Les Lakers font-ils vraiment partie des “favoris” cette saison ?
Le 15 oct. 2023 à 14:35 par Alexandre Taupin
Comme chaque année depuis l’arrivée de LeBron James à L.A., les Lakers se posent en candidats déclarés pour le titre de champion NBA. Peuvent-ils y croire cette saison ? On analyse tout ça.
Les Lakers seront-ils contenders cette année en NBA ? Mais au fait ça veut dire quoi “contender” ? Pour faire simple sans partir sur du dico pur et dur, un contender en NBA est l’un des candidats pour la victoire finale. Une équipe qui peut croire au titre NBA. Les Lakers font-ils partie du lot ? On a tenter de peser le pour et le contre.
Pourquoi on a envie de croire à un titre des Lakers en 2024
Finalistes de Conférence la saison passée, les Lakers peuvent s’appuyer sur une excellente dynamique ces derniers mois. Depuis la trade deadline, les Angelinos semblent une équipe totalement différente, capable de rivaliser avec les meilleurs. Rob Pelinka a fait le choix (judicieux) de tabler sur cette bonne forme en prolongeant une grosse partie du groupe et en ajoutant quelques talents en plus.
Les Lakers ont sans doute l’effectif le plus complet depuis le titre de la bulle d’Orlando et ils ont LeBron James et Anthony Davis pour le diriger. Gêné par les blessures ces dernières saisons, le monstre à deux têtes de L.A. n’est pas moins redoutable qu’il y a trois ans et il y a la cam’ autour pour retirer du taf aux deux leaders.
Défensivement, les Purple and Gold ont retrouvé des couleurs avec plusieurs joueurs prêts à tout donner sur le terrain. Moqués pour leur adresse cata, les Lakers ont aussi gagné en spacing que ce soit à la trade deadline (D-Lo) ou cet été (Prince, Wood). On s’attend aussi à voir l’évolution de plusieurs joueurs avec un Austin Reaves qui pourrait prendre une nouvelle dimension cette année.
Il n’a fallu qu’une demi-saison pour transformer les Lakers d’une équipe horrible en finaliste de Conférence. Avec un peu de stabilité et une densité d’effectif plus importante encore, est-ce si farfelu de croire que les Angelinos puissent passer encore un cap pour viser une dix-huitième bannière ? Cela semble jouable, au moins sur le papier…
Qu’est-ce qui nous fait douter ?
On a fait juste au-dessus le point sur les qualités du roster et les motifs d’espoir mais il y a aussi de grosses questions qui entourent cette équipe et son rêve de titre.
Impossible de ne pas mentionner les blessures tout d’abord. Anthony Davis a manqué 26 matchs la saison dernière, LeBron James 27. Le King a aussi joué l’intégralité des Playoffs avec un pied en vrac. Cela n’a pas empêché les Lakers d’atteindre le dernier carré mais on a quand même vu sur la série face à Denver que ça commençait à tirer très fort sur le corps. Des Lakers en bonne santé sont très redoutables mais le problème c’est qu’ils ne le sont pas souvent ces dernières années…
Autre motif de doute et cette fois ça vient du banc : Darvin Ham reste un point d’interrogation. Il n’a pas été aidé par le déséquilibre de son effectif en début de saison dernière et au final son groupe a très bien fini mais son coaching laisse parfois perplexe, comme ses choix de rotation. On attend de voir l’an II pour vraiment être sûr du bonhomme (ou pas). Il a les outils pour bosser cette fois, à lui de jouer.
Enfin, les Lakers ont beau avoir une équipe de qualité, il reste un dernier obstacle à surmonter pour aller gagner un titre : la concurrence. Outre Denver qui voudra protéger son titre de champion, au moins une demi douzaine d’équipes peuvent légitimement candidater pour le titre en 2024. Les Bucks et les Celtics ont sorti le gros arsenal à l’Est, avec le Heat, les Sixers et probablement les Cavs en embuscade. À l’Ouest, ce n’est pas mieux avec Denver mais aussi, Memphis, Golden State, les 3 amigos de Phoenix voire les Clippers si Kawhi et PG alignent deux matchs de suite. Un panel minimum évidemment. Autant dire qu’il faudra sortir le très grand jeu pour soulever le Larry O’Brien en 2024.
Globalement, les Lakers font partie du groupe des contenders pour le titre en 2024 mais est-ce que ça veut dire qu’ils iront au bout pour autant ? C’est loin d’être fait.