Lenny Wilkens, légende NBA, est décédé à 88 ans

Le 10 nov. 2025 à 09:37 par Hisham Grégoire

lenny wilkens
Source image : YouTube

Triple membre du Hall of Fame, champion NBA avec Seattle en 1979, Lenny Wilkens est décédé ce dimanche 9 novembre 2025 à son domicile de Medina (Washington). Un monument s’en va, un pan entier de l’histoire du jeu aussi.

C’est l’un des géants silencieux de la NBA qui vient de nous quitter.

Lenny Wilkens est mort ce week-end, à 88 ans. C’est la disparition d’un homme qui incarnait le basket dans ce qu’il a de plus pur : le partage, la rigueur et le respect du jeu. Et quand on regarde tout ce qu’il a accompli, on a envie de dire que c’était le genre de mec à qui la NBA doit un bout de son ADN.

Lenny Wilkens nous a quittés ce dimanche. 😢

Un très très grand nom du basket américain : 9 fois All-Star en tant que joueur, membre du Top 75 all-time, champion NBA en tant que coach et sur le podium des entraîneurs les plus victorieux de l’histoire.

Il avait 88 ans. 🙏🙏 pic.twitter.com/yuVHUl83Kt

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) November 10, 2025

Parce que Lenny Wilkens, c’était d’abord un cerveau sur le parquet. Drafté en 1960 avec le sixième choix par les St. Louis Hawks, il a traversé les sixties et les seventies en patron discret. Meneur précis, passeur chirurgical, neuf fois All-Star, il n’avait pas besoin de grimper sur les têtes pour marquer le jeu. Il faisait tourner, il calmait le tempo, il rendait tout le monde meilleur. Avec 16,5 points et 6,7 passes de moyenne en carrière, il représentait ce basket intelligent, fait de lecture et de patience. Le genre de mec qu’on écoute même quand il parle doucement.

Mais le plus fort, c’est qu’il a réussi à faire encore mieux une fois la cravate autour du cou. Coach Wilkens, c’était la sagesse incarnée. Le mec qui t’expliquait la défense en deux phrases et te faisait comprendre le basket mieux qu’un bouquin de 400 pages. En 1979, il a offert à Seattle son seul titre NBA, celui qu’aucun fan des Sonics n’oubliera jamais. Derrière, il a enchaîné les bancs : Cleveland, Atlanta, Toronto… et les victoires. 1 332 wins (3e all-time), 2 487 matchs coachés (record NBA), un titre de Coach de l’année (1994), et même une médaille d’or olympique avec Team USA (1996). Pas besoin de gueuler pour se faire entendre, il suffisait qu’il te regarde pour que tu piges que t’avais déconné.

Trois fois au Hall of Fame, oui, trois. En tant que joueur, coach, et membre du staff de la Dream Team 1992. Tu veux parler de respect ? Le mec a eu son nom gravé trois fois dans le temple du basket. Peu peuvent en dire autant. Et à Seattle, il reste une légende vivante. Une statue, une rue, et surtout une empreinte indélébile : celle d’un homme qui a construit avant que d’autres récoltent.

Né à Brooklyn, dans un quartier où il fallait jouer dur pour se faire respecter, Wilkens a gardé toute sa vie ce mélange de calme et de détermination. Le genre d’homme qui ne parlait pas fort, mais que tout le monde écoutait. Aujourd’hui, le monde du basket perd plus qu’un ancien joueur ou entraîneur. Il perd une conscience, un guide. Une de ces rares figures qui ont toujours mis le jeu avant tout le reste.

La NBA a résumé ça parfaitement :

“He left the game better than he found it.” (« Il a laissé le jeu dans un meilleur état qu’il ne l’avait trouvé. »)

Et franchement, on ne pouvait pas dire mieux.

NBA commissioner Adam Silver releases statement after the passing of Lenny Wilkens: pic.twitter.com/wWdVIMogvy

— Ian Begley (@IanBegley) November 9, 2025


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