Une saison sans drama aux Warriors, c’est possible ?
Le 06 oct. 2024 à 12:39 par Alexandre Taupin
Champions NBA en 2022, les Golden State Warriors viennent d’enchainer deux saisons décevantes, entre tensions, coups du sort et résultats insuffisants. Pour le bien-être du sportif, il faudrait que les Dubs parviennent à retrouver une certaine sérénité au quotidien.
Depuis 2019, une seule saison sans catastrophes à gérer
Pendant toute la seconde moitié de la décennie 2010, les Golden State Warriors ont été une véritable machine de guerre en NBA. Trois titres de champion NBA en cinq ans, le meilleur bilan de l’histoire de la Ligue sur une saison. Bref, un rouleau compresseur qui ne laissait que des miettes à ses opposants. Et puis, à partir de 2019, les choses se sont compliquées sérieusement..
Kevin Durant a filé à Brooklyn, Klay Thompson a lui enchainé les blessures et les rechutes. Même Stephen Curry a connu une saison entière à l’infirmerie. Un marasme qui a néanmoins donné des effets positifs car la franchise a pu responsabiliser certains jeunes qui ont pu être précieux dans la remontée des Warriors, comme Jordan Poole par exemple. Kevon Looney, déjà présent lors de la première partie de la dynastie, a aussi pris de l’épaisseur sur le terrain et dans le vestiaire. Avec l’arrivée d’un Andrew Wiggins revanchard et le retour de blessure de Klay Thompson, la franchise avait magnifiquement assemblé tout ces éléments pour remporter un nouveau titre en 2022.
Une seule saison de “paix” dans la Baie d’Oakland, au milieu de galères à gérer en permanence. Entre 2019 et 2021, ce sont les blessures qui ont flingué l’effectif. Le titre devait sonner comme le retour à une période dorée, il n’en a rien été…
Des Warriors sous tension, Draymond Green le premier
Il faut dire que la paix sociale a vite disparu du vestiaire quand Draymond Green a mis une droite à Jordan Poole avant la rentrée 2022-23. Un climat forcément difficile à gérer pour Steve Kerr, au sein d’un groupe où jeunes joueurs (Poole, Kuminga) et vétérans (Thompson, Green) n’étaient pas forcément sur la même longueur d’ondes, le tout sur fond de renégociations contractuelles et avec le départ de Bob Myers, l’un des piliers de la franchise à la direction.
Bis repetita l’an passé, avec Klay Thompson qui a trainé son spleen une bonne partie de la saison à cause de son contrat, Jonathan Kuminga qui a dû s’expliquer avec Steve Kerr sur son temps de jeu, sans oublier les désormais traditionnels pétages de plombs de Draymond Green, suspendu par la NBA pour des gestes violents sur le terrain. Le comportement du pitbull des Warriors est tellement critiqué qu’on en oublie même son apport sur le terrain et ses meilleures stats au shoot en carrière en 2024 (plus de 39% à 3-points). On n’oublie pas non plus les coups du sort qui ont pu toucher la franchise, comme la maladie du père d’Andrew Wiggins ou le décès tragique de l’assistant coach, Dejan Milojevic…
Une situation économique qui n’aide pas à apaiser les choses
Joe Lacob, le propriétaire des Warriors, l’a toujours dit : il est prêt à mettre les sous pour aider son équipe à gagner. Le boss de la franchise a payé des taxes sacrément importantes pour conserver ses cadres à San Francisco et donner les meilleures chances possibles à Stephen Curry et compagnie. Pourtant, Lacob a semble-t-il changé un peu de disque ces derniers mois, avec l’envie de réduire un peu la facture. En février dernier, le proprio expliquait à The Athletic vouloir mettre son équipe sous la Luxury Tax. Des finances dans le vert, cela fait bien longtemps qu’on n’a pas vu ça à San Francisco.
Un serrage de ceinture qui impacte forcément les joueurs et aussi les cadres. Finis les contrats astronomiques, même les glorieux anciens n’ont pas le droit à des passe-droits. Klay Thompson ne l’a pas forcément bien vécu, avant de filer du côté de Dallas, qui n’a même pas payer plus que ce que Golden State offrait au préalable. Chris Paul a lui aussi été invité à plier bagages.
Qui dit finances à améliorer peut parfois dire compétitivité en baisse. Et pourtant Stephen Curry, prolongé à l’intersaison jusqu’en 2027, compte bien continuer à jouer les premiers rôles avec les Dubs. C’est tout l’équilibre que doit trouver Mike Dunleavy Jr., le GM de la franchise. Savoir lancer un nouveau cycle sur de meilleures bases contractuelles, tout en assurant à son leader une équipe suffisamment forte pour se battre à l’Ouest. L’important ici est bien sûr de ne pas fâcher le Chef, on se passerait bien d’un drama supplémentaire au Chase Center, surtout avec le meilleur joueur de l’histoire de la franchise.
Source texte : The Athletic