Les Suns sont sur 4 victoires de suite, ont-ils enfin trouvé la bonne formule ?
Le 25 mars 2025 à 12:49 par Nicolas Meichel

Alors qu’on les pensait déjà en vacances, les Suns retrouvent des couleurs en cette fin de saison régulière. Kevin Durant et ses copains restent en effet sur quatre victoires de suite alors qu’ils se battent pour une place au play-in. Une belle série qui s’explique notamment par un nouveau lineup.
Durant pratiquement toute la saison, le coach Mike Budenholzer a tâtonné avec ses rotations dans l’objectif de trouver le meilleur équilibre pour son équipe. Il a parfois pris des décisions difficilement compréhensibles, sans réussir à maximiser un effectif talentueux mais bizarrement construit.
Au cours des quatre derniers matchs, on voit enfin un semblant de continuité à Phoenix.
Nouveau lineup, nouvelles rotations, et retour des jeunots
Quand on essaye d’analyser une série de résultats, on cherche à trouver les tendances qui expliquent ces derniers. Et en matière de tendance, on voit assez vite ce qu’il se passe actuellement chez les Cactus.
Première chose : le cinq majeur a changé.
Depuis la blessure de Bradley Beal face aux Lakers mi-mars, les Suns commencent leurs matchs avec Kevin Durant, Devin Booker, Ryan Dunn, Collin Gillespie (contrat two-way) et Nick Richards (sauf contre Cleveland, quand Richards s’était blessé à l’échauffement). Ce cinq de départ a joué 48 minutes ensemble, l’équivalent d’un match NBA complet. Il affiche un ratio offensif de 139,8 points pour 100 possessions (!!), et un ratio défensif de 112,2 points pour 100 possessions. On est donc sur un net rating de +27,6 points. C’est tout simplement l’une des cinq meilleures combinaisons cette saison pour Phoenix.
Qui dit nouveau lineup dit forcément nouvelles rotations.
Le meneur Tyus Jones sort désormais du banc et reprend un rôle de meneur de la second unit qu’il maîtrisait parfaitement de son temps à Memphis. Mason Plumlee (qui était blessé) et Bol Bol sont sortis de la rotation de Mike Budenholzer, qui a choisi de complètement relancer Ryan Dunn et Oso Ighodaro, les deux rookies qui font partie des rares satisfactions de la saison à Phoenix.
Sans qu’on ne comprenne vraiment pourquoi, Dunn avait pris place sur le banc ces dernières semaines après un début de saison très séduisant. Il est à nouveau titulaire depuis mi-mars et rayonne des deux côtés du terrain. Quant à Ighodaro, il s’est clairement réimposé en tant que back-up de Nick Richards et apporte une précieuse contribution. Après avoir enchaîné les DNP (Did Not Play), Oso tourne à plus de 27 minutes par match depuis deux semaines et a même joué 44 minutes dans la victoire contre Cleveland, quand Richards et Plumlee étaient absents.
Si ces deux-là ont évidemment beaucoup de chemin à parcourir en NBA, il ne fait aucun doute qu’ils apportent le dynamisme et l’énergie des deux côtés du terrain dont Phoenix avait cruellement besoin en cette fin de saison. Ils ont notamment aidé leur équipe à dominer Milwaukee au rebond hier (+16).
Comme un symbole, c’est Ryan Dunn qui a boosté les Suns face aux Bucks à travers un énorme tomar sur la tête de Giannis Antetokounmpo himself ! Autre symbole : ils étaient tous les deux sur le terrain dans le money-time de la rencontre, aux côtés Kevin Durant, Devin Booker et Tyus Jones. Preuve qu’ils ont regagné la confiance de Mike Budenholzer.
L’énergie apportée par les jeunots (Collin Gillespie également), les role players qui se comportent comme des soldats (Royce O’Neale, Cody Martin), une cohésion retrouvée en défense et la greatness du duo Durant – Booker (au scoring mais aussi au playmaking) permettent aujourd’hui aux Suns de retrouver la lumière.
“Chaque possession, on communique mieux, on se bat plus, on est meilleurs au rebond, on garde la balle devant nous en défense… ce sont nos principes défensifs et si on les respecte, cela donne le ton pour l’ensemble du match.” – Kevin Durant
Est-ce que ça peut durer ?
Quatre victoires de suite, cinq en six matchs et six consécutives à la maison, tout ça c’est bien beau. Mais on connaît la fragilité des Suns cette saison. Donc on se demande forcément si ça peut durer ou si c’est simplement une embellie.
Malgré la série actuelle, Phoenix reste une équipe largement perfectible. Une équipe qui a battu Toronto et Chicago ainsi que des Bucks privés de Damian Lillard, de quoi tempérer l’excitation même si le succès contre Cleveland vendredi dernier ressemble à une victoire référence. Les prochaines échéances nous en diront plus sur la forme réelle des Cactus.
Au menu ? Un conseil, mouillez-vous la nuque.
- vs Celtics
- @ Wolves
- vs Rockets
- @ Bucks
- @ Celtics
- @ Knicks
- vs Warriors
- vs Thunder
Le calendrier est hardcore et risque de jeter un gros coup de froid sur le désert de l’Arizona. Il faudra surveiller aussi la manière avec laquelle Bradley Beal (touché aux ischios) sera réintégré dans le groupe, un sujet potentiellement sensible sachant que les Suns affichent un meilleur bilan sans le troisième membre du “Big Three”. Est-ce que cela va perturber l’équilibre actuel des Cactus ? Y’a des chances.
Bref, la fin de saison risque d’être encore mouvementée à Phoenix, qui est à la lutte avec Dallas et Sacramento pour se qualifier au play-in tournament (35 victoires – 37 défaites, 0,5 match d’écart entre les trois équipes). Mais au moins les Suns montrent qu’ils sont toujours en vie – et surtout de l’envie – lors de ce sprint final de régulière.
Et ça, c’est déjà pas mal au vu de la campagne hyper décevante des hommes de Mike Budenholzer cette année…