A.C. Green : Puceau, très croyant et jamais absent

Le 04 oct. 2013 à 14:36 par Alexandre Martin

A.C. Green fête aujourd’hui ses 50 ans. Comme les Olajuwon, Jordan, Barkley, Dumars, Mullin ou encore Malone (Karl), il est né en 1963. Il n’avait pas leur talent sur les parquets mais il n’en reste pas moins un joueur qui a marqué la Grande Ligue…

Monsieur 99,8%

Connu pour être très croyant, Green a toujours clamé être arrivé vierge en NBA, avoir pris sa retraite toujours puceau et prône depuis l’abstinence jusqu’au mariage dans des camps pour jeunes… Une sacrée performance quand on connait les mœurs dissolues de James Worthy de certains des coéquipiers qu’il a pu côtoyer pendant sa carrière. Enfin bref, voilà pour ce qui se disait sur le Green “hors des terrains”.
Sur le parquet, du haut de ses 2m06, A.C. Green jouait ailier, plutôt ailier fort. Il était un bon joueur de basket qui fut All Star une fois en 1990. Assez athlétique et solide au rebond (7,4 par match en carrière) puisqu’il a été le meilleur rebondeur des Lakers lors de 6 des 8 saisons qu’il a passées en Californie. Plutôt bon défenseur, Green a été élu une fois dans le All NBA Second Defensive Team en 1989, il était également capable de scorer entre 10 à 15 points tous les soirs. Un très bon role player mais il n’avait pas non plus un talent fou. Ses meilleurs saisons, il les a effectuées sous le maillot des Lakers (de 1985 à 1993) et celui de Suns (de 1993 à 1996), et dans son prime, il a tourné aux environs de 13/14 points par match et à peu près 9 rebonds de moyenne. Pas mal, très utile à l’équipe mais pas non plus inoubliable…

Non, ce qui fait qu’A.C. Green est aujourd’hui un joueur dont le nom est inscrit dans les annales de la NBA, c’est son impressionnante capacité à ne jamais se blesser, à toujours être présent, à ne jamais rater un match. Green est arrivé en NBA en 1985 (23ème pick de draft). En 16 saisons, soit 1281 matchs possibles, l’ailier n’en a manqué que 3 !! Soit un taux de participation aux rencontres de 99,8% ! C’est bien simple, du 19 novembre 1986 au 18 avril 2001, A.C. Green a joué tous les matchs des franchises dont il a porté les couleurs. Nous parlons ici d’une série de 1192 matchs d’affilée. Une série monumentale qui lui valu le surnom de “Iron Man”.

Un record qui ne sera peut-être jamais battu…

Alors bien sûr, certaines mauvaises langues tenteront toujours d’expliquer que ce record a été fabriqué de toutes pièces, que – sur la fin, dans sa deuxième année à Dallas, son retour au Lakers et sa dernière saison au Heat – ses coachs le faisaient jouer des bouts de matchs juste pour ne pas briser son incroyable série. Je n’y crois pas un seul instant !
Et d’ailleurs, quand on jette un œil aux statistiques de temps de jeu de Green, on s’aperçoit qu’à plus de 35 ans, dans les 3 dernières saisons de sa carrière, l’ailier fort jouait encore près de 20 minutes en moyenne par match. Lors de tous les matchs donc… Ce n’est pas ce que j’appellerai des bouts de matchs pour lui faire plaisir et ne pas briser sa série. Non, cette régularité et cette capacité à toujours être en forme sont uniques dans l’histoire de la NBA. Point barre.

“Les périodes difficiles ne durent jamais mais les gens solides, eux, si.”  A.C. Green

Est-ce cette foi en Dieu qui lui donnant ce mental et cette santé incroyable ? Possible mais le Basketball n’est pas une histoire de foi en Dieu. Le Basketbal est une histoire de condition physique, d’esprit sain dans un coprs sain dans le cas d’A.C. Green. Pour atteindre ce niveau de préparation physique et mentale, atteindre ce niveau de résistance, d’endurance et de protection contre les blesures, il faut avoir quelque chose en plus, quelque chose qui ne s’explique probablement ni dans les stats ni sur un parquet. Une force que Green a, dit-il, puisé dans sa foi mais qui lui a en tous cas permis d’inscrire son nom dans les tablettes de la NBA. Peut-être bien pour l’éternité…
Rendez-vous compte, Nous parlons ici d’un joueur qui n’a pas manqué le moindre match pendant quasiment 14 saisons ! Ce record, cette série fait partie de ceux qui ne seront peut-être jamais battu. Et qu’on ne vienne pas me parler de Russell Westbrook qui n’a encore manqué aucun match de saison régulière depuis qu’il est en NBA (394 matchs). Déjà, le garçon ne sera vraisemblablement pas prêt pour la reprise, fin octobre, et de toutes façons, avec son style de jeu, viser ce genre de record ne relève même plus du rêve mais carrément de la Science-Fiction ! Andre Miller était pas si mal parti pour s’approcher du record mais il a vu sa série s’arrêter en décembre 2010, à cause d’une suspension… Dre Miller est désormais trop vieux pour espérer venir chatouiller A.C. Green, il en avait pourtant bien le profil et le style de jeu.

Au final, lors de sa carrière, Green a tout de même fait partie 3 fois d’une équipe des Lakers championne NBA (1987, 1988 et 2000). Il est, avec Kareem-Abdul Jabbar, le seul joueur de l’histoire a avoir été sacré champion NBA à 14 ans d’écart. Comme quoi, longévité et régularité sont deux qualités qui paient dans la Grande Ligue ! Green est aujourd’hui à la retraite depuis 12 ans. Il coule des jours paisibles auprès de sa femme (qu’il a donc épousé après sa carrière…) et de ses enfants. Une famille qui sait qu’elle peut compter sur lui jours après jours, tous les jours, quoiqu’il arrive…

Mix sur la carrière d’A.C. Green
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