Joe Mazzulla devrait garder son siège de coach chez les Celtics

Le 31 mai 2023 à 11:56 par Antoine Demaegdt

Joe Mazzulla Celtics 22 janvier 2023 résumé nba
Source image : Youtube

En se faisant éliminer dans un Game 7 contre Miami à la maison, les Celtics ont failli revenir pour la première fois de l’histoire d’un 3-0 dans une série de Playoffs. Bien que le fait de recoller à 3-3 représente une réaction de taille, Joe Mazzulla a été la cible de beaucoup de critiques au cours de la série – voire même au cours des Playoffs. Alors doit-il s’inquiéter pour son fauteuil de head coach ? Visiblement non. 

La gueule de bois est colossale à Boston, mais pas de temps à perdre pour penser à la saison prochaine. Lorsqu’on checke la to do list sur le bureau de Brad Stevens, le premier dossier qui apparaît est forcément celui de Jaylen Brown, néanmoins le cas Joe Mazzulla pose également question.

Rappelons que Joe était intérimaire à partir du renvoi d’Ime Udoka puis titulaire en février, et qu’il lui reste trois années de contrat garanties d’un montant de 14 millions de dollars. Alors est-ce que le jeune coach rookie des Celtics, âgé de seulement 34 ans, a les épaules et la confiance du front office pour continuer d’exercer ses fonctions l’année prochaine ? Dans un article pour The Athletic, Shams Charania semble plutôt positif à son sujet :

“Les Celtics n’ont pas réussi à réaliser le premier comeback de l’histoire de la NBA à partir d’un déficit de 0-3. Mais, en se battant pour égaliser la série, le coach rookie Joe Mazzulla semble avoir créé un momentum en sa faveur.”

Il est clair qu’à 3-0, les positions sur Joe Mazzulla étaient bien plus pessimistes ; mais force est de constater qu’il a su faire les bons ajustements dans les matchs suivants pour permettre à Boston de créer cette dynamique positive afin de remonter dans la série. Pour Zach Harper – journaliste chez The Athletic – le licenciement de Mazzulla est peu probable :

“De l’avis général, l’ancien dirigeant Danny Ainge adore Mazzulla, tout comme l’actuel dirigeant Brad Stevens. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un coach rookie qui s’est retrouvé dans une situation difficile au début de la saison, avec une équipe dont les attentes étaient énormes. […] Mazzulla sera probablement en sécurité, comme l’a noté Shams ci-dessus, mais on ne sait jamais avec les entraîneurs. “

Être soutenu par ses dirigeants est un bon point de départ. Maintenant, est-ce que les défis sportifs ont été relevés ? Certainement pas si on regarde seulement les résultats ; mais force est de constater que Joe n’a pas eu le meilleur terreau pour développer son propre coaching… Entre le départ complètement inattendu d’Udoka avant la saison et la blessure de Jayson Tatum dans le Game 7, Mazzulla profite de circonstances atténuantes cette année et semble pouvoir prétendre à une deuxième chance, malgré les erreurs qu’il a pu commettre en cours de route. Dans la continuité de ce que nous avons formulé, Shams nous donne sa propre projection pour la situation de Joe :

“En raison du tourbillon dans lequel il a obtenu le poste principal juste avant la saison suite à la situation d’Ime Udoka, il n’a jamais vraiment eu l’occasion d’aligner son propre coaching staff et devrait pouvoir le faire cet été.”

On serait donc davantage sur un nettoyage de façade que sur une démolition des fondations du côté de Boston. Et cela semble plutôt logique lorsqu’on regarde les bonnes dynamiques de la saison régulière et l’adulation que l’on pouvait avoir pour l’attaque des Celtics.

Dire que ne pas virer Joe est une erreur revient à complètement sous-estimer l’importance d’un coaching staff en NBA. Certes le head coach a le fin mot de l’histoire dans les désaccords tactiques mais les assistants sont tout autant qualifiés – voire plus pour certains – que le coach principal. Et c’est d’autant plus handicapant pour les C’s lorsque l’un des plus prometteurs (coucou Will Hardy) est parti à Salt Lake City pour diriger sa propre armée.

Tout ça pour dire qu’un jeune entraîneur a besoin d’appuis solides car ce qui fait la force d’un bon coaching staff, c’est qu’il n’y a pas qu’un seul cerveau en réalité mais trois ou quatre qui ont chacun leurs propres spécialités du jeu. Donc l’avis de chaque assistant est d’une importance capitale, surtout dans les moments difficiles d’une saison…

Pour toutes ces raisons qui semblent pertinentes, Joe Mazzulla devrait décrocher son ticket de deuxième chance sans trop d’inquiétude. De quoi bien préparer l’intersaison et constituer une équipe réellement complémentaire à sa propre vision du jeu. Mais attention, une prochaine gamelle en Playoffs pourrait faire ressurgir les démons de la dernière élimination.

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Source texte : The Athletic