Alors que l’on s’apprête à tirer sa révérence, certains adieux sont plus déchirants que d’autres, tordant l’âme d’une ultime étreinte remplie de tristesse et d’amertume. Tel serait le sentiment consumé par le président, Joe Dumars, devant l’échec de sa probable et dernière entreprise avec les Pistons, ses Pistons…
A la tête du pôle décisionnel de Détroit depuis la saison 2000/2001, Dumars sent que son règne passionnel avec sa franchise choyée arrive à son terme. Si les médias locaux ne laissent planer aucun doute sur cette perspective, c’est que celle-ci paraît désormais inéluctable pour le double champion en titre et MVP des Finales 1989 en tant que joueur et pilier de ces mêmes Pistons, de ces “Bad Boys” sulfureux qui ont marqué de leur empreinte le début des années 90. Ainsi, après 14 saisons passées à reconstruire et élever sa franchise de toujours au rang d’élite défensive, couronnée de manière retentissante en 2004, “Gentleman Joe” serait sur le point de se rendre à l’évidence, d’admettre que ses choix ne sont plus autant judicieux qu’auparavant et qu’il serait temps de passer le flambeau à un autre penseur qui connaît tout aussi bien la maison, ou presque…
“Les Pistons vont se décider à réaliser d’importants changements dès la fin de la saison et pourraient commencer par leur président, Joe Dumars, pour lequel une démission est attendue”, confie Gary Washburn du Boston Globe.
“Dumars est un canard boiteux. Il n’a pas besoin de se faire virer ou de démissionner. Son contrat expire cet été et bien que son départ prenne forme, il devrait se produire dans le plus grand respect de la dignité d’un homme qui a donné près de trois décennies de son existence à cette franchise”, tranche l’analyste David Mayo de MLive.com.
Inéluctable vous a-t-on dit, non sans élégie à son encontre et à son parcours remarquable avec Motor City. Si ses paris manqués avec Charlie Villanueva et Ben Gordon, ainsi que ceux de cette année avec notamment l’éviction de l’entraîneur Mo’ Cheeks et les divergences comportementales entre Josh Smith, Brandon Jennings et Greg Monroe ont accéléré sa sortie imminente, rien n’entachera le statut de légende accolé à Joe Dumars pour les prochaines années et décennies à venir tant il aura concrétisé, sur et en dehors du terrain, tout son désir de voir briller Detroit comme étant une étoile majeure de la constellation NBA. Et ce ne sont pas Rasheed Wallace, Chauncey Billups ou encore Ben Wallace qui laisseront un fan malavisé oser prétendre le contraire…
Source texte : Bleacher Report / Source image : detroitnews.com