Brett Brown : il faut drafter en fonction du talent, pas des besoins

Le 21 mars 2014 à 13:19 par David Carroz

Grâce à leur forme exceptionnelle, les Sixers ont réussi à atteindre leur premier but : éviter les playoffs. Maintenant, il faut continuer sur cette belle dynamique afin d’améliorer encore plus leurs chances pour la loterie. Ensuite, la reconstruction pourra avoir lieu tranquillement. Mais pour cela, il faudra faire les bons choix lors de la draft. Pour Brett Brown, son équipe doit prendre le meilleur joueur disponible sans se soucier de son poste. Plus que 3 mois et 14 matchs de saison régulière pour alimenter leur réflexion.

Si tout ce passe bien, les Pelicans -malgré leurs difficultés cette saison- ne devraient pas hérité d’un pick dans le top 5 cette saison, ce qui signifie qu’il reviendra aux Sixers (dans le cadre de l’échange avec Jrue Holiday et Nerlens Noel). Ainsi, Philadelphie va bénéficier de deux lottery picks, peut être même dans le top 10 (plus 5 choix au second tour). De quoi s’assurer l’arrivée de jeunes talents pour accompagner Michael Carter-Williams, Nerlens Noel et éventuellement Thaddeus Young s’il n’est pas échangé lui aussi (contre un autre tour de draft?). Dans ce cas, la logique voudrait qu’ils récupèrent un arrière et un ailier fort (ou un small forward pour mettre Young en 4) pour compléter le 5 majeur. Mais ce n’est pas la philosophie de Brett Brown.

“Je suis un gars qui prend le meilleur joueur, et puis qui s’adapte. Qui sait? Chacun a son opinion. La mienne est que vous prenez le meilleur joueur et que vous vous adaptez.” – Brett Brown.

Le coach des Sixers reconnait ne pas encore avoir discuté de cela avec son General Manager. Peut être que Sam Hinkie préfèrera pour sa part drafter le meilleur joueur qui ne soit pas un meneur ou un pivot, pour ne pas faire doublon avec Carter-Williams et Noel.

“Les meilleurs joueurs et vous les laissez coexister. Vous trouvez comment vous adapter. Je pense que c’est la mentalité normale. Si vous prenez de bonnes personnes, cela se déroulera bien. Mon opinion, et je ne parle qu’en mon nom -je n’ai pas encore eu de discussion avec Sam ou son staff, juste mon opinion- c’est de prendre le meilleur joueur.” – Brett Brown.

Brett Brown parle d’expérience. À San Antonio, il a vu cohabiter David Robinson et Tim Duncan dans la raquette des Spurs. La présence de “l’Amiral” a-t-elle empêché la draft de “Timmy”? Absolument pas, et heureusement pour Greg Popovich! Pour son ancien assistant, une fois les meilleurs joueurs associés, il faut compléter l’effectif en fonction.

“Après que la base soit fixée, vous pouvez commencer à boucher les trous. Au départ, vous partez avec les meilleurs joueurs et vous les regardez se développer, parce que l’autre couche de toute évaluation c’est “Où allons nous être dans cinq ans? Est-ce que le corps de gens changent? Sont-ils sujets aux blessures? Ont-ils une bonne éthique de travail?” Toutes ces choses. Certaines sont du genre “qui sait?” Il y a plusieurs couches à jauger quand vous draftez, avec une responsabilité à cette étape pour nous de nous assurer de le faire correctement.” – Brett Brown.

Beaucoup de questions à venir pour les Sixers, et donc une stratégie à définir. De toute façon leur effectif pourra difficilement être pire que celui de cette saison. Cette draft s’annonce talentueuse, à eux d’en profiter pour reconstruire après avoir tout détruit.

Source: Delaware County Daily Times

Source image couverture: Howard Smith-USA TODAY Sports