Dejounte Murray, le profil qu’il fallait aux Pelicans à la mène ?
Le 08 oct. 2024 à 14:37 par Clément Hénot
Dejounte Murray est arrivé cet été aux Pelicans en provenance des Hawks. Son duo avec Trae Young n’a pas vraiment fonctionné, et voilà qu’il va tenter de prendre un nouveau départ à la Nouvelle Orléans. Sera-t-il le profil idéal à la mène pour mener les Pels encore plus haut ?
Dites-donc, c’est que ça devient sérieux chez les Pelicans.
Avec déjà Zion Williamson, Brandon Ingram et CJ McCollum en place à NOLA, voilà qu’un autre joueur de calibre All-Star vient s’ajouter à l’équation en la personne de Dejounte Murray, qui reste sur deux saisons à la fois correctes et décevantes avec les Hawks avec une élimination au premier tour et une élimination au play-in tournament. Son tandem avec Trae Young était rempli de promesses pour les fans d’Atlanta, mais la plupart d’entre elles n’a pas été tenue.
Conséquence, Dejounte Murray quitte les Hawks pour rejoindre les Pelicans et apporter un quatrième gros nom dans le Bayou. Les Pels sont plus ambitieux que jamais. Le sweep encaissé par le Thunder lors des derniers Playoffs a laissé des traces et les dirigeants se sont tout de suite mis en quête de renfort. Murray était en instance de transfert et le voilà désormais joueur de New Orleans, où sa défense et sa polyvalence seront forcément appréciées.
Toutefois, il convient de se demander si l’ancien des Hawks et des Spurs est le meneur idéal pour les Pelicans. A première vue, un joueur qui débarque au sortir d’une saison à 22,5 points à 45,9% au tir dont 36,3% depuis le Magic City Club, 5,3 rebonds et 6,4 passes de moyenne (sa meilleure en carrière) est forcément un apport conséquent à la mène, surtout lorsque CJ McCollum a tant bien que mal essayé de se convertir en poste 1, mais qu’il n’a pas le bon profil pour ça, et que Dyson Daniels, inclus dans l’échange, était trop fréquemment blessé. DM était encore All-Star alors qu’il évoluait à San Antonio, il y a à peine deux ans, alors nul doute que sur le papier, ça envoie du lourd.
Par ailleurs, Dejounte Murray a 27 ans, ce qui signifie qu’il rentre dans son prime. Il n’est plus un jeune prospect, et n’est pas non plus un vieux meneur cramé et en bout de course. Bref il a été ramené à la Nouvelle Orléans pour contribuer dès son premier match sous le maillot des Flamants Roses, et il devrait pouvoir y parvenir. Après avoir beaucoup appris sous Gregg Popovich mais aussi à Atlanta, il est prêt à passer à la vitesse supérieure désormais.
Les Pelicans profiteront également de sa défense, excellente parmi les meneurs, grâce à sa longueur et ses capacités athlétiques, mais aussi de sa polyvalence. En effet, il apportera des deux côtés du terrain et se donnera toujours à fond sur le parquet pour réaliser la bonne action au bon moment. Il est également de la trempe de ceux qui n’ont pas froid aux yeux dans le money-time, demandez aux fans du Magic ce qu’ils en pensent après avoir encaissé deux game-winners de la part du natif de Seattle la saison passée. Typiquement ce qui pouvait parfois manquer aux Pelicans durant le précédent exercice… mais ce serait trop facile s’il n’y avait que des points positifs non ?
Il y a certains soucis à New Orleans que Dejounte Murray ne pourra pas résoudre, quoi qu’il arrive. Le shoot fait partie de ces sujets. Lui qui shoote en moyenne à 34,5% de loin en carrière n’est clairement pas un sniper, et ce bien que le bougre ait fait des progrès au fil du temps. Il n’a jamais été un canardeur en chef et ne devrait pas le devenir du jour au lendemain.
Aussi, DM est une tête brûlée, qui peut aussi avoir un égo, logique lorsque l’on a déjà été All-Star et que l’on fait tout de même partie des joueurs qui pèsent dans cette ligue. A voir si à son arrivée, il saura passer les portes et cohabiter avec Zion, BI et CJ. Il y aura de toute façon des choix à faire, d’autant plus concernant Brandon Ingram, qui a séché le camp de reprise des Pelicans, et qui est fréquemment cité dans les rumeurs de transferts et il y a peu de chances de le voir finir la saison dans le Bayou.
Quoi qu’il en soit, ce début de saison à NOLA permettra de jauger jusqu’où peut aller ce quatuor dans l’enfer de l’Ouest. Nul doute que l’effectif sera probablement testé en l’état, pour voir comment ces talents et ces égos peuvent cohabiter ensemble. Les chances de succès sont existantes, mais les chances de carambolage aussi. Et dans ce cas, il faudrait probablement prendre des décisions. En ce qui concerne Dejounte Murray, son arrivée comblera forcément certains besoins, mais en laissera d’autres “béants”. A lui de s’adapter au mieux et de faire tourner la machine à plein régime pour devenir une équipe sacrément relou à jouer à l’Ouest.