Cela s’est passé un 28 octobre : le décès du légendaire entraîneur Red Auerbach
Le 28 oct. 2023 à 16:04 par Robin Wolff
Le 28 octobre 2006, une légende de la NBA s’éteignait. Red Auerbach, premier coach mythique de l’histoire de la Grande Ligue. Un pionnier du basket-ball qui avait orchestré la dynastie des Boston Celtics entre 1956 et 1966.
En 2006, la NBA commence une nouvelle ère. La période de domination du duo Shaq & Kobe est terminée et trois ans après leurs entrées respectives dans la Ligue, les jeunes LeBron James, Dwyane Wade et Carmelo Anthony s’affirment désormais comme les nouvelles têtes d’affiche.
La Grande Ligue célébrait en cette année 2006 les 60 ans des débuts de Red Auerbach en NBA, dans une Ligue qui portait en 1946 le nom de BAA (Basketball Association of America), un monde où les champions se nommaient alors les Philadelphia Warriors.
28 octobre 2006 donc, jour de la mort de Red, jour également de l’élection de Lula en tant que président du Brésil, une douce journée lors de laquelle les relations franco-chinoises semblaient s’apaiser après une visite du président de la république en Orient, le jour enfin où Richard Gasquet faisait briller le tennis tricolore en rejoignant la finale du tournoi de Lyon … On est bien sûr que ce n’est pas une journée type de… 2023 ?
Plus sérieusement, Red Auerbach avait alors 89 ans et avait dédié sa vie à la grosse balle orange. Mais tous les mots que nous pourrions employer seraient bien fades par rapport à ceux utilisés par Bill Russell pour décrire son coach de longue date.
“Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui ait joué sous la direction de Red Auerbach et qui ne l’aimait pas. Bien sûr, je n’ai jamais rencontré non plus quelqu’un qui ait joué contre lui et qui l’aimait.”
Red Auerbach c’est seize titres de champions, neuf en tant qu’entraîneur et sept en tant que General Manager, tous à Boston, construits autour d’une tactique assumée : un socle défensif solide amenant de nombreuses contre-attaques, les prémices du “run and gun” en somme. Un meneur d’hommes qui savait booster le moral de ses troupes tout en détruisant celui des adversaires en un coup de briquet. En effet, son move le plus célèbre était d’allumer un cigare sur le banc de touche lorsqu’il estimait que la victoire était assurée. Sur l’échelle du trashtalking, ça, c’est tout en haut. Incroyable époque.
Hall Of Famer, maillot n°2 retiré à Boston et le trophée du Coach de l’année nommé en son honneur, Auerbach a laissé une empreinte indélébile sur la Grande Ligue. Il a également été élu par la NBA en 1996, évidemment, comme l’un des 10 meilleurs entraîneurs de l’histoire.
Mais son action s’est étendue bien au-delà des parquets, faisant partie de ceux participant à faire tomber les barrières ethniques en NBA. Il est par exemple devenu en 1950 le premier dirigeant a recruter un joueur noir lors de la Draft NBA et, quatorze ans ans plus tard, il alignait le premier cinq majeur composé exclusivement de joueurs noirs.
Si vous souhaitez en connaître encore davantage sur le personnage, Red Auerbach a… publié six livres après sa carrière. De quoi prendre une leçon de basket-ball par l’un de ses meilleurs professeurs, assurément.