Top 5 des joueurs NBA les plus petits de l’histoire : oui, on peut mesurer 1m60 et faire carrière
Le 12 mars 2023 à 11:38 par Auguste Amar
Le cliché veut que pour jouer au basket, et encore plus en NBA… il faut être grand. Minimum 2 mètres, sinon c’est compliqué. Certains ont pourtant refusé que leur taille les prive de leur rêve et y ont quand même cru. Focus sur les cinq joueurs les plus petits de l’histoire de la grande Ligue !
#5 – Keith Jennings (1m70)
On commence avec le plus grand des petits. On vous présente Keith Jennings, aka “Mister” pour les intimes. 1m70 de bonne humeur, de joie et de good vibes dans un vestiaire. Le genre de joueur qui ne te fera pas gagner un titre, mais qui participe au bien être d’un collectif. Laissé de côté lors de la draft 1991, les Warriors le signent en tant qu’agent libre un an plus tard. Il passera trois saisons en Californie (1992-95) pour un total de 164 matchs.
Avec une taille pareille dans une NBA dominée par des géants à l’intérieur, vous vous doutez bien que notre ami ne peut jouer que meneur (comme ses collègues de ce top). Golden State le prend en back-up de Tim Hardaway qui se situe en début de prime. Le père de Tim Hardaway Jr, que l’on peut voir actuellement à Dallas, est All-Star pour la troisième fois de suite cette saison-là.
En année rookie, Keithounet joue quand on lui en donne la possibilité. Et malheureusement pour lui, on ne lui donne pas souvent. Il est comme ce joueur de foot qui rentre pour le temps additionnel à la 90e, mais le malheur des uns fait le bonheur des autres. Hardaway se blesse au genou et rate un monceau de matchs, et par conséquent les Warriors offrent bien plus de minutes à Keith Jennings. Et même si, on est loin des stats de son crosseur de titulaire, KG deviendra vite l’un des favoris de l’Oracle Arena grâce à sa vitesse et son jeu atypique, dicté par sa taille. Ce rêve se termine toutefois en 1995 quand il est échangé à Toronto, puis à Denver l’année suivante, sans qu’il ne joue plus une minute sur un parquet NBA. Par la suite ce grand monsieur aura la bonne idée de se diriger vers… la France, devenant très vite une légende du côté du Mans avant de terminer sa carrière européenne entre Nancy et Strasbourg.
#4 – Anthony “Spud” Webb (1m70)
Number 4 : Anthony Jerome Webb, plus communément appelé “Spud Webb”. Faut comprendre les Américains hein, dès qu’un nom dépasse trois syllabes ils sont perdus. Pour la petite histoire, Anthony Webb tient le surnom “Spud” de sa grand-mère, elle qui trouvait que la tête de son petit-fils était déformée et ressemblait au satellite russe Spoutnik. Très vite, ce nom est raccourci en “Spud”. Contrairement à Jennings, Webb est drafté, en 1985 par les Pistons avec le… 87e pick, le fond du panier. À tel point que Detroit n’en veut finalement pas et ne l’autorise même pas à participer à son camp d’été. Les Hawks se jettent alors sur l’occasion et finissent par le recruter.
Spud évolue dans la NBA des années 80 et 90. Sa taille l’handicape grandement mais il parvient à trouver des solutions dans son jeu. De par sa vitesse, il parvient à se faufiler entre les jambes des géants à l’intérieur. Puis il se spécialise dans la passe et tournera au final à 5 assists de moyenne en carrière. A son prime statistique lorsqu’il rejoint les Kings en 91 après six saisons à Atlanta, Spud tourne alors à 16 pions et 7 passes de moyenne et demeure un solide titulaire en Californie.
Mais pour les plus anciens, ce nom de Spud Webb vous dit forcément quelque chose, pour une autre raison que sa production avec les Kings. Car si l’on parle encore de Anthony “Spud” Webb aujourd’hui, c’est bien pour le Dunk Contest 1986. Non, vous ne rêvez pas. Ce joueur d’1m70 a bel et bien participé à un Dunk Contest. Et le plus fou dans tout ça ? Il l’a remporté sur ses terres natales de Dallas, contre le tenant du titre et partenaire Dominique Wilkins, et en totale impro. À ce jour, il est encore le plus petit joueur à avoir remporté le Dunk Contest.
