MVP : ce qu’il a manqué à Luka Doncic et Shai Gilgeous-Alexander pour battre Nikola Jokic

Le 09 mai 2024 à 01:52 par Nicolas Meichel

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Source image : YouTube

Ça y est, les résultats sont tombés cette nuit, et c’est donc Nikola Jokic qui a été élu MVP de la saison NBA 2023-24, devançant ses deux concurrents Luka Doncic et Shai Gilgeous-Alexander. Ces derniers possédaient pourtant des arguments hyper solides, mais pas assez pour surpasser le Joker. Que manquait-il à leur dossier pour être élu MVP ?

Le détail des votes pour le trophée de MVP : pic.twitter.com/ugcYjCyiFt

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) May 8, 2024

Pourquoi Luka Doncic n’a pas été MVP

  • Stats : 33,9 points, 9,2 rebonds, 9,8 passes, 1,4 steal, 48,7% au tir, 38,2% à 3-points
  • Bilan collectif : 50 victoires – 32 défaites

Meilleur marqueur NBA, pas loin du triple-double de moyenne, des chiffres en hausse à l’efficacité, des performances historiques (73 points), et même des progrès en défense… En matière de production individuelle cette saison, Luka Doncic regarde Nikola Jokic droit dans les yeux. Ils ne sont pas nombreux à pouvoir rivaliser avec le Joker sur le plan statistique, mais Doncic est l’un d’entre eux. Donc ce n’est clairement pas sur ce critère que Luka a perdu des points. Par contre, quand on compare les bilans collectifs, c’est là que le bât blesse. 

C’est assez ironique de dire ça sachant que les Mavericks sont clairement montés en puissance ces dernières semaines et que les Nuggets sont au fond du trou dans leur série face aux Wolves, mais l’écart de sept victoires en régulière joue forcément contre Doncic. Nikola Jokic a une nouvelle fois porté les Nuggets vers le meilleur bilan de l’Ouest (57 victoires, à égalité avec le Thunder), tandis que Dallas (50 wins) a terminé à la cinquième place de la conférence. Depuis 2000, seulement deux joueurs ont été élus MVP sans avoir terminé sur le podium de leur conférence avec leur équipe respective : Russell Westbrook (2017) et… Nikola Jokic (2022).

Si les Mavs avaient évolué pendant toute la saison à un niveau proche de celui qui était le leur en fin de régulière (bilan de 21-9 sur les 30 derniers matchs, après la trade deadline), Luka Doncic aurait probablement terminé avec le trophée de MVP dans les mains. Mais des soucis de blessures et un Luka trop souvent isolé ont compliqué la tâche de Dallas durant la première partie de la saison.

Doncic partait tout simplement de trop loin…

Pourquoi Shai Gilgeous-Alexander n’a pas été MVP

  • Stats : 30,1 points, 5,5 rebonds, 6,2 passes, 2 steals, 53,3% au tir, 87,4% aux lancers-francs
  • Bilan collectif : 57 victoires – 25 défaites

Shai Gilgeous-Alexander a lâché une deuxième saison consécutive à minimum 30 points de moyenne. Il a shooté à 53,5% de réussite au tir, son meilleur chiffre en carrière. Il a terminé meilleur intercepteur de la NBA (à égalité avec De’Aaron Fox). Il a porté l’une des équipes les plus jeunes de la Ligue au sommet de la redoutable Conférence Ouest (à égalité avec Denver), avec un jump de 17 victoires par rapport à l’an passé. Il s’est montré décisif dans les grands matchs, notamment face à Denver qu’OKC a battu à trois reprises en quatre matchs.

Les arguments en faveur de Shai Gilgeous-Alexander sont nombreux. Alors pourquoi a-t-il terminé derrière Jokic ?

Au niveau des stats bruts, SGA a l’avantage sur Jokic à la moyenne de points marqués mais en matière de production all-around, le Joker est un cran au-dessus avec ses 26,4 points, 12,4 rebonds et 9 passes de moyenne (25 triple-doubles cette saison pour Jokic, 0 pour Shai). Ce petit gap sur le plan statistique est confirmé au niveau des stats avancées, que Nikola Jokic domine depuis des années : offensive win shares, win shares, win shares sur 48 minutes, offensive box +/-, defensive box +/-, box +/-, value over replacement player, le Joker est premier dans toutes ces catégories. Si Shai brille par son efficacité et se retrouve souvent pas très loin derrière Jokic, le monstre serbe reste la darling des stats avancées.

Ce qui a peut-être manqué aussi à Shai Gilgeous-Alexander, ce sont plus de performances qui marquent véritablement les esprits. Le tueur silencieux du Thunder a été exceptionnel de régularité tout au long de la saison, avec 51 matchs à minimum 30 points inscrits. Mais dans le même temps, il n’est jamais monté au-dessus de la barre des 43 pions en un match. Oui, la course au MVP est avant tout une course d’endurance, mais c’est aussi une course où il faut savoir mettre les gaz au bon moment pour impressionner encore plus les votants. Avec une ou deux perfs à 50 points, quelques triple-doubles par-ci par-là, peut-être que SGA aurait pu faire basculer quelques votes en sa faveur.

Luka Doncic et Shai Gilgeous-Alexander possédaient tous les deux un dossier de MVP, mais ils sont tout simplement tombés sur un Nikola Jokic encore une fois auteur d’une saison historique. Faudra revenir l’année prochaine !


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