Suns – Wolves (116-122) : Anthony Edwards et Minnesota balaient Phoenix !
Le 29 avr. 2024 à 07:35 par Céleste Macquet
Phoenix tenait absolument à ne pas subir de sweep ce soir. Sans Grayson Allen, les Suns de Devin Booker s’étaient lancés le pari de devenir la première équipe à remonter d’un 3-0 en Playoffs. Pari manqué. Les Wolves n’ont pas joué avec leur nourriture et les midrangers d’Arizona ont fait office de côtes d’agneaux face à des loups sérieux. Les Wolves avancent, les Suns vont au devant d’un long, très long été.
Les stats maisons du haussage de ton d’Anthony Edwards, c’est là :
Il n’y avait pas grand chose de mieux à espérer. Dans un match où les Suns se seront montrés à la hauteur du début jusqu’à la fin, un money time assez chaotique des deux côtés a finalement été mieux géré par les Wolves, notamment grâce à un Anthony Edwards hallucinant qui a une fois de plus montré qu’il a définitivement quelque chose de – très – spécial en lui.
Le match a commencé avec très rapidement deux fautes pour les pivots titulaires. Rudy Gobert qui n’y était définitivement pas aujourd’hui a fini le match avec presque autant de pertes de balle que de rebonds, il disputera seulement 24 minutes pour 9 points à 3/9 aux tirs, 5 rebonds et 4 ballons perdus. Un match tendu donc, où aucune des deux équipes n’a mené de plus de 6 points. Devin Booker n’a pas démérité, le scoreur finit la soirée avec son career-high au scoring en Playoffs : 49 points, 6 assists à 13/21 aux tirs, 3/5 de loin et 20/21 aux lancers. Les Suns ont grâce à lui pu aborder le début du quatrième quart-temps avec un petit matelas de sécurité en points.
Booker loses it and still sinks the tough fader to end the half! 🤧 pic.twitter.com/6hjP6PtQDT
— NBA on TNT (@NBAonTNT) April 29, 2024
Oui mais voilà, pour le moment dans la Conférence Ouest, les money time appartiennent à monsieur Anthony Edwards. Injuste de percussion, de footwork, de tranchant et d’envie, Anthony Edwards n’a rien laissé aux Suns. Alors que ses aînés Rudy Gobert et Mike Conley perdaient trois ballons de suite stupidement dans un moment clé, Anthony Edwards choisira ce dernier quart pour inscrire 16 de ses 40 points. Il ratera un seul tir dans ces 12 minutes, s’offrant un assassinat sur Kevin Durant auteur jusqu’ici d’une soirée très solide en attaque et en défense (33 points, 5 assists, 4 contres à 12/17 aux tirs et 2/3 de loin) histoire de bien rappeler la hiérarchie et de froidement marquer le coup : la série s’arrête ce soir.
ANTHONY EDWARDS ARE YOU SERIOUS 🤯🤯🤯
WOLVES UP 4 WITH 2 MINUTES REMAINING ON TNT pic.twitter.com/P1DX4w8Cj4
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C’est Ant qui fait la passe à Mike Conley dans le corner pour revenir à 1 point au début du quart temps, c’est encore lui qui prend deux rebonds offensifs dans les deux dernières minutes et qui finit la soirée sur un ultime contre autoritaire. Anthony Edwards a fait passer un message à tous les guards de la Conférence Ouest : il y a un nouveau shérif en ville.
Malgré avoir deux fois atterri sur un pied qui traînait dans le dernier quart, se faisant mal à la cheville, malgré la sortie de son coach sur blessure, Ant-Man a porté son équipe à la victoire. Il a pris ses responsabilités. 31 points, 8 rebonds et presque 7 passes de moyenne, voilà les stats du bonhomme sur la série, alors qu’on mentionnait avant la série ses très mauvaises stats face aux Suns en saison régulière.
La réponse est claire : Ant ne pourrait pas s’en foutre plus de la saison régulière, c’est en Playoffs qu’il veut performer. Par contre il veut bien le titre de meilleur arrière de la ligue, et si vous ne voulez pas le lui donner, il ira vous le prendre des mains lui-même. Il est comme ça, Anthony, il faut croire que du haut de ses 22 ans, il est encore trop immature pour que sa raison domine ses instincts.
Anthony Edwards takes down the Suns for his 1st career playoff series win 😬 pic.twitter.com/uREzlIfdC1
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C’est donc fait. Les Wolves avancent, Phoenix recule. Cette saison est un échec retentissant pour les Suns de Mat Ishbia qui avaient assumé une démarche de Win Now absolue. Ils ont sacrifié la plupart de leurs assets, leur masse salariale est immense et rien que leur big 3 leur coûtera 150 millions de dollars la saison prochaine. Tout ça pour se faire sweeper au premier tour. Et parce qu’à toute blague il faut une chute : ils n’ont plus un pick de Draft à eux jusqu’à 2030.