#3 – Melvin Hirsch (1m68)
Entrons à présent sur le podium, avec un cas très spécial. Melvin Hirsch et son mètre 68 n’a pas vraiment marqué la ligue de son empreinte. Joueur lors des années 40, MH est d’abord entré dans l’armée américaine en 1943, en tant que navigateur durant la Seconde Guerre mondiale. Période. À ce moment, le basket n’était pas la priorité dans la vie des gens. Il rejoint ensuite les Celtics pour la saison post-war en 1946-1947 mais sa taille l’empêche d’évoluer à haut niveau. Il participe à seulement 13 matchs en BAA (Basketball Association of America), ancienne appellation de la NBA, mais malgré ce faible nombre, il restera tout de même le plus petit joueur jamais enregistré dans la Ligue pendant 40 ans, avant que le n°1 que vous connaissez tous ne débarque.
Mais avant de le révéler…
#2 – Earl Boykins – (1m65)
Number 2 : Earl Boykins ! Certains s’en souviennent peut-être car il est le joueur le plus récent de ce top.
EB démarre sa carrière en 1998 alors qu’aucune franchise ne le souhaite dans ses rangs à la draft. Fait étrange, car en NCAA il déchire tout avec Michigan. Il remporte deux fois le tournoi de la MAC (Mid-Atlantic Conference), possède le record de passe de l’équipe (624), et son jersey est même aujourd’hui retiré dans cette université. Pourtant, en NBA, il démarre sa carrière avec des contrats à courte durée chez les Raptors, les Nets, les Cavaliers, le Magic. Un vrai globetrotter de la NBA qui signe chez qui veut bien.
Jusqu’au jour où Denver lui donne sa chance.
Dans une équipe où il a la chance de jouer avec un jeune Carmelo Anthony en pleine progression, Little Earl atteint son pic de forme, à tel point que le 11 novembre 2004, il envoie 32 points avec la win sur la tête des Pistons, champion NBA en titre à l’époque. À ce jour, il reste d’ailleurs le plus petit joueur de l’histoire avec un match à 30 points ou plus. Sympa comme record, tout comme ses nombreux highlights dans lesquels vous pouvez le voir… dunker ou contrer quelques géants. Si si, dunker, en mesurant 1m65.
#1 – Tyrone “Muggsy” Bogues – (1m60)
On y est. Notre champion du jour se nomme Tyrone Bogues mais tout le monde le connait sous le nom de Muggsy Bogues. Vous l’avez tous déjà vu hein, car vous connaissez la couverture du “Plus grand livre de basketball de tous les temps (selon TrashTalk)”. Le petit mec qui tient les trois ballons, c’est lui. Malgré son 1m60, la NBA ne lui a jamais fait peur. Après s’être fait un nom sur le circuit universitaire, Bogues se fait drafter en 12 par les Washington Bullets en 1987. Il devient alors le plus petit joueur ever à signer et jouer en NBA. Ironie du sort, le plus grand joueur de la Ligue, Manute Bol et ses 2m31, est aussi chez les Bullets. Ce qui donne donc cette photo légendaire sur le gros livre orange.
La saison rookie de Muggsy ne se passe par contre pas très bien et il est rapidement tradé chez les Hornets, franchise fraîchement créée. C’est là-bas qu’il écrit sa légende aux côtés de Dell Curry notamment, avec des passes à foison (top 10 passeurs de NBA) et la dizaine de points dépassés, ce qui donne un double-double de moyenne en 1994 et du courage à revendre. On se souvient également de ce contre légendaire sur Patrick Ewing et ses 2m13. Avec dix saisons à Charlotte, Muggsy a toujours été le chouchou des fans en Caroline du Nord. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, il finira par être échangé à Golden State puis à Toronto pour une fin de carrière pas des plus mémorables, au contraire de sa prestation digne d’un Oscarisé dans Space Jam.