Golden State Warriors : après un début de saison réussi, place à la confirmation ?

Le 06 nov. 2024 à 20:42 par Thibault Mairesse

Buddy Hield x Stephen Curry Warriors 30 octobre 2024
Source image : NBA League Pass

Les Warriors pointent parmi les meilleures franchises de la Ligue en ce début de saison. Si le démarrage est réussi, attention à ne pas exploser au premier virage.

L’heure n’est pas (encore) aux réjouissances

Golden State a remporté six de ses sept premiers matchs, mais l’adversité n’a pas été des plus fortes. Les Warriors ont battu trois équipes qui pensent déjà à Cooper Flagg, des Pelicans bien amoindris et les Rockets. Il serait néanmoins malhonnête de ne pas souligner que les Dubs jouaient sans Stephen Curry lors de la double confrontation face aux Pelicans et du duel face à Houston.

Si l’échantillon est faible, il est déjà possible de déceler ce qui semble être l’ADN de cette équipe. C’est ici qu’on introduit un magnifique tableau produit par Khrishna Narsu, qui détermine à partir de quels moments les statistiques d’une franchise sont pertinentes.

At the beginning of every NBA season, I reference this article from @knarsu3 to know when to trust team stats. I made a viz to illustrate some of them

We are currently around 5 games in, so we can start to trust Pace, 3P Attempt Rate, & Free Throw Ratehttps://t.co/6maiXYU7RE pic.twitter.com/p4XiAKEJKZ

— Hoop Informatics (@HoopInformatics) November 1, 2024

Comme vous pouvez le constater, après sept matchs, seulement quatre statistiques sont vraiment révélatrices et ici, seulement deux ont été retenues : la pace et le nombre de tirs à 3-points.

Les Warriors sont une équipe dans la moyenne NBA avec un peu plus de 100 possessions par match. Dit autrement, les Warriors savent accélérer et ralentir le tempo selon les situations. Ensuite, les hommes de Steve Kerr sont la quatrième équipe qui tire le plus à 3-points avec 42 tentatives par match, pour 39% de réussite. Au niveau de la réussite aussi, ils sont quatrièmes de NBA.

Les Warriors sont un groupe qui attaque bien et qui tire beaucoup à 3-points. On n’est vraiment, mais alors vraiment pas, face au scoop du siècle quand on évoque une équipe coachée par Steve Kerr et avec en principale superstar Stephen Curry. Encore plus quand l’arrivée marquante de l’été, c’est Buddy Hield, et qu’il a été demandé à Brandin Podziemski de tirer davantage derrière l’arc.

Cette supposée ADN Warriors n’a rien d’une nouveauté et ne change pas de ce qu’on a pu voir précédemment. Cependant, le collectif semble avoir passé un cap dans tous les compartiments du jeu.

Le collectif : la principale force de ces Warriors version 2024-25

  • Un meilleur groupe pour une nouvelle vie

Avant de parler du banc, il faut savoir que les Warriors sont la 4e attaque de la Ligue et la 2e défense. Personne ne fait mieux en NBA.

Maintenant, le banc des Warriors se place à la première position cette saison au nombre de points marqués (61 par match) et le deuxième net rating (+15,2 points pour 100 possessions), juste derrière les Cavaliers et devant le Thunder. Steve Kerr n’hésite pas à utiliser une rotation de 12-13 joueurs depuis le début de saison, et ça paye à travers la belle production de la second unit.

À titre de comparaison, la saison dernière, les Warriors avaient le cinquième meilleur banc – ce qui est déjà une belle perf’ – mais le starting five était beaucoup moins performant que cette année. Il faut dire qu’avec Andrew Wiggins et Klay Thompson souvent à côté de leurs pompes, cela compliquait quelque peu les choses.

Avec un Killaklay évacué et un AW qui semble avoir retrouvé son basket, les choses vont mieux. Plus largement, Steve Kerr a réussi à créer un collectif où chacun est à sa place. Si Brandin Podziemski est moins adroit que l’an passé, il apporte toujours ses quasi 10 points en sortie de banc. Là où Steve Kerr a fait un coup, c’est dans la gestion du cas Jonathan Kuminga. JoKu a été propulsé dans le cinq, mais il n’a pas convaincu. Retour sur le banc où l’ailier est bien meilleur avec 18 points de moyenne from the bench là où il n’en marquait que 8 parmi les titulaires. Un changement tactique efficace qui devrait en inspirer certains (coucou Doc Rivers).

  • Buddy Hield : la grosse sensation de Golden State

On en parlait déjà en amont de cette saison, l’arrivée de Buddy Hield pouvait être une réelle upgrade par rapport à Klay Thompson. On n’avait pas menti vu le démarrage de zinzin que le pistolero est en train de faire. En sortie de banc, il tourne à 22 points, 4 rebonds et 2,5 passes.

Buddy Hield est né pour le système Warriors

Buddy Hield aurait dû jouer toute sa vie en sortie de banc à Golden State.

Elle est là ma hot take.

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) October 26, 2024

Le sniper est l’une des meilleures gâchettes à 3-points voire la meilleure du haut de ses 50% derrière l’arc. S’il n’affiche “que” le 19e pourcentage dans le domaine, il envoie 9 bombinettes par match. Il faut se rendre compte de la performance. Si on réduit l’échantillon aux joueurs qui prennent plus de 8 tirs du parking par match, Buddy Hield est… numéro 1.

Le néo-Warrior a déjà mis des cartons cette saison avec 27 points contre les Rockets ou encore 28 face aux Pelicans.

Heureusement que l’échantillon est faible sinon on parlerait de lui pour participer à un certain match des étoiles. Mais attention car s’il confirme, la discussion va être rapidement mise sur la table.

Alors, tout va bien dans le meilleur des mondes à Golden State et on peut reparler d’un vrai contender ? Eh bien, pas si vite.

Place aux tests

Le calendrier à venir pour les Warriors est pour le moins hardcore. Sur les six prochains matchs, ça joue : les Celtics, les Cavaliers, le Thunder, les Mavericks, les Grizzlies et les Clippers.

Au-delà de simplement vous dire que le calendrier n’est pas facile, on va reprendre le tableau de Khrishna Narus, mentionné plus haut dans ce papier.

Warriors 6 novembre 2024

Après 13 matchs, on pourra déterminer véritablement le net rating des Warriors grâce à un échantillon représentatif concernant les équipes rencontrées (les équipes faibles et celles qui ont des aspirations de titre).

Là où cela va être le plus intéressant, c’est pour déterminer les véritables statistiques au shoot des Warriors. Golden State a essuyé une défaite, face aux Clippers. C’était un soir où ils ont défié une des dix meilleures défenses de la Ligue et où l’adresse derrière l’arc n’a pas forcément été au rendez-vous. Face à Houston, encore une fois une des meilleures défenses de NBA, les Dubs ont tout allumé à 3-points – quasiment 50% de réussite – pour s’imposer, en prolongation.

Alors qu’est-ce que cela signifie ? Que les soirs où il y a une grosse défense et que les tirs du parking ne tombent pas dedans, Golden State va s’incliner ? Les prochains jours apporteront des éléments de réponse plus concrets.

Dernier point, sur les six prochains matchs, les Warriors vont jouer des équipes élites et d’autres qui le sont moins, mais qui ont quand même des projets pour le mois de mai comme les Grizzlies voire les Clippers, si Kawhi se décide à rejouer au basket. La question est de savoir si Golden State peut bel et bien dominer ces équipes pour définitivement entrer dans la cour des prétendants au titre.

Affaire à suivre…

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Source texte : Krishna Narsu, Statsmuse, Basketball Reference


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