JO Paris 2024 : Porto Rico, la bande de Jose Alvarado veut être la darling de l’été

Le 18 juil. 2024 à 11:01 par Julien Vion

Jose Alvarado Porto Rico 15 juillet 2024
Source image : FIBA

Après un tournoi qualificatif héroïque, Porto Rico met fin à 20 ans sans Jeux olympiques et débarque à Paris à la fin du mois de juillet. Derrière la paire Jose Alvarado – Tremont Waters, présentation d’une équipe qui n’a peur de rien dans le groupe C.

Le passé aux JO et la dynamique du moment

Porto Rico, 3 millions d’habitants mais un territoire plus petit que Chypre ou les Bahamas, peut se targuer de participer au dixième tournoi olympique de son histoire. La petite île des Caraïbes a connu son âge d’or du basket entre 1960 et 2004 (cinq fois dans le top 8 des JO), avant une disette de deux décennies sans une seule apparition aux Jeux. La quatrième place en 1964 ou le quart de finale en 2004, avec une victoire face à Team USA en phase de poule, témoignent d’un historique riche en victoires surprises et en émotions.

Les émotions, justement, ont fait irruption sur les parquets de San Juan au début du mois de juillet. Devant un public déchaîné, les portoricains ont triomphé de la Lituanie en finale du TQO pour rallier les phases de poules des JO de Paris 2024. 20 ans après leur dernière participation, le retour s’est fait de la plus belle des manières devant plus de 13 500 spectateurs supporters enivrés de bonheur. Constamment entre la 10e et la 20e place aux championnats du monde depuis 20 ans, Porto Rico compte bien surfer sur sa dynamique pour faire bouger la hiérarchie du groupe C.

Le roster

  • Jose Alvarado
  • Tremont Waters
  • George Conditt IV
  • Ismael Romero
  • Chris Ortiz
  • Jordan Howard
  • Isaiah Pineiro
  • Stephen Thompson
  • Davon Reed
  • Gian Clavell
  • Aleem Ford
  • Arnaldo Toro

Pendant le tournoi de qualification olympique de San Juan, Jose Alvarado et Tremont Waters se sont imposés comme les deux hommes providentiels. Le premier, qui honore son retour en équipe nationale après 2 saisons d’absence, allie scoring (16 points, meilleur marqueur du TQO), adresse extérieure et grosse défense sur les lignes de passe pour donner le tempo. Le second, désormais joueur en club à Porto Rico, apporte du playmaking et de la complémentarité sur les lignes arrières. L’ancien des Metropolitans 92 avait été particulièrement en vue lors de la Coupe du monde 2023 avec un incroyable 37 points – 7 rebonds – 11 passes – 4 interceptions contre la République dominicaine.

Dans une équipe qui semble légèrement manquer de taille, Jordan Howard s’est révélé précieux pendant le TQO, tandis qu’Isaiah Pineiro apporte son expérience dans l’aile. Dans la raquette, la taille et les rebonds de George Conditt IV font du bien, et Chris Ortiz ou Ismael Romero sont des joueurs de rotation qui se donnent pour le collectif. Le roster n’est pas parmi les plus talentueux du tournoi, mais le TQO a prouvé toute la qualité du groupe.

Le joueur à suivre : Jose Alvarado

Fraîchement nommé MVP du tournoi de qualification olympique de San Juan, Grand Theft Alvarado est apparu dans la forme de sa vie. En plus d’une adresse insolente – 50% à 3-points en 6 tentatives sur les quatre matchs – ou de passes décisives bien senties, ses interceptions signatures ont plus d’une fois boosté le momentum de son équipe. Jose Alvarado, auteur de 29 points à 10/15 contre l’Italie, sera l’homme fort de Porto Rico dans sa quête d’une qualification surprise pour les quarts de finale. Si ses coéquipiers sont dans un bon soir, son énergie et son vice sont les ingrédients parfaits pour gratter un upset. La marche, ou plutôt les escaliers, est immense, mais Alvarado est peut-être l’homme de la situation.

Porto Rico – Team USA, au bon souvenir de 2004 ?

Pour l’équipe de Porto Rico, les chances de sortir de la phase de poule sont relativement minces. Au-delà de l’ogre américain, la Serbie de Nikola Jokic sera tout sauf un adversaire facile, et le Soudan du Sud n’est pas venu pour décorer. Les chances sont faibles, certes, mais pas inexistantes. En phases de poules des JO 2004, pour leur dernière apparition, les Portoricains ont créé un véritable séisme face à Team USA dès le premier match. Derrière un Carlos Arroyo complètement fou, ils se sont imposés de 19 POINTS (!!) malgré Tim Duncan et Allen Iverson. Si cette fois les États-Unis sont les derniers adversaires des poules, Jose Alvarado et Tremont Waters pourraient peut-être s’en inspirer. Dans un match qui respire autant l’affirmation du drapeau et l’identité que le basket, tous les miracles sont possibles.

Lors de la Coupe du monde 2023, Porto Rico a affronté deux des trois adversaires de son groupe olympique de cet été. Les résultats ? Une large défaite face à la Serbie sans Nikola Jokic (77-94) et un succès étriqué contre le Soudan du Sud (101-96). Cette année, les cartes sont rebattues et les effectifs pas identiques. Les Portoricains n’ont peut-être pas la meilleure main, mais sans aucun doute plus d’un atout dans leurs manches.

Le programme complet

  • Soudan du Sud – Porto Rico (Dimanche 28 juillet – 11h)
  • Porto Rico – Serbie (Mercredi 31 juillet – 17h15)
  • Porto Rico – États-Unis (Samedi 3 août – 17h15)

Pour l’équipe de Porto Rico, la première rencontre face au Soudan du Sud peut donner le ton du tournoi. Une victoire d’entrée – pendant que Serbes et Américains se tapent dessus – et le rêve est permis. La foule de San Juan ne sera pas derrière eux, mais les fans parisiens peuvent évidemment tomber amoureux de Jose Alvarado et de ses copains.


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