Les Celtics, équipe NBA la plus dominante depuis les Warriors 2017
Le 02 mars 2024 à 15:50 par Nicolas Meichel
Sur une série de dix victoires consécutives et possédant largement le meilleur bilan NBA, les Celtics sont clairement l’équipe la plus dominante sur cette saison régulière 2023-24. Ils sont d’ailleurs tellement dominants qu’ils marchent sur les traces de certaines des meilleures équipes de l’histoire. On n’avait pas vu un tel rouleau-compresseur depuis les intouchables Warriors de 2017.
The Celtics pull away from the Mavericks and win their 10th straight game, the longest win streak by any team this season 🍀
Jayson Tatum: 32 pts, 8 rebs, 5 3PT
Jaylen Brown: 25 pts, 7 rebs, 5 asts
Kristaps Porzingis: 24 pts, 6 rebs pic.twitter.com/0bYlhVasis
— ClutchPoints (@ClutchPoints) March 2, 2024
Les chiffres ne mentent pas
L’une des manières pour mesurer la domination d’une équipe, c’est évidemment les statistiques. Voici quelques chiffres qui illustrent la maîtrise des Celtics des deux côtés du parquet.
- Efficacité offensive : 121,5 points marqués pour 100 possessions (1er en NBA cette saison, 1er all-time) ;
- Efficacité défensive : 110,6 points encaissés pour 100 possessions (3e en NBA cette saison) ;
- Net rating : 10,9 points par 100 possessions (1er en NBA cette saison, 7e all-time).
Meilleure attaque NBA et troisième meilleure défense, les Celtics possèdent le meilleur ratio de la Ligue avec un avantage de 10,9 points sur 100 possessions. C’est le meilleur net rating depuis les Golden State Warriors de 2017 (+11,6), et le septième de l’histoire. Seuls les Chicago Bulls de 1992, 1996 et 1997, les Spurs de 2016, les Celtics de 2008 et donc les Warriors de 2017 font mieux.
Si on rentre un peu plus dans les détails statistiques, voici les principales catégories dominées par les Celtics cette saison.
- 1er au nombre de 3-points marqués par match (16,2) et 3e au pourcentage de réussite à 3-points (38,4%) ;
- 2e à l’adresse globale, en prenant en compte les 2-points, 3-points et lancers-francs (60,9%) ;
- 1er au nombre de rebonds pris par match (47,1), 1er au nombre de rebonds défensifs pris par match (36,5) ;
- 2e au nombre de contres par match (6,7) ;
- 1er au nombre de points encaissés sur pertes de balle (13,8) ;
- 2e au pourcentage au tir effectif de l’adversaire (51,9%), 2e au pourcentage au tir de l’adversaire (44,8%), 2e au pourcentage à 3-points de l’adversaire (34,9%).
Avec un bilan de 47 victoires – 12 défaites en 59 matchs, les Celtics sont en route pour finir la saison régulière avec 65 ou 66 victoires. La dernière équipe à avoir dépassé la barre des 65 succès en saison régulière ? Les Warriors de 2017, avec un bilan de 67-15. Les Rockets de 2018 ont terminé avec 65 victoires tout pile, tandis que les Suns de 2022 étaient montés jusqu’à 64.
Pour la petite histoire, sachez que le record de franchise à Boston sur une saison de 82 matchs est de 68 victoires (1972-73).
L’Eye Test non plus
Les chiffres, c’est une chose. L’impression visuelle, c’en est une autre. Mais que ce soit dans les stats ou en les regardant sur le terrain, la conclusion est la même : “pfiou, qu’est-ce qu’ils sont forts les Verts”.
C’est sans doute ce que le coach des Mavs Jason Kidd s’est dit hier quand il a vu son équipe en prendre 30 au TD Garden.
“C’est très rare de voir une équipe comme ça avec cinq shooteurs sur le terrain. Chez eux, c’est l’équipe qui compte. Cela se voit à travers leur façon de bouger le ballon. Peu importe qui shoote. La plupart du temps, le joueur qui shoote est grand ouvert.
