes passaient. L.A. comptera tout le temps une ou deux possessions d’avance, à part sur un trois point avec la planche d’Iguodala qui mettait GS en tête à 4 minutes de la fin. Les 4 dernières minutes seront écrasées par la puissance du tandem Griffin – Jordan, et la belle résistance de Stephen Curry et Draymond Green sera vaine, c’est bien L.A. qui n’a pas tremblé et qui poursuit sa saison pendant que les Warriors s’offrent un été compliqué.

Il a assuré

Si Chris Paul a été ultra clutch, Stephen Curry lui a fait quand même fait la totale, et si Griffin s’est montré décisif en fin de match, il a longtemps passé une mauvaise soirée. C’est pourquoi on est obligés de choisir DeAndre Jordan. Le pivot a retourné le match à lui tout seul, et a su faire fi des fautes, tout en étant capable d’élever le niveau d’intimidation des Clippers. Ses actions importantes en fin de match montrent un contraste saisissant avec la saison dernière à la même époque, où Vinny Del Negro se passait volontiers  de ses services dans de telles circonstances. Jordan était le véritable pari de Doc Rivers en début de saison, ce pari est mille fois réussi aujourd’hui.

Il a abusé

Difficile de retenir un point positif dans la saison que vient de traverser Harrison Barnes, et c’est comme un symbole qu’il poste une ligne de stats quasiment vierge hier soir. Il ne s’est jamais vraiment remis de voir le poste de 3 titulaire lui échapper des mains après l’arrivée d’Iguodala cet été, et les Warriors vont vite devoir trouver quoi faire de lui. Ses premiers PlayOffs dépassaient toutes les espérances, ses deuxièmes auront extrêmement déçu même les plus tolérants avec le jeune ailier.

La suite pour les deux équipes

Les Clippers auront la chance d’aller jouer OKC à Oklahoma, dès Lundi, pendant que GS va pouvoir commencer à régler les nombreuses questions qui se posent à eux. Au choix la blessure toujours mystérieuse de Andrew Bogut qui n’aura donc encore pas joué les PlayOffs (une récurrence dans sa carrière), la situation de Mark Jackson, qui risque d’être plus que précaire, et le travail qu’il faudra faire mentalement pour être capables de décrocher l’avantage du terrain la saison prochaine, celui-ci s’étant montré capital dans cette série.

Le résumé du match

Source Image: Associated Press