Les Celtics, l’année du tout pour le tout ?

Le 02 oct. 2023 à 12:38 par Nicolas Vrignaud

Jayson Tatum Boston Celtics
Source : NBA League Pass

Avec un recrutement très agressif particulièrement orienté vers la conquête immédiate d’un titre, les Celtics ont signifié à tous leur ambition : faire la teuf en juin 2024, le trophée NBA sous le bras. Déjà très compétitif, le groupe de Boston a choisi de sacrifier un peu de profondeur pour récupérer des gros noms. La formule gagnante ? 

Les Celtics ont jusqu’ici réussi à se hisser dans le top de la NBA grâce à un projet fondé sur deux stars formées entièrement à Boston. Grâce à plusieurs mouvements plutôt nez fin, ils sont également parvenus à entourer ce duo Jayson Tatum – Jaylen Brown de la meilleure des manières, à savoir avec des joueurs de haut niveau et une rotation toute aussi efficace. Ces deux dernières saisons, les Celtics ont terminé à chaque fois dans le top 4, avec une participation malheureuse aux Finales NBA, en 2022.

Parce qu’il a manqué quelque chose à ce groupe ? Peut-être, peut-être pas. La science du basket est inexacte, bien que les C’s ont pu, au cours de ces dernières saisons, être sûrs de leurs forces. Pour autant, la NBA est cruelle, car elle n’accorde l’histoire qu’aux gagnants, ou presque. Et le constat est là : les Celtics sont très bons, mais n’ont pas gagné de titre. Et Brad Stevens le sait : l’un des plus grands dangers de cette ligue est la stagnation.

C’est dans cet esprit qu’il a – cet été – dynamité son roster. En faisant des sacrifices, Marcus Smart, défenseur de l’année en 2022, est parti. Un membre très important du cinq titulaire. Dans la rotation, le transfert tout récent de Jrue Holiday a provoqué le départ de Malcolm Brogdon, le sixième homme de l’année 2023, mais aussi de Robert Williams, l’intérieur drafté par les Celtics et maillon important de l’identité du groupe. On peut également citer le départ de Grant Williams pour Dallas… en gros, c’est une partie de la profondeur de rotation si efficace de Boston qui s’en est allée.

Jrue Holiday
Jaylen Brown
Jayson Tatum
Al Horford
Kristaps Porzingis

On reparlera du banc, mais en terme de 5 majeur potentiel avec Derrick White à intégrer par moments, c’est méchant méchant…

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) October 1, 2023

L’objectif est clair : en faisant venir Kristaps Porzingis et Jrue Holiday, des joueurs de haut calibre, Boston mise sur le “star system” victorieux. La perte de Marcus Smart est compensée par l’arrivée de Jrue Holiday, meneur au profil très offensif mais aussi reconnu pour sa grosse compétence défensive. À l’intérieur, Kristaps Porzingis apportera forcément là où Al Horford est déjà efficace mais commence à faire de la résistance (37 ans). Le cinq majeur de Boston est assurément l’un des meilleurs – si ce n’est le meilleur – à l’heure actuelle en NBA. Mais il est taillé pour une conquête immédiate du titre.

It’s Brad Stevens time.

Là c’est un all in.

Si tu veux accrocher une bannière à ton plafond, ça demande des risques, tu dois te mouiller un peu mais c’est comme ça.

Ça fait peur mais j’aime le culot. Entre ça et les moves dans le staff, Brad va jusqu’au bout du délire.

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) October 1, 2023

Jrue Holiday arrive en fin de contrat et devra être prolongé pour un gros tarif l’an prochain. À l’heure actuelle, quatre joueurs des Celtics (Brown, Tatum, Holiday, Porzingis) représentent environ 130 millions de dollars de salaire, 6 millions seulement en dessous du salary cap déterminé par la NBA pour la saison 2023-24. Sur le papier, cet investissement permet à Boston de s’ouvrir la route vers le titre. Au prix d’une perte importante de profondeur… et c’est peut-être ce qui provoquera l’échec du projet.

Qu’on prenne les Warriors, les Bucks, les Nuggets, les Suns, le Heat. L’ensemble des finalistes NBA des dernières années avaient des équipes construites sur des effectifs très bien dotés à tous les postes, qu’il s’agisse de titulaires ou de remplaçants. En faisant le pari d’un très gros cinq majeur, Boston s’offre donc une année en (très) haute altitude. Attention seulement à bien s’équiper d’un parachute si l’ascension ne se passait pas comme prévu. Car la NBA est aussi cruelle que magique lorsqu’il s’agit de prendre des risques.

Source : Sportrac, ESPN


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