Ils sont tous altruistes. Tatum va faire la passe, Brown va faire la passe, KP (Porzingis) va faire la passe, White va faire la passe, Holiday va faire la passe. Ils peuvent tous poser la balle, mettre la pression sur la raquette, provoquer de l’aide défensive, et ils font ça à un haut niveau.”
Jason Kidd on the Celtics: “They understand every defensive scheme. They don’t panic … This is the best team in the league.”
— Taylor Snow (@taylorcsnow) March 1, 2024
La victoire 138-110 des Celtics contre Dallas est très représentative de la domination de Boston cette saison.
Défensivement, il n’y a pas de point faible. Jrue Holiday et Derrick White forment le meilleur backcourt défensif de la NBA, Jayson Tatum et Jaylen Brown sur les ailes sont de véritables two-way players, et Kristaps Porzingis excelle en tant que protecteur de cercle. Vous ajoutez à ça un Al Horford qui défie les limites de la longévité, et ça devient vite très compliqué pour l’adversaire.
Mais si ces gars-là sont des références défensives à leur poste, c’est surtout leur polyvalence qui donne des cauchemars à l’équipe adverse.
“Défensivement, ils sont partout. Ils peuvent répondre à tous les match-ups. […] Avec Derrick White, qui peut défendre à plein temps sur le porteur de balle, Joe Mazzulla (coach) utilise Jrue Holiday de manière très créative. Que ce soit sur différents matchs-ups, en tant que free safety, ou au milieu d’une défense de zone. Pour moi, c’est super excitant.” – J.J. Redick, analyste ESPN
Pas de point faible en défense, des mecs qui peuvent switcher et défendre sur plusieurs profils, de l’agressivité, de la discipline… bref il n’y a pas beaucoup de failles à exploiter.
This is it. Peak Celtics basketball.
Beautiful ball movement. pic.twitter.com/qB4ByChHni
— Jack Simone (@JackSimoneNBA) February 25, 2024
Cette polyvalence, on la retrouve aussi de l’autre côté du parquet. J-Kidd l’a dit : “Vous avez cinq shooteurs sur le terrain, qui peuvent tous poser la balle et mettre la pression sur la raquette”. Quand vous ajoutez à ça une grande dose d’altruisme, du QI basket et la volonté de trouver le meilleur shoot possible à chaque possession, ça donne des séquences de jeu à montrer dans les écoles.
L’arrivée de Kristaps Porzingis a apporté une nouvelle dimension à l’attaque des Celtics, lui qui est redoutable derrière l’arc depuis le début de saison (37,5% de loin, 2 tirs primés par match). S’il est aussi capable d’apporter une menace offensive à l’intérieur, sa capacité à sanctionner en pick & pop ouvre encore plus d’espaces à Boston en attaque. Jayson Tatum, Jaylen Brown et Cie ont des boulevards pour attaquer le cercle. Et quand la raquette se referme, boum on ressort la balle, on fait l’extra-pass, et on prend le shoot ouvert.
Il y a une sérénité, une force, et une solidité collective qui se dégagent aujourd’hui à Boston. Jayson Tatum en est peut-être le plus grand symbole. Le MVP des Celtics est arrivé à un stade de sa carrière où il ne force plus grand-chose en attaque, où il laisse le jeu venir à lui, où il lit peut-être mieux que jamais les défenses adverses. Encore hier soir contre Dallas, JT a marqué seulement 2 points (en à peine 3 shoots) dans le premier quart-temps, sur lancers-francs. Boston au total ? 38 unités marquées, avec 10 passes décisives sur 13 paniers rentrés (dont 7 tirs primés). Celtics basketball !
Est-ce que cette domination sans partage se traduira par un titre NBA en juin prochain ? L’avenir nous le dira. Mais à l’heure actuelle, aucune équipe ne pratique un meilleur basket que Boston. Aucune.
Sources stats : NBA, StatMuse, ESPN
Je refuse que Boston évolue à un tel niveau cette saison et n’aille pas jusqu’au bout.
Démerdez-vous, mettez des claques à Brown et Tatum si ça prend trop de jumpshots, menacez le banc, j’en sais rien mais tu peux pas faire tout ça et encore être short.
Pas sur 4 séries en 7.
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) March 2, 2024