NBA Cup : que faut-il penser de l’édition 2024 ?

Le 18 déc. 2024 à 15:59 par Nicolas Vrignaud

NBA Cup 23 novembre 2024
Source image : NBA League Pass

La NBA Cup est terminée, les Bucks sont les champions de l’édition 2024 ! Mais qu’est-ce qu’on en a pensé, chez TrashTalk ? Pour avoir veillé durant l’ensemble des nuits de compétition, des matchs de poule à la phase finale organisée à Las Vegas, on a quand même quelques petites choses à dire. En bien… et en moins bien. 

Les parquets, c’est toujours non

Hormis quelques exceptions, on a frôlé le claquage de rétine à de nombreuses reprises lors des soirées de match de poules. Rouge, orange, jaune, bleu, vert fluo. Point positif ? On comprend très vite qu’on assiste à un match de NBA Cup. Point négatif ? Vu à la télévision, ça rend franchement désagréable, surtout en milieu de nuit avec le fait de regarder ça pendant plus de deux heures.

These NBA cup floors are ridiculous pic.twitter.com/M6GzVaF6qA

— McNeil (@Reflog_18) November 20, 2024

Comme l’an passé, les maillots City Edition, utilisés largement lors de ces matchs de poule, n’ont pas franchement séduit à la rédaction. Quelques exceptions subsistent néanmoins, on pense aux Cavaliers, aux Spurs, au Magic qui ont plutôt bien réalisé l’exercice.

La phase de groupe, coincée entre deux chaises

Calquée sur les grandes compétitions de football européennes, cette NBA Cup est aussi organisée avec une phase de groupe précédant la phase finale. Le souci, c’est que certaines rencontres manquent tout de même cruellement d’intérêt sportif, car intégrées à la saison régulière. Quel avantage pour les Wizards, les Blazers, les Hornets, d’aller gagner ce genre de matchs ? Ils comptent comme des victoires en saison, ce n’est pas l’objectif.

Alors ce qu’il se passe, c’est que des équipes jouent ces matchs avec une envie très moyenne. On comprend bien sûr l’idée de créer du 2-en-1, pour ne pas plomber les calendriers des joueurs tout en créant de la compétitivité pour les acteurs et de l’envie pour les spectateurs.

Est-ce qu’on ne devrait pas imaginer un espèce de tour de Play-in entre les pires bilans au début de la compétition pour directement écrémer le nombre de participants et ne garder que des équipes armées pour et souhaitant aller au bout ? C’est une autre question, mais qui souligne le désintérêt qu’on a parfois eu pour les matchs de poules.

Las Vegas : merci pour les travaux, mais on veut de l’ambiance

Le Final Four à Las Vegas, avec les deux demi-finales et la finale de la compétition. Une sorte d’incentive supplémentaire pour les joueurs et le public, avec tout ce que la capitale mondiale des jeux d’argent peut susciter de fantasmes. Le moyen aussi, pour Adam Silver – patron de la NBA – de tester les installations du Nevada à quelques années d’une expansion de la ligue avec Sin City comme cible majeure pour une nouvelle franchise.

De ce côté, pari réussi : les installations sont solides, c’est propre. Autre gros point fort : les prix des billets ont sensiblement baissé d’une année sur l’autre, avec un prix moyen à l’unité pour une rencontre de Final Four passé de 237 dollars à environ 98 dollars, selon la billetterie en ligne TickPick. Plus accessible, plus populaire ?

Pas vraiment, car l’ambiance quoi… Si sur le parquet, on a copieusement mangé en matière de niveau de jeu (on va y revenir), ce n’est pas le cas du public. Prenons la finale de cette année. Quel fan des Bucks va prendre deux jours de congés, prendre l’avion, ses places, son hôtel ? Le tarif global devient vite (très) élevé, et bien que la NBA Cup ait été parfaitement reçue à LV, on sent que l’on a pas spécialement affaire à un public local réceptif au spectacle offert.

Under 10 min until tip between the Bucks and Thunder in the NBA Cup Championship and there are a lot of empty seats.

The arena should fill up shortly but the Vegas attendance and atmosphere has been a topic of discussion regarding the NBA Cup this week. pic.twitter.com/VvHpoQ2eGZ

— Brett Siegel (@BrettSiegelNBA) December 18, 2024

Le résultat : des ambiances moroses alors même que ça se défonce sur le parquet. Dommage que les fans des équipes respectives soient en majorité restés chez eux. À noter que la NBA réfléchit à délocaliser le final four à l’international, peut-être aux Émirats Arabes Unis. Aux États-Unis, plusieurs villes sont aussi mentionnées : Tampa, San Diego. On ajoute : pourquoi pas en Europe, avec un tel enjeu et un public très connaisseur ? On ne peut que se lécher les babines en imaginant un Final Four en Grèce, en Serbie, en Espagne.

Le niveau de la phase finale, un grand oui !

Des quarts de finale au match pour le titre, on a vraiment apprécié regarder les rencontres de NBA Cup. Énormément d’envie de la part de joueurs qui voient l’opportunité d’élever le niveau (la récompense est une des raisons) mais aussi le fait d’éliminer un adversaire sur match sec. Jouer face à des équipes solides de la Conférence, envoyer un premier message à la concurrence juste avant la fin de l’année civile. Autant de motifs qui expliquent l’intensité particulière du jeu à cet instant de la saison.

Nice defensive rotation from Trae Young! pic.twitter.com/k1sg2YL6Fa

— Steph Noh (@StephNoh) December 14, 2024

On pense notamment à Bucks – Magic, à Thunder – Rockets, à Thunder – Mavericks, à Rockets – Warriors. Du jeu, du jeu, du jeu. Pas pour jouer, sentiment désagréable qui hante parfois nos nuits de veille devant les parquets américains. On parle ici de l’objectif de gagner, avec les moyens nécessaires pour y parvenir. Des matchs avec des scores qui sont plus bas qu’à l’accoutumée, plus de défense, plus de réflexion tactique. Pas forcément ce que certains peuvent attendre en allumant la TV pour mater la NBA, mais on  a trouvé ça très agréable à regarder ici.

En très bref ?

Alors oui, la NBA Cup est un format qui se cherche peut-être encore un peu sur le plan du format, ayant pour objectif de susciter l’intérêt du spectateur et des joueurs en créant de l’enjeu en cours de saison. Certaines variables peuvent sans doute être ajustées pour augmenter encore le niveau, notamment en matière de règlement.

On regrette néanmoins la tenue d’un Final Four dans un endroit qui ne vibre pas vraiment basket. Le contexte, le prestige de Las Vegas, on comprend. Maintenant, on veut un public qui respire la balle orange et s’en nourrit dans ses réactions. D’autant plus dommage que les matchs valaient largement d’être regardés par de purs fans.


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