Celtics – Heat, preview du Game 1 : Miami peut-il vraiment jouer les troubles-fête ?
Le 21 avr. 2024 à 11:15 par Julien Vion
Onze mois après les finales de conférence 2023, Boston Celtics et Miami Heat se retrouvent au premier tour des Playoffs de l’Est. Sans Jimmy Butler cette fois-ci, l’affiche apparaît plutôt déséquilibrée en faveur des petits hommes verts. Le sort de cette série est-il déjà décidé ?
Débuter sa campagne de Playoffs au TD Garden n’est peut-être pas la meilleure idée du monde. Défaits par les Sixers de Joel Embiid Nicolas Batum au premier tour du play-in, le Heat n’a pas vraiment le choix. Voici les grosses raisons pour lesquelles les Verts ne devraient pas trembler dans ce Game 1.
1. Une régulière en claquettes-chaussettes dans un Garden imprenable. Les Celtics ont disputé 41 rencontres à domicile cette saison pour… quatre petits revers. À l’Est, seuls les Knicks ont réussi l’exploit le 11 avril dernier, alors que Boston était déjà certain de terminer avec le meilleur bilan de NBA. Un sentiment de maîtrise de bout en bout depuis la fin octobre pour une équipe meilleure attaque et deuxième meilleure défense de toute la ligue. Difficile de faire plus favori.
2. Le temple de la non-dépendance. Dans le groupe de Joe Mazzulla, trois joueurs affichent une moyenne au-dessus des 20 points (Jayson Tatum, Jaylen Brown, Kristpas Porzingis), tandis que Derrick White ou Jrue Holiday y passent aussi régulièrement. Les hommes du cinq majeur ont tous montré cette année qu’ils étaient capables d’en envoyer 30 sur un bon soir. Si Tatum n’est pas dans ses baskets, comptez sur ses acolytes pour mettre les bouchées doubles. Pour l’adversaire, impossible de prévoir un “plan anti-*insérer le nom d’une star*”, la menace est tapie partout.
elite company 🔥 pic.twitter.com/Tbw5kfOKGA
— Boston Celtics (@celtics) December 21, 2023
3. L’éléphant dans le salon : l’absence de Jimmy Butler. Perdre son franchise player, c’est prendre un gros coup au moral. Qui plus est, un an après sa campagne all-time, la perspective de devoir se dépasser sans lui refroidit forcément – au moins inconsciemment – les ardeurs des fans. Dans les faits, les résultats collectifs ne sont pas catastrophiques sans le numéro 22 cette saison, mais c’est plutôt au niveau du supplément d’âme qu’on risque de voir la différence.
Bref, les arguments en faveur de Jayson Tatum & co sont légion. Si l’issue de ce Game 1 est autre chose qu’une victoire des hommes de Joe Mazzulla, ce serait déjà une énorme surprise. Mais sinon… de quelles armes les Floridiens disposent-t-ils pour se donner une chance ?
1. Un Tyler Herro qui sort de sa boîte. Le grand absent du run de 2023 est apparu plus affuté que jamais face aux Bulls. Certes, face aux Bulls et leur bilan impressionnant de 39 victoires. Mais aux bons souvenirs de la bulle de 2020, l’arrière peut assumer un statut d’option numéro 1. Dans tous les cas, la franchise a besoin d’un grand héros sans le patron habituel.
Tyler Herro got BUSY in the @MiamiHEAT‘s W to clinch the East’s #8 seed setting up an ECF rematch with Boston in Round 1 🔥
24 PTS | 10 REB | 9 AST | 4 3PM pic.twitter.com/y1gzCR2wf8
— NBA (@NBA) April 20, 2024
2. La force de l’outsider. L’avantage de ce Heat, c’est qu’ils ont l’habitude de ne pas débarquer en favori. Face aux Celtics, ils se sont imposés en Playoffs en 2020 et en 2023 contre les pronostics, et se sont inclinés en 2022 alors qu’ils étaient premiers de la Conférence Est. Si on suit cette logique du monde à l’envers, pas de panique en Floride. Mais blague à part, s’il y a une équipe qui peut jouer un vilain tour à Boston à l’Est c’est bien elle.
3. Le Erik Spoelstra show ? Qu’est-ce qu’on a hâte d’assister aux merveilles de Coach Spo. Le match à 35 points de Haywood Highsmith, Nikola Jovic qui envoie Jayson Tatum en prison ou Caleb Martin qui refait le coup de l’an dernier. Au risque de se répéter, s’il y a bien un coach qui peut jouer un vilan tour à Boston à l’Est c’est Spoelstra.
Les arguments sont posés noir sur blanc, mais la balance penche clairement plus d’un côté que de l’autre. Messieurs, en piste !
Pour la quatrième fois en cinq ans, la Conférence Est nous offre un face à face entre le Heat et les Celtics. Si l’affiche n’a jamais semblé aussi déséquilibrée depuis 2020, la série pourrait prendre un tournant complètement fou si les Floridiens volaient l’avantage du terrain dès le Game 1.