Le shoot extérieur de Mikal Bridges, un sujet de plus en plus sensible à New York
Le 23 oct. 2024 à 12:30 par Maxime Chauveau
En grande difficulté avec son tir extérieur tout au long la pré-saison, Mikal Bridges se devait de régler la mire pour le début de la saison régulière. Raté, puisque le nouveau joueur des Knicks a encore galéré à planter de loin cette nuit à Boston. Résultat : un vilain 2/7 du parking, et des doutes qui deviennent de plus en plus intenses.
C’est une vidéo qui avait un peu fait parler cet été.
On y voyait Mikal Bridges, tout juste débarqué du côté de New York, s’entraîner à enchaîner les tirs de loin. Rien de particulier jusque-là, car même Ben Simmons est coutumier du fait. Enfin rien, ou presque, puisqu’il semblait quand même que l’ailier avait légèrement modifié sa mécanique de shoot.
Depuis, quelques matchs sont passés et on peut l’affirmer : Brooklyn Bridges s’est trouvé un nouveau tir. Le problème, c’est qu’il ne rentre… quasiment plus rien.
Mikal Bridges and Landry Shamet getting shots up together on Day 1 of #Knicks training camp. Cam Payne videobombs towards the end pic.twitter.com/zM89rrWNyo
— Kristian Winfield (@Krisplashed) October 1, 2024
Pour preuve, son horrible pré-saison de ce côté-là. C’est bien simple, en quatre rencontres disputées lors de la préparation, Bridges a terminé à 2/19 à 3-pts. Le tout conclu par un très moche 0/10 de loin face aux Wizards lors du dernier match avant la reprise officielle. Une situation inédite, encore plus pour un garçon réputé fiable derrière l’arc depuis son arrivée en NBA (37,5% en carrière). Mais alors, pourquoi avoir décidé de revoir une mécanique qui, bien que peu académique, était plutôt efficace ?
En fait, et selon ses dires, Mikal Bridges souhaite retrouver un confort de tir datant de sa période universitaire. Avec Villanova, l’ailier tournait à 40% de loin, de quoi en faire l’un des snipers les plus prometteurs du pays. Seulement, lors de son arrivée en NBA, la mécanique de tir de Mikey a changé un petit peu et est devenu moins fluide. C’est la mécanique qu’il a utilisée pendant toutes ces années et à laquelle il s’est finalement habitué jusqu’à devenir une vraie menace à l’extérieur en NBA. Comme quoi, un back to basics n’est pas toujours la meilleure des choses.
Significant changes to Mikal Bridges jump shot mechanics heading into this year. He shot a career high .425 in 20-21 and u can see the frame by frame adjustments he’s been making since, culminating in a super high set point before release. Lower set point = quicker shot, better… pic.twitter.com/jFm7DL1dMi
— BBALLBREAKDOWN (@bballbreakdown) October 14, 2024
Cette nuit, pour l’ouverture de la saison régulière, Bridges a encore été en galère. Face à des Celtics déchaînés de loin, auteurs de 29 bombinettes – record all-time égalé – Mikal n’a converti que deux de ses sept tentatives à 3-pts, dont un vilain 0/5 en première mi-temps. De quoi inquiéter encore plus les fans des Knicks après le giga transfert de cet été. Si l’ailier continue de galérer autant avec son shoot, peut-être vaudrait-il mieux revenir à ce qui a fait son succès pendant toutes ces années ? Une question légitime, même si on ne veut pas trop en parler dans le vestiaire des Knicks.
“On ne prête pas attention à toutes ces discussions concernant son shoot. Il bosse chaque jour, ça va aller pour lui. Les discussions autour de ça, c’est stupide car il était un shooteur à presque 40% de réussite.” – Josh Hart après Celtics – Knicks
Stupide ou pas, on sait que changer de mécanique en cours de carrière n’est pas toujours la meilleure des idées, comme peut en témoigner un certain Giannis Antetokounmpo. Si le Grec n’a jamais été un shooteur d’élite, il disposait néanmoins d’une mécanique bien plus adaptée lors de ses débuts en NBA.
Maintenant, il n’y a plus qu’à espérer pour Bridges et New York que l’ailier trouve, ou retrouve, rapidement son shoot. Sinon, la saison risque d’être très mouvementée dans la Grosse Pomme.