Les Spurs chutent à Cleveland, Jaylon Tyson continue d’épater (117-130)

Le 06 déc. 2025 à 06:51 par Hisham Grégoire

spurs 6/12/25
Source image : NBA League Pass

San Antonio tenait un match solide à Cleveland, porté par une première mi-temps brûlante de Devin Vassell, avant de s’effondrer brutalement après la pause. Une soirée qui laisse des regrets, car l’attaque était au rendez-vous mais la défense a explosé dès le retour des vestiaires.

San Antonio pensait avoir la main sur la rencontre. En première mi-temps, les Spurs ont déroulé avec un basket léché, plein de rythme, beaucoup de spacing, et une adresse extérieure délirante. Devin Vassell a vécu 24 minutes en apesanteur, envoyant sept missiles du parking dans le premier acte et donnant un vrai bol d’air à l’attaque texane.

Devin Vassell in the first half:

— 25 PTS
— 3 REB
— 2 AST
— 1 BLK
— 7 3P

THAT’S WHAT WE NEED DEVO. 🤝 pic.twitter.com/qdjajROIpp

— SpursMuse (@spurs_muse) December 6, 2025

À ses côtés, De’Aaron Fox dictait le tempo et trouvait des angles de passes propres, permettant à l’escouade de Mitch Johnson de garder la pression constante sur Cleveland. À la pause, le plan se déroulait parfaitement bien : Spurs 72, Cavs 64, du basket propre, du scoring tous azimuts, et l’idée qu’il y avait largement la place pour aller chercher une win loin de la maison.

De’Aaron Fox vs the Cavs:

— 25 PTS
— 5 REB
— 9 AST
— 1 STL

Couldn’t overcome the 3rd quarter collapse pic.twitter.com/H3Vc5ngjjl

— FoxMuse (@DFoxMuse) December 6, 2025

Puis le troisième quart-temps est arrivé, et la foudre est tombée. San Antonio a encaissé un run monumental de 31-7, sans réussir à mettre le moindre frein sur les drives de Cleveland, ni à contenir Jaylon Tyson (24 points, 6 rebonds, 2 passes et 2 contres), qui a retourné la salle à lui tout seul. La transition défensive est devenue un enfer, les rotations se sont dissoutes, l’intensité a disparu et Fox s’est retrouvé à devoir forcer des possessions pour éviter le naufrage. Une séquence totalement invivable qui a tué tout l’élan de San Antonio, et transformé une rencontre contrôlée en une soirée frustrante. Cleveland a pris l’avantage pour de bon, et la spirale négative a laissé les Spurs incapables de colmater la brèche.

Jaylon Tyson tonight:

24 Points
6 Rebounds
2 Assists
2 Blocks
11/15 FGM
2/4 3PM
+16 +/-
33 Minutes pic.twitter.com/70J7OfsVnl

— Hoop Central (@TheHoopCentral) December 6, 2025

Les Spurs n’ont pourtant pas manqué de talent offensif. Fox termine avec 25 points et 9 passes, Vassell avec 28 points (7/13 du parking), et Keldon Johnson (14 points et 7 rebonds) a apporté des solutions dans le jeu mi-distance. Mais quand l’adversaire attaque le cercle sans opposition réelle, difficile de survivre dans un match NBA loin de chez soi.

L’absence des deux colosses de la raquette des Spurs (Victor Wembanyama et Luke Kornet) se fait clairement ressentir. La fatigue du road-trip n’explique pas tout, mais elle se ressent dans les détails qui changent une soirée : les replis qui arrivent une seconde trop tard, les aides qui se font sans conviction, les rebonds défensifs qui filent à l’adversaire. Ce genre de matchs, les Spurs les jouent à l’énergie, et dès que la jauge chute, la défense devient une passoire.

Pour Cleveland, Donovan Mitchell (28 points) et Evan Mobley (17 points, 10 rebonds, 5 passes) ont piloté la remontée, mais ce sont surtout les role players qui ont fait très mal pendant le run. Le banc a dominé en hustle, les Cavaliers ont profité des erreurs, et Cleveland n’a plus jamais lâché le volant. San Antonio, lui, a perdu ce match exactement quand il a cessé d’être agressif : pas d’interceptions, pas de stops, trop de points concédés dans la peinture, et plus aucun contrôle sur le tempo.

Cette défaite a un goût amer car les Spurs avaient tout en main. Une attaque bien réglée, des leaders performants, des shooteurs dans un bon soir… mais une incapacité criante à tenir défensivement dès que le rythme s’est élevé. On pouvait rêver d’un braquage dans l’Ohio, on repart avec un sentiment d’inachevé. Le basket des Spurs peut faire mal quand il est fluide, mais tant que l’équipe n’arrive pas à enchaîner 48 minutes de sérieux défensif, la marge reste mince.


Voir toutes les News